Mizuki va mal! (Pv Mizuki)

Le jeune homme se moquait bien que Mizuki ne veuille pas aller chez lui. De toute façon, pour le moment, elle était trop faible pour dire quoique ce soit. D’ailleurs, depuis le banc de tout à l’heure, elle semblait être molle comme du coton, prête à s’évanouir n’importe quand. Alors se débattre afin de ne pas aller dans son Manoir, elle pouvait oublier ça ! Pour une fois qu’il faisait quelque chose de bien, elle n’allait pas encore le traiter d’hypocrite, d’orgueilleux ou d’irrespectueux ! Si elle le faisait, je pense qu’il serait de très mauvaise humeur…

Que se passait-il ? La voiture lui avait fait si peur que ça ? Pourtant, elle voyait bien qu’elle était saine et sauve et qu’elle n’avait plus rien à craindre !...C’est drôle, en y faisant bien attention, Rei la trouvait bien légère…C’est vrai qu’elle n’était pas très grosse et puis, il y avait aussi cette étrange rencontre à l’hôpital. Ce docteur ? Il lui avait bien dit que c’était étonnant de voir à quel point elle s’était vite remise. Donc, logiquement, peut-être y avait-il un lien entre les deux phénomènes ? Du moins, c’est ce que Rei pensait. Il n’était pas aussi idiot qu’il en avait l’air.

Pour l’instant, il ne lui demanderait rien. Déjà qu’elle ne semblait pas beaucoup réagir sur son dos, il préférait la laisser tranquille. Au moins, même lui pouvait reconnaître que dans ce genre de situations, il valait mieux se montrer un peu aimable…Enfin, il essaierait. Il n’était pas très doué pour ce genre de choses et ça, Mizuki le savait amplement. Relevant quelque peu la jeune fille pour ne pas qu’elle tombe, il arriva enfin chez lui. L’endroit vu de dehors était spectaculaire. Une immense grille de couleur noire encadrait le Manoir Yamada. Appuyant sur l’interrupteur, un serviteur vint répondre.

"Ouvrez-moi la grille et dépêchez-vous !"

"Bi-Bien Monsieur Yamada ! Tout de suite !"

Dans un bruit sonore, un cliquetis se fit entendre. Automatiquement, les grilles s’ouvrirent pour laisser entrer le beau jeune homme. La vue de là était splendide. Au fond de l’emplacement se trouvait un Manoir extraordinaire d’une couleur blanche si pur que du Crystal. Entouré de longues haies, la demeure offrait un jardin magnifique dans l’entrée, ainsi qu’une magnifique et luxueuse fontaine en ivoire blanc. Parcourant le plus rapidement possible l’entrée du Manoir, Rei monta tranquillement les quelques marches qui les séparaient de la porte. Une fois à l’intérieur, deux servantes vinrent à sa rencontre. Elles n’étaient pas trop âgées, mais pas trop jeunes non plus. S’inclinant légèrement, elles se regardèrent un moment en voyant la jeune fille sur son dos.

"Apportez-moi un bol d’eau et des serviettes dans ma chambre ! "

"… "

"…Est-ce que par hasard vous seriez sourdes !?! Allez me cherchez ça et tout de suite !"

" Oh ! Oui Monsieur ! Bien Monsieur ! "

S’inclinant une nouvelle fois, les deux jeunes femmes disparurent dans un coin du Manoir. Celui-ci était tout simplement somptueux. Le décor de toute la résidence avait été choisi avec un raffinement étonnant et original. Des statuts et des tableaux remarquables accrochés sur les mûrs, des tapis agencer aux couleurs chaudes des mûrs, ainsi que de beaux lustres en or massif s’y montraient. Grimpant le long et tourbillonnant escalier, Rei monta au deuxième étage. Là où sa chambre se trouvait. Parcourant le long corridor qui menait à sa chambre, il entra dans la cinquième pièce à gauche. Arrivé là, il étendit délicatement Mizuki sur son lit…Sa chambre était quelque peu différente de toutes la maison. Les mûrs étaient d’un violet très fin, décidément il adorait cette couleur ! Son tapis et son couvre-lit étaient d’une fourrure zébré. Les bureaux et étagères étaient d’une couleur noir et il y avait une immense vitre qui menait à une petite terrasse.

Poussant les quelques mèches qui lui cachait le visage, il l’observa. Puis, il sursauta en entendant le cognement à la porte. Il ouvrit et d’un regard vide, il prit le bol d’eau et les petites serviettes des mains des servantes. Sans un mot, ni un remerciement, il claqua la porte. Revenant auprès de Mizuki, il soupira.

*…Je suis vraiment un abruti…Pourquoi est-ce que je m’enquiquine avec elle ? J’aurais dû la reconduire à sa maison et ils se seraient occupés d’elle…Mais, je ne sais même pas où elle habite…Rahh…T_T…En plus, elle va me piquer une de ses crises quand elle va voir où on est…Elle m’agace drôlement pour une fille que je connais à peine…Et pourtant je suis là, entrain d’essayer de la soigner…Décidément, depuis une semaine je ne vais pas bien…Bof…et puis, elle m’engueulera, je m’en fou…Qu’elle ne vienne plus me pourrir la vie avec ses leçons de morales par la suite !*

Rei ne comprenait pas…Ce sentiment si bizarre. Pourquoi l’agaçait-il ? Appart être très franche avec lui, elle ne lui avait jamais rien fait…Ah si ! Elle lui avait dit ce qu’elle pensait réellement de lui. Ce que personne d’autre n’avait fait jusqu’à présent. Sans le savoir, ce fort trait de caractère l’attirait chez elle. Ce n’était pas du tout une fille comme les autres. Le luxe lui importait peu, comme l’argent. Même sans tout cela, elle semblait si plus heureuse que lui. Lui qui avait tout…Lui qui pouvait avoir tout ce qu’il désirait d’un claquement de doigt…Mais…C’était faux, il n’avait pas exactement tout…Elle, elle avait surement une famille, qui prenait soin d’elle. Une mère…qui la cajolait quand elle était triste, ou un père qui la grondait parce qu’elle arrivait tard. Il ne savait pas non plus si elle était fille unique…Pour être franc, il ne savait pas grand-chose d’elle…D’ailleurs il trouvait cela dommage. Mais bon, elle n’aurait surement pas envie de le connaître de toute façon.

Plongeant l’une des petites serviettes sur son front, elle la tordit fortement avant de la déposer sur son front. Dormir un peu lui ferait certainement le plus grand bien. Bon ! Ceci maintenant fait, il n’allait pas attendre qu’elle se réveille sans rien faire. Farfouillant dans sa bibliothèque, il choisit un manga au hasard, car, il n’avait pas que des livres socioculturelles dans son étagère. Il y avait également plein de bandes dessinées. Bref, il choisit un manga qu’il aimait beaucoup et alla s’asseoir dans un coin de sa chambre. Sur un pouf en poil synthétique de couleur blanc. Il aimait bien jouer sur le contraste des couleurs.

Quelques fois, il regardait Mizuki. Au fond de lui, même s’il ne le montrait pas, il avait un peu peur. Avait-il fait le bon choix en l’amenant ici ? Et si son état empirait ?...Il pourrait toujours appeler les urgences…Avec ses contacts, il pourrait même l’amener dans son hôpital privée…Ce rassurant lui-même, il continua de lire.

*...Peut-être qu'elle va avoir faim en se réveillant?...U_U...Rah, ça m'énerve tout ça!Elle aurait pu tomber malade une autre fois non!?*

Il se leva un moment et alla vers sa table de chevet. Là, il y avait une sorte de boite noir, avec un petit bouton blanc dessus. Rei appuya sur celui-ci.

"Apportez à manger et à boire dans ma chambre. Rien d'alcoolisé et préparer quelque chose de consistant à manger. Des nouilles ou un truc du genre"

"Bien Monsieur!"

Rei regarda une dernière fois Mizuki. Soupirant, il la souleva le plus doucement possibl et la mit sous les draps. Puis, il se laissa tomber dans son pouf lourdement, continuant de lire son live.

"Hmmmmmm....."

C'était à peu près à ça que ressembla un petit gémissement de contentement, alors qu'elle se réveillait à peine, je ne sais combien de temps plus tard. Il est vrai que Mizuki manquait de sommeil, principalement parce qu'elle n'arrivait pas à s'endormir le soir, en général quand elle rêvait, elle faisait toujours le même cauchemar, elle revoyait une voiture lui foncer dessus... Et puis elle se réveillait brusquement, immanquablement.

Elle ouvrit les yeux lentement, sa vision d'abord floue se stabilisa un peu, elle regarda l'endroit où elle se trouvait. Elle ne connaissait pas cet endroit, ce lit où elle était allongée, qui était si confortable, tout ce qui l'entourait lui était inconnu. D'un état de léthargie important, elle passa à celui de stress intense.

*OHMONDIEUOUJESUIS ??!!* (O O)

Elle chercha un repère du regard, pendant un bref instant. Elle se souvenait de pas grand chose, son mal de crâne... La voiture... Et c'est tout, sinon, nada.

Son regard accrocha une personne qui était assise plus loin, un livre dans les mains. Oui c'était logique, elle devait se trouver chez lui. Elle regarda un peu plus l'environnement environnant.
C'était grand, chic, on reconnaissait bien Rei la dedans, il ne pouvait rien faire dans le simple celui là ! Enfin bref. Elle fixa ensuite le jeune homme quelques instants, en silence, un petit sourire accroché aux lèvres.

"On ne vous a jamais dit que de kidnapper une dame c'est très mal, monsieur ?"

Elle se mit à rire ensuite. Elle allait déjà mieux, c'était grâce à lui, alors elle ne lui faisait aucun reproche, de toute façon le ton de sa voix faisait d'avantage penser à quelqu'un de content, peut-être un peu ironique, qu'à quelqu'un en colère.

Alors c'est ici qu'il vivait... C'était très beau, mine de rien. Peut-être un peu chargé, elle aimait bien la simplicité. Mais bon, lui il aimait bien les truc compliqués, elle s'est était rendu compte.

*Je suis assise sur du zèbre...!* (o. o)

Elle était un peu amusé par ce trait de caractère de Rei, décidément il était trop attaché aux apparences, c'est pour cela qu'il ne pouvait pas être bien avec les autres.........

Elle avait envie de me remercier, mais il lui répondrait très certainement d'une manière sarcastique, avec une phrase cinglante. C'était ce qu'il faisait à chaque fois après tout. S'en était presque usant. En fait Mizuki ne le comprenait pas. Elle se contenta de le fixer un moment, avant de se décider quand même à dire quelque chose.

"Je suis désolée de t'avoir imposé ça...
Des fois ça m'arrive, je ne sais pas d'où ça vient.
Merci, en tout cas."

Elle était sincère. En fait sans lui elle se serait faite percutée par la voiture. Elle avait une sorte de dette envers lui, mais je sens que si elle lui disait ce genre de choses, il lui ferait faire des trucs tordus, genre accepter une robe hors de prix.

*Finalement je me retrouve quand même chez lui.
Y'a un truc maléfique dans tout ça...
Une force obscure...
J'ai été vaudouisée ou quoi ?!* (¬. '¬|||)

Elle regarda à ses côtés, sur une petite table, un plateau, ou un bol de nouilles et un verre d'eau avaient été soigneusement placés. Elle sourit doucement. Décidemment il en faisait des efforts...

"Alors... ici c'est ton chez toi ?
...
Tu ne veux pas me faire visiter ?"

Elle s'efforça d'être gentille, pour le remercier de son acte. Mais elle était un peu mal à l'aise. Elle avait du l'ennuyer avec ses problèmes... En plus il n'avait pas l'air d'être le genre de garçon près à se couper en quatre pour quelqu'un... Pourtant...?
Oh et puis zut hein, elle n'allait pas se prendre la tête non plus pour ce jeune homme. Et puis si il l'énervait trop, et bah elle s'en irait !! Enfin non quand même pas......... Ce serait trop méchant de sa part.

*Quoi que lui il est pas toujours gentil non plus...
D'ailleurs je me souviens comment il m'a traitée d'idiote tout à l'heure !!
Méchant, méchant Rei !* (è. é)

"Au fait !
...
Quelle heure est-il ?" (o. O)

Un couvre-lit en fourrure zébrée, un tapis conçu avec le même tissu, des contrastes de blanc, de mauve et de noir partout…On pouvait tout de même avouer que Rei était quelqu’un de plutôt original. Mine de rien, ça chambre avait un certain charme, on le reconnaissait bien. Dire que la maison était le contraire absolu de sa chambrée. Lui, il jouait dans le Visual Kei, alors que le reste du Manoir était décoré d’un goût un peu trop raffiné, bref, d’un goût purement Amane. Qui se trouvait être nulle autre que ça mère. Sosuke, son père, la laissait dépenser à sa guise alors, elle avait mit le paquet sur le Manoir. Même si elle n’y venait pratiquement pas…Les fois où elle y était, ce n’était que pour décharger ses valises de ses vieux trucs, pour en ramener des nouveaux à l’étranger…Hors, une femme qui se souci avidement de l’apparence. Est-ce que Rei était comme ça? Dans un sens, peut-être que oui. Toutefois, lui, ce n’était pas pour se vanter auprès des autres qu’il se souciait de son physique. C’était pour lui-même. D’où toute la différence avec sa très chère maman croqueuse de diamant.

Enfin, pour finir le luxe de sa chambre, un écran plasma d’une bonne grosseur était accroché au mur, tout juste en face de son lit. À la gauche de son lit, il y avait une petite bibliothèque où ses livres préférés y étaient sagement posés. Bien sûr, il y avait une bibliothèque dans le manoir. Une pièce consacrée uniquement pour les livres qu’il avait déjà lus et moyennement aimé. Une pièce conçue semblablement comme dans le château de la Bête. Du moins, si vous êtes des fans de Walt Disney, vous devriez comprendre de quelle bibliothèque il est question ici.

S’étirant doucement de son gros fauteuil moelleux, le jeune homme semblait plonger dans sa lecture. Elle en mettait un temps à se réveiller…C’était tout de même un peu inquiétant mais, elle semblait si bien dormir que Rei n’osa pas la réveiller. Certes qu’elle devait bien dormir dans ce lit trop grand pour une seule personne. Conçu d’un matériau très rembourré, n’importe quel insomniaque verrait son problème guéri et s’endormirait aussitôt dans les bras de Morphée. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle il l’avait commandé directement d’Europe! Rei avait toujours le don d’exagérer…Cette chambre de luxure exubérante était tout à fait naturelle pour un jeune homme aussi riche. Mais pour la belle lycéenne, ce devait être autre chose. N’étant pas habituée à cela, à cette vie, elle ne devait pas comprendre tout ce trop plein de gadgets et de ce confort matériel. Comme Rei n’avait aucune valeur de l’argent, il achetait tout ce qu’il désirait. Du coup, les objets matériels lui étaient indifférents. D’où le fait qu’il en ait énormément. Plongé dans sa lecture il soupira.

*…Je ne comprends pas…Ça m’irrite affreusement…Pourquoi ne suis-je pas capable de la comprendre?...Toutes ses choses devraient l’émerveiller…Mais elle, ça ne lui fait rien…Pff…je déteste penser à ça…Avant de la rencontrer, j’étais bien! Je ne me souciais de rien…Mais depuis une semaine…Je n’arrête pas de me poser des questions! Ça commence à devenir insupportable!*

Depuis ce jour, il pensait à Mizuki, mais il ne comprenait pas pourquoi. De plus, depuis ce qu’elle lui avait dit ce matin, il s’en posait encore plus…Quelle perte indéniable de temps. Lui qui ne vivait que pour lui…Commençait-il à prendre plaisir de vivre pour quelqu’un d’autre? À première vue, cela lui semblait trop étrange pour être réel…Le fait d’aider quelqu’un ou de tout simplement lui dire quelque chose pour le faire sourire…Cela semblait…bien inaccoutumé. S’il se montrait aimable…Se jouerait-on de lui? Peut-être que le fait qu’une personne puisse le faire souffrir encore plus l’effrayait au point d’être si méfiant envers les gens? En étant arrogant, il s’offrait une protection contre tous les autres…Mais…ceci l’enfermait dans une solitude étouffante…Ce qui le rendait encore plus désagréable.

"On ne vous a jamais dit que de kidnapper une dame c'est très mal, monsieur ?"

"T_T….Tu devrais vraiment aller te faire vérifier les oreilles. Je crois sincèrement que tu es sourde…Je pensais t’avoir dis de ne pas m’appeler Monsieur. Ça m’énerve ! D’ailleurs, je crois que tu devrais te montrer plutôt reconnaissante. Je t’ai traîné sur mon dos jusqu’ici…Une chance que tu sois si légère, sinon je t’aurais peut-être abandonné sur le banc. "

Il avait fait ça comme ça, par instinct. Il aurait pu appeler son chauffeur tout simplement et pourtant il ne l’avait pas fait…Ce qui était très étrange de sa part. De savoir qu’il avait prit la peine de la traîner jusqu’à chez lui, pour ensuite la soigner. Qu’était devenu l’arrogant au travers de tout ça ? Il était encore là, ça c’était certain après ce qu’il venait de lui dire. Il lui avait dit qu’il l’aurait peut-être abandonné, mais on voyait bien sur son visage que c’était faux. Même s’il était le mec le plus complexe du monde, il cachait un bon fond derrière ses regards durs et ses agissements souvent trop brusques et irrespectueux. Fermant d’un coup sec son livre, il alla le porter dans sa petite bibliothèque en bois de cerisier. L’entendant rire, le ton de voix qu’elle avait employée paraissait plutôt heureux que colérique. Évidemment, il avait gardé son petit coté ironique. Il ne se ferait pas avoir si facilement.

"Je suis désolée de t'avoir imposé ça...
Des fois ça m'arrive, je ne sais pas d'où ça vient.
Merci, en tout cas."

…Pourquoi cela lui faisait-il autant plaisir qu’elle le remercie. Il plongea son regard glacé dans ses prunelles pétillantes…Elle qui semblait si heureuse avec si peu…Il l’enviait drôlement. Posant une main sur sa bibliothèque, il lui tourna le dos, pensif. Fixant obstinément la couverture d’un livre, il ne savait plus quoi dire tout d’un coup. Quand il arrivait à la faire sourire, intérieurement, il souriait lui aussi…Car, pour ce qui est de ne pas avoir d’expressions, il était un roi dans ce domaine. Même lorsqu’il était content, ça ne paraissait jamais. Quoiqu’il n’était jamais vraiment heureux….En fait, être heureux n’était pas dans son vocabulaire pour le moment. Toutefois, il ressentait des choses nouvelles depuis une semaine. L’attachement… Il soupira. D’une voix lassée, lassée de lui-même il dit :

" Ce n’est pas que je me soucis de toi…Mais, tu devrais faire plus attention à l’avenir. Si ça continue comme ça, un jour tu pourrais bien te faire frapper ou pire…Je ne serai pas toujours là pour t’empêcher de faire des sottises. "

Le simple fait de penser qu’elle pourrait lui dire qu’elle ne voudrait plus jamais le revoir le blessait. C’était tellement effrayant pour lui que ça le rendait de mauvaise humeur. Le bol de nouilles et le verre d’eau était toujours posé sur la table de chevet. Elle n’y avait pas touchée…Peut-être croyait-elle qu’il voulait l’empoisonner pour abuser d’elle…Elle qui était si méfiante envers lui. Ce qu’il trouvait stupide d’ailleurs car, il était loin d’être un salaud. Mais bon, ça elle ne le lui avouerait jamais. Il se retourna lentement, s’appuyant sur la bibliothèque et la fixa d’un regard dur…Dur, car, comme mentionné plus tôt, elle lui avait délibérément fait la peur de sa vie. Jamais il n’avait eut peur comme ça, c’était cela aussi un sentiment bizarre…Mais bon, pas la peine de se creuser les méninges sur ça pour l’instant.

"Alors... ici c'est ton chez toi ?
...
Tu ne veux pas me faire visiter ?"

"Malheureusement oui, c’est chez moi ici…O_O…Je pense que tu m’as refilé ta maladie…Je suis devenu sourd où tu m’as demandé à l’instant de te faire visiter le Manoir ? Toi ? Qui hais autant le luxe…Bon, je veux bien…"

Rempli de sarcasme, il avait tout de même terminé sa phrase avec un léger ton gentil ? Oui, on pouvait dire que son ton neutre se montrait quelque peu gentil. Néanmoins, c’était la première fois qu’il avait une autre expression que la colère incessante sur son visage. Se décollant de la bibliothèque, il se dirigea vers la porte. Se retournant pour la regarder, il arqua les sourcils.

"Si tu ne peux pas te lever, ne compte pas sur moi pour te porter. "

"Au fait !
...
Quelle heure est-il ?" (o. O)

Rei regarda sa montre…Il était déjà si tard…S’il le lui disait, elle partirait les jambes à son cou…Il n’avait pas envie qu’elle s’en aille tout de suite…Heureusement, il avait planifié tout cela peu avant son réveil…Elle se fâcherait surement mais bon, tant pis.

"Il est dix-sept heure trente. T’inquiète pour ta famille. L’une de mes servantes les a appelées pour les prévenir que tu ne rentrerais pas diner. De toute façon, tu pourras reprendre des forces avant de rentrer. J’irai te reconduire… "

Il attendit une quelconque réaction de sa part, puis, il ouvrit la porte. L’attendant qu’elle le rejoigne. Ceci fait, il marcha dans le couloir trop long du manoir. Ça ressemblait à un château de princesse…enfin…De prince plutôt. Les mains dans les poches, il marcha tranquillement à ses cotés, comme pour ne pas trop la forcer vu qu’elle venait de se réveiller. Il ouvrit une à une les grandes portes de chaque salle. Lui faisant découvrir des choses tellement énormes que n’importe qui serait émerveillé.

"Surtout ne t’éloigne pas, tu risquerais de te perdre "

Une salle complète dédiée au cinéma. Un énorme divan devant un écran qui faisait entièrement le mûr, d’énormes haut-parleurs de chaque coté de la pièce et des étagèrent complète de dvd. La suivante, une salle de bain aussi grande qu’un salon, avec bain jacuzzi, une énorme douche et tout cela dans un style romain. Puis, il lui montra également la pièce de musique. Là, il y avait un mini-studio d’enregistrement, des consoles de sons ainsi que sa merveilleuse batterie mauve. La caisse avait l’inscription : Nashe dessus. Ne parcourant pas tout le deuxième étage, il descendit au premier. L’amenant dans une grande salle de réception qui faisait pensée un peu à la salle commune dans Harry Potter, en un peu moins grand par contre.

" Ici, c’est la piscine "

Il ouvrit les deux portes en vitre. Il y avait un sauna et une piscine chauffée…Allez savoir la différence entre les deux…Tout était luxueux...Tout était beau et raffiné...Mais c'était également immense et anormalement vide. Il n'y avait que Ri qui habitait ce Manoir. Enfin bref, il l'amena dans un couloir. Là, il y avait un portait de ses parents. Mais il n'y était pas. Il se retourna, s'appuyant sur un petit meuble derrière lui.

" Il y a encore pas mal de trucs à visiter…Est-ce que tu as faim ? "

"T_T….Tu devrais vraiment aller te faire vérifier les oreilles. Je crois sincèrement que tu es sourde…Je pensais t’avoir dis de ne pas m’appeler Monsieur. Ça m’énerve ! D’ailleurs, je crois que tu devrais te montrer plutôt reconnaissante. Je t’ai traîné sur mon dos jusqu’ici…Une chance que tu sois si légère, sinon je t’aurais peut-être abandonné sur le banc. "

Pardon ? Traînée sur son DOS ? Elle ne comprenait pas bien, pourquoi l'avait-il portée jusqu'ici, alors qu'il avait la moitié de Tokyo à ses pieds ? Allez savoir, cela restait un mystère... Néanmoins elle ne lui en était que plus reconnaissante, cela se voyait dans ses yeux. Quoi qu'il avait parlé de l'abandonner sur un banc. Décidemment, il ne pouvait s’empêcher d'être m'échant...

" Ce n’est pas que je me soucis de toi…Mais, tu devrais faire plus attention à l’avenir. Si ça continue comme ça, un jour tu pourrais bien te faire frapper ou pire…Je ne serai pas toujours là pour t’empêcher de faire des sottises. "

"Je t'ai dis que j'étais désolée... (^. ^')
Je ne fais pas exprès tu sais.
Je ferais attention."

Mais comment ? Elle ne savait même pas pour quelle raison elle avait ces trucs... Un problème au niveau du cerveau ? Un manque de sucre ? Elle le saurait après les examens que les médecins avaient prévu de faire sur elle mercredi.

"Malheureusement oui, c’est chez moi ici…O_O…Je pense que tu m’as refilé ta maladie…Je suis devenu sourd où tu m’as demandé à l’instant de te faire visiter le Manoir ? Toi ? Qui hais autant le luxe…Bon, je veux bien…"

*Malheureusement ?*

Elle remarqua qu'il faisait des efforts pour être... disons... Un peu moins antipathique. C'était touchant. Puis il lui avoua qu'il avait prévenu ses parents de son retard, histoire qu'ils ne s'inquiètent pas inutilement... Quoi que inutilement était pas vraiment le mot.

"Ah...! D'accord !
Merci !"

*Comment il a eu mon numéro ?!* (o. o)

Bref, elle se leva lentement du lit, et le suivit alors. Ils parcouraient les couloirs gigantesques dans un style très baroque. Tout ça était si immense, Mizuki avait l'impression d'être chez un roi, ou un truc du genre... Ils passèrent de nombreuses salles plus inutiles les unes que les autres. Mizuki était davantage préoccupée par un point... Tout ceci était vide, désert, nada !

*C'est triste...*

Elle n'imaginait pas que Rei puisse être seul à ce point. Tout cet espace pour lui tout seul, il devait être perdu...

"Tiens ? Tu fais de le musique ?"

Demanda-t-elle, intéressée, quand ils tombèrent sur un véritable studio d'enregistrement. Puis ils passèrent leur chemin, tombèrent sur d'autres salles plus immenses les unes que les autres...
" Ici, c’est la piscine "

Elle se sentait un peu perdue dans autant d'espace. Sa maison à elle faisait approximativement 75 mètres carrés, c'est pour dire. tout ici était si immense... Elle avait pourtant la sensation de mieux connaître Rei, maintenant.

Ils arrivèrent dans un couloir, un petit cadre abritait une photo d'un couple, Rei leur ressemblait beaucoup, mais il n'y était pas... Etait-ce ses parents ? Sûrement...

" Il y a encore pas mal de trucs à visiter…Est-ce que tu as faim ? "

"Non merci ça va, Rei.
C'est tellement grand ici...
A quoi sert tout cet espace ?"

Elle avait l'air étonnée, elle ne comprenait pas que certains puissent avoir ce genre de caprices. Tant de salle, des écrans géants à tous les murs, de l'argent partout, cette maison était jolie, et encore, mais si impersonnelle...........

"Si tu savais comme c'est minuscule chez moi...!
Ma chambre ne fait même pas le quart de la tienne.
En plus je la partage avec mon petit frère..." ^^

Mais elle ne s'en plaignait pas, de toute façon elle savait très bien que ses parents ne roulaient pas sur l'or. Ils avaient ce qu’ils pouvaient... Elle rit légèrement en pensant à cette pauvre petite maison qu'était la sienne...

"Finalement je ne t'aurais même pas offert ta glace.......
Au fait...?
Ce sont tes parents ?"

Elle désignait du doigt la photographie accrochée. Elle ne se doutait pas qu'un tel sujet aurait pu gêner le jeune homme.....

"Je t'ai dis que j'étais désolée... (^. ^')
Je ne fais pas exprès tu sais.
Je ferais attention."

"Faudrait voir à me donner ton numéro de portable, si tu en as un…T_T…Si tu n’en a pas, je t’en donnerai un."

Ne sachant pas trop ce quel genre de malaise elle avait, le jeune homme restait tout de même inquiet pour sa sécurité…La prochaine fois qu’elle tomberait dans la lune, qui sait ce qu’il pourrait bien lui arriver…Mais bon, qui il était pour se soucier comme ça de Mizuki ? Ils n’étaient amis à ce qu’il sache. Rei savait bien que ce n’était pas de sa faute si elle tombait comme ça dans la lune…Il avait lu quelque part que, lorsque quelqu’un avait un accident, il était possible par la suite que, cette personne puisse garder des séquelles. Peut-être était-ce pour cela que Mizuki semblait perdre la carte quelques fois…T_T…Comme c’était embêtant ! Qu’est-ce qui allait se passer maintenant ? Quand elle s’en irait ? Rei resterait chez lui à se demander où elle est et si elle est saine et sauve ? Ridicule ! De plus, en sous-entendu, il lui demandait son numéro ? Dans quel but ? Pouvoir la rejoindre quand il en a envie ? Mais pourquoi faisait-il tout ça ? Il devrait peut-être aller se faire examiner le cerveau tiens.

Sortant de la chambre suivit de la jeune fille, Rei marchait droit devant lui, sans la regarder. Depuis qu’il l’avait rencontré, il remettait de plus en plus de choses en question. Pourtant, il y avait des manies qui ne changeraient jamais en lui. Pour être certain qu’elle ne s’enfuie pas en courant, il avait demandé à ses serviteurs de trouver le numéro de Mizuki afin de contacter ses parents. Comme ça, ils ne seraient pas inquiet et Mizuki serait moins encline à s’en aller chez elle…Pour une fois qu’il invitait quelqu’un chez lui. S’attachait-il déjà à cette jeune femme ? La question ne lui effleura même pas l’esprit. Car, son cœur ne connaît pas encore ce genre de sentiments. Bref, elle le remercia et la visite continua. Avec ses nombreux ordinateurs, il avait certainement été facile pour les employés de Rei de trouver tout ce qu’il y avait à savoir sur Mizuki et sa famille…Mais ça, il éviterait de lui dire. Lui faisant découvrir des pièces plus encombrées de choses inutiles les unes que les autres, Rei s’arrêta devant une porte. Il ouvrit celle-ci pour lui faire découvrir un magnifique studio.

On se serait cru dans un véritable studio d’enregistrement. Là, il y avait bien des instruments sur les mûrs, tous étaient neuf et scintillant de leur plus bel éclat…Puis, au milieu de la cabine d’enregistrement se trouvait sa magnifique batterie aux couleurs violacés. Il y avait également un autre instrument…Entrant un petit moment avec elle, il se dirigea vers sa batterie, caressa légèrement les tambours du bout des doigts. Au fur et à mesure qu’il jouait de la batterie, il découvrait en lui une passion pour la musique. Se retournant vers elle, il l’invita…enfin, d’un signe de la main de s’approcher. Elle n’avait pas à se gêner. C’était bien la première fille de la ville à découvrir ce Manoir.

"Tiens ? Tu fais de le musique ?"

"Oui…Mais, je ne sais pas encore jouer de tous les instruments qu’il y a ici. Pour l’instant, je me concentre sur le violon. J’ai eut des cours plus jeune et j’ai repris le rythme. Pour ce qui est de la batterie, je suis batteur dans un groupe qui commence à être connu. Nashe. Tu veux que je te joues quelque chose ?"

Son échappatoire contre l’ennuie et la tristesse…Ou plutôt non, c’était une façon de se vider d’une parcelle de sa tristesse en jouant de ses instruments. N’attendant pas sa réponse, il prit la caisse de violon. L’ouvrant, il le prit lentement pour ne pas l’abîmer. En tout cas, on pouvait dire qu’il prenait soin des belles choses. Plutôt original, le violon était fabuleux. D’un bois d’ébène, il y avait des contours blancs et cela donnait un style bien…Rei…

" C’est un modèle unique. Je l’ai commandé d’Angleterre. Tu savais que c’est là-bas que le plus grand ébéniste du monde habite ? Je voulais un violon qui serait à mon image et puis voilà. Tu vas me dire que c’est une dépense inutile ou trop exubérante ? Mais je m’en fiche. Tant qu’à acheter un instrument, autant l’acheter à mon goût. "

C’est drôle, il parlait moins méchamment tout à coup. Un peu brusquement bien sûr, mais ça, il ne pouvait pas tout de suite s’en défaire de cette manie là. Lui indiquant un petit tabouret rembourré où elle pourrait s’asseoir, il prit le violon et le déposa sur son épaule. Prenant l’archet, il le glissa délicatement sur les cordes. Le début de la chanson donnait des frissons dans le dos. C’était une mélodie bien mélancolique et pourtant tellement belle à écouter. Il donnait l’impression de ne la jouer que pour elle. Les yeux fermés, il sembla bien élégant et paisible tout d’un coup. Donc en gros, la batterie, c’était pour se défouler de rage, et le violon, pour retrouver une certaine paix avec lui-même. Il termina brillamment son morceau, c’était son préféré. Après l’avoir terminé, il rangea avec soin l’instrument. Puis, tous les deux, ils sortirent de la pièce.

"Toi est-ce que tu sais jouer d’un instrument ? Vous devez avoir des classes de musique à ton lycée ?..Enfin…U_U…Pour être franc, je n’en ai pas la moindre idée, je n’ai jamais mis les pieds dans un lycée. "

Continuant leur petite visite, il s’arrêta devant un portrait peinturer à la main. Il y avait un bel homme, qui possédait le même regard que Rei. Toutefois, la couleur n’était pas la même car, pour le moment, Rei portait des verres de contact de couleur. Ensuite, on pouvait distinguer une femme, très élégante près de son mari. À la fois l’air snob et amoureuse, il ne manquait qu’une seule personne sur ce tableau. Leur fils. Adossé contre un petit bureau au-dessous du portrait, Rei demanda à Mizuki si elle avait faim. Son chef pourrait lui cuisiner tout ce dont elle aurait envie. Malgré cela, elle refusa. Peut-être n’avait-elle pas faim ?

"Non merci ça va, Rei.
C'est tellement grand ici...
A quoi sert tout cet espace ?"

"Euh…"

Rei paru étonné lui aussi par cette question…Pourtant, elle avait parfaitement raison. À quoi tout cet espace servait-il ? Surtout qu’il était le seul à habiter ce Manoir. Bien sûr, il y avait les serviteurs ainsi que les servantes. Mais eux, ils faisaient leur boulot. Ce n’était pas de la famille, simplement des employés. Songeur l’espace d’un moment, le jeune homme haussa les épaules.

" Dison que ma mère aime énormément tout ce qui…Paraît impossible à avoir aux yeux des autres. Sinon, ça sert à dépenser de l’argent qu’on a en trop. De toute manière, appart ma chambre, le studio et la piscine intérieure, je ne me promène jamais dans le Manoir. "

C’est vrai qu’il n’aimait pas les grands espaces. Ça l’énervait de voir autant de pièces inutiles. Certes, il aimait bien certaines d’entre elles. Comme la pièce conçu comme un petit studio de peintre où encore la salle d’armes japonaises. Toutefois au fond, il se passerait bien de tant d’espace. Surtout qu’il n’avait personne avec qui partager tout cela. Peut-être était-ce pour cela que Rei avait tant voulu amener Mizuki ici…Pour qu’elle puisse profiter de toutes ses choses qui le lassait.

"Si tu savais comme c'est minuscule chez moi...!
Ma chambre ne fait même pas le quart de la tienne.
En plus je la partage avec mon petit frère..." ^^

La chambre de Rei était vraiment immense, et pourtant, c’était la plus petite pièce du manoir Yamada et c’est pour cela qu’il l’avait choisit. Tiens ? Mizuki avait un petit frère ?....Cette révélation fit que le jeune homme enviait encore plus la jeune lycéenne. Au moins s’il avait un petit frère, il aurait eut quelqu’un dont il aurait pu s’occuper et, peut-être qu’aujourd’hui, il n’aurait pas un esprit si tordu ?

"Bon, alors un de ses jours j’irai visiter ta maison. Avec mon Gps, je peux savoir où tout le monde habite.Ça va être bizarre d'être dans une maison de pauvres, je suis curieux."

Sur un bref mouvement de tête, il avait l’air d’avoir décidé ça tout seul…Eh bien, on pouvait dire que l’avis d’autrui lui passait un peu par-dessus la tête quelques fois…Le jeune homme était cependant très curieux de visiter une maison comme ça…De gens de classe moyenne. Soudain, elle lui pointa le portrait, avec une sale gueule, il fixa également le portrait. Observant ses deux êtres humains sans cœur…Comme lui…Il leur ressemblait tellement et ça, ça lui faisait vraiment peur. Fronçant les sourcils, il croisa les bras.

" Si tu me dis que tu as devinée parce que je leur ressemble, je crois que je serais capable de t’étriper à l’instant. J’ai horreur qu’on me dise que je ressemble à ses imbéciles Mais oui, c’est deux individus me servent de parents…Si on peut les appeler comme ça. Sosuke Yamada et Amane Koshirô. Elle l’a épousée pour son argent. Mais bon, qu’est-ce que j’en ai à faire. Je ne les vois qu’une fois par année si ce n’est pas moins et ce, depuis ma naissance. "

Soudain, la porte principale s’ouvrir. Rei se retourna et…Quelle horreur ! De ses cheveux d’un noir profond et de ses yeux bleu stoïque, une magnifique et snob jeune femme entra dans la résidence Yamada. Vêtue de vêtement trop élégant, n’importe qui aurait pu se douter que c’était la mère de Rei. Ses pas résonnèrent d’un bruit sonore sur le carrelage somptueux de la demeure. Criant sur une servante, celle-ci déguerpit rapidement au deuxième étage. La mère faisait un peu pensée à Rei lorsqu’elle se mettait en colère. D’un pas las, elle alla voir son fils. Posant les yeux sur Mizuki, elle lui lançait un regard qui voulait faire en sorte qu'elle se sente le plus mal à l'aise possible!

" Mère ! Qu’est-ce que vous venez faire ici ! Je croyais que vous repartiez jusqu’à l’année prochaine ! Allez-vous-en ! "

Visiblement, Rei était de nouveau de très mauvaise humeur, lui qui commençait à être t’en soit peu normal…voilà qu’il replongeait dans sa colère. D’un sourire mauvais et distingué, elle fit un air hautain à son fils.

" Ne me parle pas sur ce ton ! Après tout ce que nous faisons pour toi, tu devrais être un peu plus reconnaissant ! Cette imbécile de servante à oublier de mettre mes produits de beauté dans ma valise ! Je suis donc revenu en jet pour les chercher ! Qu’est-ce que tu crois ! Je ne ferai pas honte à ton père ! "

" …T_T erf… "

" D’ailleurs, tu demanderas à Wei de la renvoyer et ce sur le champ…Qui est cette jeune fille…Quel drôle de vêtements…Enfin peu importe, je n’aie pas le temps ! "

" Tenez madame… "

La servante arriva à toute vitesse avec une valise pleine. Madame Yamada la gifla d’un coup sec. Rei resta silencieux, comme s’il n’osait pas réellement s’opposer à cette femme froide qui était sa mère.

" Vous pensez que je vais porter cette valise jusqu’à la voiture ? Dépêchez-vous et emmenez là ! "

"Oh! Non! Pardon Madame!"

Sans lui dire au revoir, la diabolique maman s’en alla, claqua la porte du Manoir. Rei soupira, il avait eut la deuxième peur de sa vie aujourd’hui. Que sa mère reste au Manoir plus longtemps que prévu. Il se retourna et regarda Mizuki.

" Ne fait pas attention à elle. Elle est toujours comme ça. T’inquiète, je sais déjà ce que tu penses, que je lui ressemble trait portrait. On me la souvent dit…"

"Faudrait voir à me donner ton numéro de portable, si tu en as un…T_T…Si tu n’en a pas, je t’en donnerai un."

"Euh... Je n'en ai pas. ^^'
Mais ça va ! Il y a un téléphone fixe chez mes parents, ça me suffit..."

Elle n'aimait pas vraiment tous ces nouveaux engins modernes. Finalement les gens passaient plus de temps accrochés à leur téléphone qu'à profiter de la vie et des gens. En un sens c'était triste, elle n'avait pas envie de se sentir dépendante d'un téléphone. C'était assez has been de pas avoir de portable, nan ? Elle s'en fichait, si les gens voulaient la joindre ils n'avaient qu'à venir, tout simplement.

Bref, de toute façon encore une fois il était hors de question qu'elle accepte quoi que ce soit de sa part, et puis quoi encore !! Il était peut-être un peu plus gentil qu'avant, il n'en était pas moins exécrable avec les "petits gens" qui travaillaient pour lui, ou même n'importe qui d'autre. En plus, elle ne voulait pas de cadeau comme ça, même si pour lui ça ne représente rien. Surtout parce que pour lui ça ne représente rien...

"Tu veux que je te joues quelque chose ?"

"Vraiment ?
Oui j'en serais ravie !" (^. ^)

Il pouvait quand mêle parfois se montrer plutôt normal, voir même assez gentil. L'air qu'il joua était magnifique, il était doué. La pièce baigna dans un air mélancolique l'espace d'un instant, alors que, silencieuse, Mizuki le regardait jouer. Il avait l'air beaucoup plus humain ainsi, plutôt que caché sous ses faux airs hautains. Elle sourit.

"C'était merveilleux...!"

Avoua t-elle d'un air enjoué, applaudissant doucement à la fin de son morceau. Il rangea le violon noir soigneusement, et la conduisit ensuite vers la porte, pour continuer la visite.

"Moi ?
Non je ne joue de rien.
Un de mes amis a vainement essayé de m'apprendre quelques bases de guitare, mais j'étais vraiment trop mauvaise." (^. ^')

L'ami en question était son dernier petit ami, Akihiro, qui finalement la trompa avec une de ses amies, elle avait eu énormément de mal à s'en remettre. D'ailleurs c'était ce qui avait causé son accident, à la base. C'était bien loin tout ça, malgré cela, elle en gardait de bons souvenirs...

Bref, d'après sa description sa mère semblait aimer pleins de trucs étranges... Mais bon, n'ayant jamais évolué dans un tel univers elle ne jugeait personne. Elle trouvait juste cela bizarre, surtout pour quelqu'un de si absent. Elle qui vivait dans une résidence avec de nombreux voisins...

"Bon, alors un de ses jours j’irai visiter ta maison. Avec mon Gps, je peux savoir où tout le monde habite. Ça va être bizarre d'être dans une maison de pauvres, je suis curieux."

"Hein...?!
Mais !! Non !!" (>. <)

*.......... Une maison de pauvre ?* (=. '=)

Non pas qu'elle ne voulait pas de lui, hein, mais si elle ramenait quelqu'un comme Yamada dans sa résidence, elle pouvait être sur que ça jaserait pendant longtemps chez les voisins... "Vous avez vu, le jeune Yamada-kun est entré chez cette Mochizuki !", "Mon dieu le pauvre, dire qu'elle fait ça pour de l'argent.", "Elle est enceinte ?" ... Etc etc. Non merci !

Quand il lui parla de ses parents, Mizuki ne pu s'empêcher de trouver ça triste. Il semblait avoir une bien mauvaise image de ses parents. Pas étonnant qu'il soit si bizarre, en évoluant dans un tel univers... Où sont ses repères ?

Elle fut interrompue dans ses propres réflexion par des bruits de talons qui claquaient sur le sol, une femme magnifique arriva alors, Rei l'appela... Mère ?! Pas possible !

*Il ment ! Elle est trop jeune !!* (O. O')

Elle était choquée, non seulement par les paroles de cette femme, mais aussi par le regard qu'elle posa sur elle. Mon dieu, comment pouvait-on être insupportable à ce point ? Aucune idée, mais elle était le modèle parfait de la femme détestable. Après avoir fait son petit scandale, elle gifla une servante et s'en alla en claquant la porte, telle une ado en pleine crise... Mizuki en était encore tout chamboulée. Quelle drôle de rencontre.

" Ne fait pas attention à elle. Elle est toujours comme ça. T’inquiète, je sais déjà ce que tu penses, que je lui ressemble trait portrait. On me la souvent dit…"

"On t'as déjà dis que tu ressemblais à ça ?!" (O. O')

*Quelle horrible bonne femme !*

Heureusement elle était partit. Tant mieux ! Remarque, si elle étai resté, Mizuki serait très certainement partit, rien qu'à voir comment cette dernière l'avait regardée... Ca faisait froid dans le dos. Quand elle voyait sa mère à elle... Rien de comparable !

"Pourquoi tu ne l'as pas empêcher de gifler cette pauvre fille ?!
C'est... C'est pas normale de traiter les gens de cette façon...!"

Elle baissa le regard au sol, elle ne comprenait pas ce que les gens comme cette femme pouvait tirer du malheur des autres. Leur propre bonheur ? N'était-ce pas sadique ? Pourquoi est-ce qu'elle avait peur que Rei soit pareil ? Peut-être que lui aussi trouvait normal de maltraiter les autres. Il était si étrange...

La pauvre servante revint alors, refermant la grande porte du manoir derrière elle. Mizuki la regarda un instant, l'air préoccupée. Elle avait l'air vraiment mal...

"Mademoiselle !
Est-ce que ça va ?
Rei... Il lui faudrait de la glace pour sa joue...!"

Elle sembla soucieuse, elle regarda la jeune femme qui avait la joue légèrement enflée et rouge. Elle venait non seulement d'être virée, mais aussi humiliée et battue, c'était inacceptable ! Surtout pour Mizuki, dont le père n'était pas très haut placé dans son entreprise, et dont la mère faisait le ménage chez les autres.

"Pour qui se prend t-elle au juste ?"

Avait-elle dit à voix basse, les poings serrés, dégoûtée de voir que de tels gens existaient sur terre. Elle connaissait mieux Rei à présent, c'était certain. Elle comprenait mieux pourquoi il avait un tel caractère, et si peu de compassion pour les autres.

Elle regarda Rei l'air dur. Sauf que ce regard ne lui était pas vraiment destiné, elle était juste légèrement en colère. Lorsque les grandes portes du manoir auquelles elle tournait le dos se ré ouvrirentt, Mizuki était bien loin d'imaginer que cela puisse être de nouveau cette femme diabolique qui revenait.

"Les gens pensent que l'argents leur donnent tous les droits !
C'est vraiment...!"

Hors, malheureusement pour elle, ça l'était. Elle stoppa net sa phrase, en fixant la femme d'un air effarée, la bouche entrouverte, complètement immobile. Devant l'air énervé de la mère de Rei, elle ne pu s'empêcher de penser qu'elle avait fait une bien belle boulette.

"Euh... Je n'en ai pas. ^^'
Mais ça va ! Il y a un téléphone fixe chez mes parents, ça me suffit..."

"Décidément toi, tu ne comprends rien à rien…C’est navrant, je te croyais plus vite que ça…"

Tête de linotte ! Mizuki ne comprenait absolument rien ! Et ce n’était certainement pas lui qui lui ferait comprendre quoique ce soit. La honte qu’il aurait s’il lui avouait ses véritables intentions au sujet de ce portable. Ou plutôt, on pourrait dire que son orgueil exploserait en morceau. Ce qui serait très dangereux pour son humeur et son comportement qui pourrait bien redevenir austère. C’était bien joli d’avoir un numéro de domicile. Techniquement, tout le monde en avait un. Ce n’était pas un imbécile quand même. Mais si elle sortait ? Lui, il resterait dans l’ignorance. Elle ne devait pas passer sa vie à l’intérieure de sa maison. Donc, dans ses cas là, comment pourrait-il la rejoindre ? Par télépathie peut-être ? S’il lui arrivait quelque chose, comment pourrait-il l’aider alors qu’elle serait injoignable. Non mais un instant !!! Pourquoi !? Pourquoi donc il aurait envie de l’aider ? Pour l’entendre le remercier avec toute sa gratitude une nouvelle fois ? C’est vrai que ça lui avait fait très plaisir. De poser un beau geste aussi ça lui avait fait plaisir.

*Je vais quand même lui en acheter un…Juste au cas où*

Peut-être que cela leur permettrait de se rapprocher un peu plus…Mais, à bien y penser, elle n’accepterait jamais son cadeau…Toutefois, un portable se montrait bien moins cher qu’une robe…Comment faire pour qu’elle accepte…Il n’allait quand même pas lui dire que la raison de cet achat était parce qu’il était inquiet. Qu’est-ce qu’elle irait s’imaginer encore…Qu’il voulait la suivre partout comme un obsédé ? Qu’il était présomptueux de croire qu’il pourrait être ami avec elle ? Toutes ses questions lui brûlaient la tête. Il faudrait qu’il trouve une solution…Bon…Pour le moment, autant continuer la visite et arrêter d’y penser.

S’attardant sur une salle, il lui fit découvrir son petit studio de musique. Un admirateur de musique verrait un paradis s’il entrait là. Des instruments de toutes sortes, des disques de groupes différents sur des étagères et des consoles de son ! Bref, une pièce de rêve. Rei regarda lentement son coffret de violon. Lui proposant de lui jouer un morceau, la jeune et belle demoiselle sembla ravie. La laissant s’asseoir sur un tabouret très confortable, il n’allait tout de même pas la faire asseoir sur une chaise de bois, il déposa son violon sur son épaule. Il se passa alors un événement plutôt hors du commun. Le visage de Rei s’adoucit à cette mélodie et ses yeux si bleus semblaient si purs. Comme si ce violon était magique ! Oui, magique ! C’était comme si la mélodie l’entourait et le montrait sous son véritable jour. Ses yeux se fermèrent doucement, comme bercé par la musique. D’un dernier glissement d’archet, il termina la pièce sous les applaudissements enjoués de Mizuki.

"C'était merveilleux...!"

"C’est un peu normal, je joue du violon depuis mes neuf alors, forcément ça doit donner quelque chose de bien"

D’une part, il en avait de la chance. Être riche comme cela, il pouvait s’offrir des choses incroyables. Des cours de violon par exemple. Ou encore des voyages. Enfin bref, ils sortirent de la salle après que Rei ait rangé le violon. Montrant, sous une forme discrète qu’il s’intéressait à elle, il lui demanda si elle savait jouer d’un instrument. D’habitude, au lycée, il y avait des classes de musique. Mais comme le jeune homme avait toujours étudié à la maison, il n’était pas certain. Du coup, il le lui demanda.

"Moi ?
Non je ne joue de rien.
Un de mes amis a vainement essayé de m'apprendre quelques bases de guitare, mais j'étais
vraiment trop mauvaise." (^. ^')

"Ah bon ? La guitare ? Bof, moi je n’aime pas trop. Me rappeler de tout ses accord ça m’embête plus qu’autre chose…"

Dévoilant que ça maison était minuscule, une pointe d’envie illumina les yeux de Rei. Elle en avait de la chance. Sa maison était normale, sa famille devait l’être également. De plus, elle avait un petit frère. Étonnamment, Rei aurait bien aimé en avoir un lui aussi. Tout bêtement, il fit la réflexion qu’une maison de pauvres devait être intéressante à aller visiter…Une maison de pauvres ? Se rendait-il vraiment compte de ses paroles ou il le faisait délibérément exprès ? Malheureusement, il ne semblait pas se rendre compte de la façon dont il parlait de Mizuki et de son chez soi. Malgré cela, ce n’était pas dit méchamment…C’était tout de même ça. N’écoutant pas les protestations de Mizuki sur le fait qu’il irait visiter sa demeure, il continua de marcher à ses cotés.

"J’ai hâte de voir ça. Je paris que tes parents sont…bien élevés"

Était-ce un sous-entendue à la politesse que dégageait Mizuki ? Certainement, mais, c’était une bien étrange phrase qu’il venait de dire. S’arrêtant devant un portrait, Mizuki le questionna sur l’identité des deux personnes peinturées. Ils se révélaient être son père et sa mère. Menaçant d’étriper Mizuki si elle disait qu’il ressemblait à ses parents, il entendit un gros bruit venant de l’entrer. Une silhouette apparue. Pour le plus grand malheur du jeune homme, c’était la même femme du portrait…Donc, sa mère…Celle-ci avançait d’un pas élégant, mais pressée vers l’une de ses servantes. De loin, elle semblait très en colère contre elle. Celle-ci se dépêcha de monter au deuxième pour on ne sait quoi. S’approchant de son fils et de cette mystérieuse, quoique belle inconnue, Amane posa un regard dur comme l’acier sur Mizuki. Rei la dévisagea et lui conseilla de retourner d’où elle venait. Fronçant les sourcils, elle l’engueula un peu, gifla sa servante et retourna d’un pas sec en dehors de la maisonnée. Avertissant Mizuki de ne pas faire attention aux propos de sa mère, il la regarda un moment. Elle avait l’air confus.

"On t'a déjà dis que tu ressemblais à ça ?!" (O. O')

"…Ça m’est déjà arrivé. Parce que ça m’arrive de répliquer brusquement contre les gens…T_T…Je crois que tu as du le remarquer durant ses deux jours où tu as du me supporter. Mais je démolis quiconque me dit une telle horreur. J’ai beau être comme je suis, je ne serai jamais aussi cruelle qu’elle. "

Ça, c’était une certitude. Toutefois…Dans sa façon de le dire, il manquait un peu de conviction. Comme s’il avait peur de finir comme elle un jour. D’ailleurs, lorsque la jeune maman avait giflé la serveuse, Rei n’avait pas réagit. Il devait être habitué au mauvais caractère de sa mère. Justement, Mizuki ne tarda pas à lui faire la remarque. Il fronça les sourcils, comme s’il était vexé, comme s’il montrait qu’il avait bien agit en restant stoïque.

"Pourquoi tu ne l'as pas empêché de gifler cette pauvre fille ?!
C'est... C'est pas normale de traiter les gens de cette façon...!"

"Tu n’as aucune idée de qui est cette femme. Je ne vois pas pourquoi je l’aurais défendu. De plus, si je l’avais fait…Ma mère aurait pu faire bien pire que de simplement la renvoyer. Par exemple, elle aurait pu s’arranger pour que toute sa famille se retrouve au chômage et l’empêcher de travailler ailleurs. Ma mère fait ce qu’elle veut et l’opinion des autres, comme la tienne justement, elle s’en moque royalement. "

Sa mère était donc à ce point sans cœur ? On dirait bien que oui. De plus, il n’y avait aucune affection entre la mère et le fils. Même que Rei l’appelait : Mère et non maman. La servante revint lentement de dehors, fermant doucement la porte. La main sur la joue, celle-ci semblait enflée et très rouge. Aux paroles de Mizuki, Rei la regarda étrangement…Sa nature si gentille avait le dont de le toucher…Même si elle ne connaissait pas sa servante, elle se montrait si douce et prévenante. Des gens comme elle…Ça existait ?

"Mademoiselle !
Est-ce que ça va ?
Rei... Il lui faudrait de la glace pour sa joue...!"

"…"

Pourquoi n’était-il pas comme ça lui aussi ? Prévoyant et gentil envers les autres…Pourtant, l’attention qu’il semblait procurer à Mizuki étonnait toutes les personnes qui côtoyait Rei. Comme les serveuses, Wei et les serviteurs. Voyant Mizuki si inquiète, il glissa une main dans ses cheveux mauves en soupirant…Le jeune homme interpella une jeune femme qui arrosait les roses.

"Yume ! Occupe-toi de Nanou. Qu’elle ne traîne plus dans mes jambes et fait quelque chose pour sa joue. "

"…Monsieur…O_O…Bien Monsieur Yamada…"

Les yeux pleins d’eau, la jeune fille qui c’était fait violemment giflée pleurait silencieusement. Rei serra les dents, apparemment agacé…Toutefois, la raison était qu’il ne supportait pas de voir quelqu’un pleurer. Certes ses paroles avaient été dur et ferme…Mais la serveuse était tellement surprise, que l’ont pouvait comprendre que c’était un miracle pour elles qu’il ait dit ça. L’autre servante prit délicatement la main de celle qui pleurait et l’amena vers une salle. Regardant toujours Mizuki, le jeune homme soupira de nouveau, vraiment très agacé.

"Nanou ! Inutile d’emballer tes affaires. Quand ma mère part, c’est moi qui dirige le Manoir. "

Sur ce, il se tût…Il était décidément plus gentil qu’on ne le pensait. Même s’il avait sa manière bien à lui de l’exprimer…Un peu trop bien à lui si vous voulez mon avis. Voyant la jeune servante lui sourire de gratitude avec ses yeux mouillés, il détourna le regard…Au fond de lui, il était heureux d’avoir pu être utile…Mais, il ne laissait rien paraître évidemment. Tournant la tête vers Mizuki, il remarqua que la jeune fille semblait très colère…D’une façon, la comprenait très bien. C’était la raison pourquoi Rei détestait cette femme. Puis, finalement, elle le regarda de ce même regard.

*…¬_¬…Quoi encore ! Elle est fâchée après moi ?...Ce ne serait pas étonnant*

"Les gens pensent que l'argents leur donnent tous les droits !
C'est vraiment...!"

"Que c’est vraiment quoi !! "

Avec des frissons dans le dos, Rei tourna brusquement la tête…Mais ! Qu’est-ce qu’elle faisait encore là celle-là !? Sa mère se tenait debout, devant Mizuki, l’air véritablement offusquée par cette petite impertinente. Se tenant fièrement sur ses talons hauts, elle prit d’un geste rude son sac à main sur le comptoir. Elle l’avait oubliée. Rei avait une mauvaise impression. Fixant Mizuki d’un regard glacial, elle fronça les sourcils.

"Ici je suis chez moi sale petite peste ! Je fais ce que je veux ! Et eux, ils travaillent pour moi ! Pour qui te prends-tu et d’ailleurs, une fille comme toi n’as rien à faire dans un endroit comme celui-ci ! Je vais t’apprendre moi à rester polie envers ceux qui le mérite ! "

Dans un élan, elle leva la main pour la gifler. Un grand CLAC sonore retentit. Ayant poussé Mizuki, c’est Rei qui avait reçu cette gifle monumentale qui était réservée pour la jeune fille. Décidément, il se sentait toujours obligé de protéger Mizuki. Amane regarda son fils étrangement…Depuis quand osait-il faire obstacle à ses désirs à ELLE ! Le regard vide, il baissa la tête. C’est comme s’il osait lui tenir tête et à la fois, comme s’il avait peur d’elle. Si jamais elle s’en prenait à Mizuki et sa famille, il ne le lui pardonnerait pas.

"Vous allez manquer votre avion"

"…Quel fils ingrat et inutile tu es Rei ! Tu n’es vraiment qu’un imbécile !"

D’un air offusqué, elle tourna les talons et sortit pour de bon. Rei se massa la joue quelque peu. C’est qu’elle avait tapée fort la vieille peau !

"Nanou ! Inutile d’emballer tes affaires. Quand ma mère part, c’est moi qui dirige le Manoir. "

C'est avec un air de stupéfaction que Mizuki contempla le jeune homme qui venait de dire ces paroles. Non, elle ne rêvait pas, enfin je pense... Il venait d'être... Gentil ? Lui ? Impossible ! Pourtant si, il venait de sauver cette jeune femme de la panade dans laquelle sa mère l'avait mise. Elle n'aurait jamais pensé qu'il aurait une telle réaction. Il faut dire que pour le moment elle n'avait quand même pas une très très bonne opinion de lui. Il faut dire qu'il cumulait les gaffes, aussi.

Mais parfois il était vraiment gentil, spontané, et savait prendre des décisions. Même si ses élans sympathiques étaient toujours un peu gâchés par son ton désagréable. Je pense qu'une fois qu'on s'y était fait, Rei pouvait être quelqu'un de bien. A ce titre là, il n'était pas du tout comme son idiote de mère. Pourtant la semaine dernière ou ce matin encore il n'avait pas été vraiment très gentil... Peut-être qu'il essayait de faire des efforts. Sans doute.

*Enfin les trois quarts du temps il est quand même insupportable.* (¬. '¬|||)

Bref, de toute façon ce n'était pas contre lui qu'elle était en colère, mais contre sa mère. Comment une femme avait pu devenir si détestable. Elle devait avoir une vie de chiotte, malgré tout son argent, ses beaux habits, ses bijoux... "Elle s'est marié avec mon père pour son argent...", Mizuki ne pouvait s'empêcher de penser que c'était pitoyable. La remarque qu'elle avait faite à propos des gens qui ont de l'argent, elle ne l’avait pas dite fort, comme une pensée dite à voix haute. Cependant, des claquements de talons énervés, sa voix qui semble elle même dans une colère noire... Le principal sujet de sa remarque venait de débouler à nouveau. Ayant oublié son sac apparemment.

"Que c’est vraiment quoi !! "

Mizuki se retourna vivement vers la jeune femme, comme une enfants qui a fait une bêtise et qu'on prend la main dans le sac. Les yeux affolés, elle regarde cette femme imposante, puis Rei, puis de nouveau la femme, dans un état de malaise indescriptible. Elle ne pu répliquer quoi que ce soit, c'est comme si elle était clouée au sol, par la peur ? Peut-être.

"Ici je suis chez moi sale petite peste ! Je fais ce que je veux ! Et eux, ils travaillent pour moi ! Pour qui te prends-tu et d’ailleurs, une fille comme toi n’as rien à faire dans un endroit comme celui-ci ! Je vais t’apprendre moi à rester polie envers ceux qui le mérite ! "

Elle vit cette femme s'avancer vers elle, visiblement très énervée, prête à lui mettre une gifle, comme pour la servante, cependant elle ne bougea pas, puisque la connexion entre ses jambe et son cerveau semblait perturbée. Elle avait froncé les sourcils, dans une expression de dépit et de fureur à la fois.

*Une fille comme moi ?*

Trop tard, elle était déjà face à elle, et abattait sa main qui d'un instant à un autre toucherait sa joue. CLAC ! Le bruit résonna dans le hall, par reflex, Mizuki avait fermés les yeux, comme si ce geste annulerait la douleur. Elle se sentit violemment poussée sur le côté, ré ouvrant les yeux, elle vit Rei, là, en train de se faire gifler par sa propre mère. Il avait prit le coup à sa place ? Pourquoi ?!

"..."

"Vous allez manquer votre avion"

"…Quel fils ingrat et inutile tu es Rei ! Tu n’es vraiment qu’un imbécile !"

Mizuki ne pouvait s'interposer entre eux. Déjà parce que cela ne ferait qu'envenimer d'avantage la situation qui était déjà assez critique comme ça (par sa faute), ensuite, parce que quelques secondes après, la femme était déjà partie. Mizuki regarda l'endroit où elle venait de disparaître pendant quelques instants. Puis elle se ressaisit, s'inquiétant pour Rei.

"Rei...!"

Elle se plaça à ses côtés, il se frottait la joue, il devait avoir mal. Elle le regarda avec des yeux tristes, horriblement honteuse. C'était de sa faute si il avait mal, elle le savait, si elle s'était tut, il n'aurait pas été giflé.

"Est-ce que ça va ?
...
Pardonne moi... Je n'aurais jamais du dire une chose pareil..."

Elle lui prit la main, soucieuse, décidément il n'arrêtait pas de ses blessé depuis qu'il traînait avec elle. Elle portait donc la poisse ? Peut-être bien qui sait. Bref, sans dire un mot de plus, elle l'amena à la cuisine, ils trouveraient sans doute des glaçons là bas, pour que sa joue n'enfle pas trop.

*Pourquoi m'a t-il protégée.......?*

Cette question cherchait une réponse, en vain. Mais, tout en étant horriblement mal à l'aise de son acte, elle trouvait cela vraiment gentil... A son tour à elle de l'aider maintenant.

"Ne bouge pas."

Elle posa doucement une poche de glace entourée d'un torchon blanc sur la joue du jeune homme. A partir de maintenant elle arrêterait de dire quoi que ce soit qui puisse engendrer quoi que ce soit de mal. D'ailleurs ce n'était pas dans ses habitudes !! Mais cette famille devait avoir le don de la mettre hors d'elle.

"Une fille comme toi n’as rien à faire dans un endroit comme celui-ci !"

"Rei...
Merci"

Bon, étant donné que c'était en plein milieu d'un gros blanc de conversation, c'était peu compréhensible. Elle voulait le remercier de son geste bien sur, il avait été vraiment adorable. Le laissant faire avec la poche de glaçon, elle baissa les yeux au sol, debout devant lui.

"Ta mère a peut-être raison...
Une fille comme moi n'a pas sa place ici."

Ca sonnait comme un adieu, pourtant ce n'était pas du tout l'effet recherché. Les paroles de sa mère l’avaient frappée, tout simplement. Et puis elle n'était pas à l'aise ici, elle avait la sensation d'être une pauvre qui profite de l'argent des autres. Une fille du même genre que cette femme, et ça elle ne le voulait pas.

"... Alors...
La prochaine fois que l'on se verra..."

*Si on se revoit un jour.* (=. '=)

"On ira plutôt... Je ne sais pas moi, boire un café, ou chez moi. D'accord ?"

Pourquoi un si brusque changement ? Disons que non seulement d'être mal à l'aise avec Rei les trois quarts du temps, elle l'était davantage encore en cet endroit où elle était perdue. Elle se sentait quand même mieux dans "sa maison de pauvre", comme l'avait dit ce très cher Rei.

" Quel fils ingrat et inutile tu es Rei! Tu n’es vraiment qu’un imbécile! "

Sur ses mots aussi durs que de l’acier, cette drôle de femme, qui n’était nulle autre que la mère du jeune homme, s’en alla. Le claquement de ses talons raffinés retentissait dans le hall d’entrée. Ses petits yeux d’un bleu glacial étaient perçants et toutes les servantes évitaient de traîner sur son passage, de peur de se faire renvoyer. Après avoir dit d’énormes méchancetés sur Mizuki, la dame, croyant que tout lui était permis, menaça de la gifler. Toutefois, ce n’est pas la jeune lycéenne qui reçu cette claque monumentale. Mais, Rei. Voulant protéger Mizuki des sautes d’humeur de sa mère, il s’était placé devant la brunette, la poussant rapidement de là. Il ne fallait jamais réveiller la colère du Dragon…On pouvait s’attendre au pire autrement.

Après s’être fait traiter de moins que rien par sa mère, Rei ne répliqua pas. Ne se défendant en rien, il la laisse dire ses idioties. Idioties qu’il croyait peut-être au fond de son cœur. Néanmoins, il savait qu’il n’était pas un imbécile. Cependant, le fait d’être inutile lui parcourait souvent l’esprit. Lui qui était si arrogant et méprisant…Pourquoi ne répliquait-il pas sèchement à cette femme, comme il l’aurait fait à n’importe qui? C’était tout de même étrange de voir qu’il se laissait faire…Ça ne ressemblait pas au Rei fier et égocentrique. Mais pour lui, inutile d’ajouter quoique ce soit. Cela ferait bien trop plaisir à sa mère. De toute manière, jamais elle n’avouerait que la fautive c’est elle.

" Rei…!"

Horriblement honteuse, Mizuki le fixait de ses jolis yeux remplient de tristesse. Le jeune homme ne comprenait pas pourquoi elle faisait une tête comme ça. Pour lui, l’agissement de cette folle était le quotidien. Chaque fois qu’ils se parlaient…ou plutôt qu’ils se croisaient, tout ce qu’elle faisait c’était lui dire qu’en gros, il était un fardeau.

"Est-ce que ça va ?
...
Pardonne-moi... Je n'aurais jamais du dire une chose pareil..."

La jeune fille lui prit soucieusement la main. Bêtement, Rei rougit une nouvelle fois…Ce contact doux et fragile lui donnait une sensation bizarre. Une sensation de bien-être qu’il n’avait jamais ressentit jusqu’ici. Sans qu’il puisse rétorquer, elle le tira vers la cuisine, qui était aussi immense que toutes les autres pièces. S’arrêtant, c’est lui qui la guida vers l’arrière cuisine. Où un énorme frigo était. S’assoyant sur le comptoir, il la regarda…Une nouvelle fois, son orgueil allait manger un coup.

" …T_T…Non mais de quoi tu parles au juste ? Ce n’est pas de ta faute. À ce que je sache, tout le monde à le droit de s’exprimer. Tu as dis ce que tu pensais et c’est tout. De plus, c’est toi qui a raison. Mais tu sais, je crois que…Les gens qui n’ont que l’argent dans la vie, ne voient pas grand-chose…Je sais, je fais partie de ses gens. Je pense qu’au fond, sa comble la solitude. Bien sûr, pour ma mère c’est différent…C’est une croqueuse de diamant. "

Sans en ajouter plus, il baissa les yeux, un peu gêné. C’était bien la première fois de sa vie qu’il admettait que quelqu’un avait raison. Il n’avait pas l’air habitué de dire le fond de sa pensée à quelqu’un. Soudain, il sentit quelque chose de tout froid se coller délicatement contre sa joue…Mizuki était là, tenant la poche de glace, enroulée dans une serviette blanche. Sans s’en rendre compte, Rei glissa sa main sur la sienne. Juste…un moment…juste un peu. Fermant les yeux, il laissa tomber sa main lentement sur le comptoir. La jeune femme le remercia… ? Mais de quoi ? Ça il n’en avait aucune idée. Mais, il se doutait un peu que c’était parce qu’il avait prit sa place quelques minutes plus tôt. Le laissant se débrouiller avec sa poche de glace, elle baissa les yeux au sol, devant lui.

"Ta mère a peut-être raison...
Une fille comme moi n'a pas sa place ici."

" … "

Cette phrase…Pourquoi lui faisait-elle si mal ? Dans l’intonation, c’était comme si…comme si elle lui disait Adieu…Rei sentait d’étranges sensations, très désagréable tout le long de son corps. Une peur soudaine ? Lui, il avait envi de la revoir. Chaque minute passée avec elle, renforçait son attachement envers Mizuki. Ça ne lui plaisait pas vraiment mais, maintenant, il n’avait plus envi qu’ils soient ennemis. Est-ce que c’était ça ? Changer…pour quelqu’un d’autre ? Mizuki lui donnait-elle la force de vouloir s’adoucir ? Bien sûr, sa personnalité resterait la même. Mais, s’ouvrir aux autres et être un peu moins brusque…Ce serait bien…D’un coup violent, il fracassa le contenu de glace sur le comptoir. De ses yeux indifférents brillaient une lueur d’espoir…sous un léger brin de colère…Comme si, il espérait qu’elle soit son amie un jour, mais comme si il semblait également frustré contre quelque chose.

" Écoute-moi bien ! Ma mère est une femme horrible ! Alors n’écoute jamais ce qu’elle peut te dire compris !? Une fille comme toi ?! Pfff ! N’importe quoi ! Tu es gentille et attentionnée envers tout le monde. Moi je trouve que tu as de la chance d’être comme ça aussi naturellement. Moi je suis brusque, égocentrique et orgueilleux. Je ne suis pas capable de prendre soin des autres comme tu le fais. Et puis de toute façon, elle ne te connaît pas ! Alors oublie tout de suite ce qu’elle vient de te dire ! C’est un ordre ! "

Il s’était un peu emporter là…Exactement comme…Comme ce matin, avec les filles babouines…Quand elles avaient dit : « Celle-là ! », à l’intention de Mizuki, le jeune homme avait réagir bien étrangement. La défendant de toutes ses forces. À sa manière toujours, mais cela ne changeait pas le fait, qu’il l’avait défendu. Maintenant, il la défendait encore. Comme si dire du mal d’elle, le rendait désagréable au dernier degré. Bien sûr, n’étant pas encore sortit de tout ça, il n’avait pas été capable de la défendre contre sa mère…Mais, de plus, sa famille aurait pu avoir des problèmes s’il l’avait fait. Réalisant sa réaction, il changea du teint blafard au teint écrevisse. Il avait dit tout cela tellement vite…Qu’il ne s’était pas rendu compte de ce qu’il avait dit. Il prit la glace et la serra dans le congélateur, dos à elle.

" Je dis juste que…Tu n’as pas à te démoraliser pour ça…Sinon…ça va drôlement m’énerver "

*…Pour moi qui suit toujours tout seul…Ta présence m’est précieuse…pfff…c’est ridicule…Je suis certain qu’elle m’a fait un lavage de cerveau…T_T…C’est une sorcière ! *

Oh oui que ça l’énervait ! Si elle était triste ou qu’elle pleurait, il avait envie de tuer tout le monde. Et, il ne saisissait pas pourquoi ça l’irritait à ce point.

"... Alors...
La prochaine fois que l'on se verra...
On ira plutôt... Je ne sais pas moi, boire un café, ou chez moi. D'accord ?"

"…Si tu veux…"

Il était trop étonné qu’elle dise cela pour montrer quelques signes de joie…Ça l’agaçait tellement d’être si stoïque et inexpressif. Mais, d’une part, c’était dans sa nature. Fermant le congélateur, il se retourna et donna un léger coup de poing sur le dessus de sa tête. Rien de méchant, ni pour lui faire mal. Simplement un petit coup…presque amicalement. Mais, très légèrement. Il soupira en même temps.

"Bon…Je vais aller te reconduire chez toi…"

" …T_T…Non mais de quoi tu parles au juste ? Ce n’est pas de ta faute. À ce que je sache, tout le monde à le droit de s’exprimer. Tu as dis ce que tu pensais et c’est tout. De plus, c’est toi qui a raison. Mais tu sais, je crois que…Les gens qui n’ont que l’argent dans la vie, ne voient pas grand-chose…Je sais, je fais partie de ses gens. Je pense qu’au fond, ça comble la solitude. Bien sûr, pour ma mère c’est différent…C’est une croqueuse de diamant. "

*Je suis contente de voir que tu t'en rends compte... Rei.
C'est bien.*

Cependant elle ne lui dit pas tout haut ce qu'elle pensait tout bas, il la traiterait sans doute d'idiote en se vexant, comme toujours. Rei était typiquement le genre de garçon à ne pas vouloir montrer qu'il puisse ressentir autre chose que de l'orgueil ou de la colère. La gentillesse, l'amitié, était des choses souvent mal perçu par la gente masculine. Sans doute ne voulaient-ils pas montrer que eux aussi pouvaient ressentir des sentiments moins virils, des "trucs de filles".

Elle fut tirée de ses pensées par un fracas sourd qui résonna dans toute la cuisine. Surprise, effectuant un petit saut de peur, elle regarda le sac de glace que Rei venait de fracasser sur la table. Ce qu'il pouvait être violent quand même... C'était la deuxième fois de la journée qu'il frappait violemment un truc. Pas impossible qu'il ait des pulsions, non ? Ca lui faisait un peu peur... Mais bon.

"Une fille comme toi ?! Pfff ! N’importe quoi ! Tu es gentille et attentionnée envers tout le monde. Moi je trouve que tu as de la chance d’être comme ça aussi naturellement. Moi je suis brusque, égocentrique et orgueilleux. Je ne suis pas capable de prendre soin des autres comme tu le fais. Et puis de toute façon, elle ne te connaît pas ! Alors oublie tout de suite ce qu’elle vient de te dire ! C’est un ordre ! "

*Un ordre ?!* (¬. '¬|||)

" Je dis juste que…Tu n’as pas à te démoraliser pour ça…Sinon…ça va drôlement m’énerver."

"Je... Oui."

"Tu n'es pas si détestable que tu ne le dis tu sais ?", c'est ce qu'elle aurait voulu lui dire. Mais bon, ça les aurait certainement gêné tous les deux, et puis n'oublions pas que c'est elle qui l'avait traité de pauvre type il y a à peine quelques heures... Mais bon, d'ici là il avait quand même su se montrer gentil et prévenant envers elle, il n'était pas si désagréable que ça finalement... Enfin juste avec elle, elle en avait l'impression.

Elle ne savait pas quoi lui dire. En fait elle appréciait bien les silences en sa compagnie, qu'elle ne trouvait pas gênants du tout. Elle se sentait calmée, parce qu'il prenait la peine de la défendre contre sa propre mère. Elle avait envie d'être gentille avec lui. Il n’était peut-être pas très patient, un peu maladroit, mal poli, sarcastique, il pouvait se montrer mignon et doux.

Elle le regarda s'avancer vers elle, tapant doucement son poing sur le dessus de son crâne, comme on pourrait le faire avec une enfant de 8 ans, elle ferma les yeux au même moment, un petit sourire sur les lèvres.

"Bon…Je vais aller te reconduire chez toi…"

"Hein ?"

*Déjà ?*

Elle le regarda, surprise, se demandant pourquoi il voulait qu'elle s'en aille. En avait-il marre ? Peut-être, mais elle penchait plutôt pour la réponse "papa maman qui s'inquiètent". Si elle ne rentrait pas maintenant elle se ferait sûrement gronder, il était prévoyant.

"Ca va aller Rei...
Je vais rentrer par le train ne t'inquiète pas.
Tu as déjà beaucoup fait pour moi aujourd'hui."

Elle releva les yeux vers le jeune homme d'un air chaleureux et pleins de gentillesse. Elle se dit que son regard à lui était dur, habituellement, mais que des fois il y avait une petite lueur différente, c'était agréable.

Finalement ils se trouvèrent devant la grande porte du hall tous les deux, elle regarda sa montre, il se faisait tard, il fallait qu'elle se dépêche. Mais son chez elle n'était pas très loin d'ici en train, elle y serait en une demie heure à peine. Et puis elle n'avait certes pas envie de déranger le pauvre chauffeur de Rei une fois encore...

"Merci encore ! Rei-kun ! A bientôt je l'espère...!"

Un silence s’installait souvent entre Rei et Mizuki. Pourtant, ce silence, qui aurait pu paraître désagréable pour certain, semblait être rempli de quiétude pour les deux jeunes gens. Cela faisait du bien de pouvoir être avec quelqu’un, sans devoir automatiquement lui parler... Un peu étrange n’est-ce pas? Pour être plus clair, disons simplement que, le fait que deux personnes puissent se sentir bien, par la seule présence de l’autre, c’est très relaxant. La colère que le jeune homme éprouvait tous les jours et constamment, semblait s’évaporer tout doucement au simple sourire de la jeune fille. C’était un phénomène plutôt effrayant pour lui, mais, en même temps, c’était si bon d’être libéré de toute cette rage. Toutefois, il y avait des moments, comme celui-ci justement, où il ne pouvait s’empêcher de s’emporter. Seulement, c’était différent de son irritation habituelle, comme si dès que Mizuki allait mal ou dès qu’on s’en prenait à elle, il sentait le besoin de la défendre. Ce besoin était tellement grand qu’il en perdait le contrôle.

"Je... Oui."

Laissant un long soupir s’échapper, il eut comme un semblant de sourire…Ce qui était une chose très inhabituel à voir chez lui. En faite, de voir ce sourire, aussi minuscule soit-il, c’était carrément un miracle. Sans le savoir, elle avait toute une chance la petite Mizuki-chan! Regardant l’horloge pendue au mûr, il perdit ce qui semblait être un sourire…Il était déjà si tard?...La vie lui en voulait vraiment? Lui, il n’avait pas envie qu’elle s’en aille…Mais comme elle refuserait catégoriquement de dormir chez lui…Et…Sincèrement, cette fois, il devait avouer que de lui demander cela serait bien trop…irrespectueux et bizarre, il ne le fit pas. Résigné, il lui annonça qu’il allait la reconduire chez elle. Surprise de ce qu’il venait de dire, Rei eut comme une joie, au ton de sa voix.

"Il est très tard et, tu as certainement de l’école demain non ? En plus, même si j’ai appelé tes parents, je ne pense pas que ça leur plaisent de savoir que tu es chez quelqu’un, un garçon en l’occurrence, qu’ils n’ont jamais vu de leur vie. "

Pour une fois, il n’avait pas tord. Enfin, tout cela dépendait de la nature du caractère de ses parents. Mais, pour la plupart, c’était comme ça. Lui, visiblement, il pouvait se coucher et se lever à l’heure qu’il désirait. Même les jours de semaine. Comme il avait étudié à la maison, ça lui avait permis de faire les choses plus rapidement que les lycéens normaux. Maintenant, il pouvait bien sûr travailler, mais cela ne l’intéressait pas. De toute façon, de la manière dont il s’adressait aux gens, il se ferait certainement renvoyé. C’est vrai, il était mannequin et batteur dans un groupe. Mais ça, c’était plus des passions. Du moins, pour le groupe. Pour ce qui est d’être mannequin, ce n’était qu’un passe-temps. Cependant, grâce à ses deux jobs très payantes, il avait réussit à amasser beaucoup d’argent. Ceci l’avait rendu un peu plus indépendant de la fortune familiale.

"Ca va aller Rei...
Je vais rentrer par le train ne t'inquiète pas.
Tu as déjà beaucoup fait pour moi aujourd'hui."

La jolie lycéenne lui lançait un regard des plus adorables. Chaleureux et empli d’une gentillesse hors du commun. La fixant un moment, il détourna la tête…Ça le rendait tellement mal à l’aise quand elle le regardait de cette manière…Un peu comme si…Son cœur se déglaçait petit à petit et que, son propre regard s’adoucissait. Toussotant un peu, décidément, c’était sa manie à lui lorsqu’il était gêné, il redevenu aussi impassible qu’au début.

"Franchement Mizuki T_T…Comme si j’allais te laisser marcher jusqu’à la gare en pleine nuit toute seule…Tu me prends vraiment pour un imbécile ? Alors finalement, tu as deux choix. Soit, je vais te reconduire dans ma voiture, soit je marche avec toi jusqu’à la gare. Ça revient au même…De toute façon, je n’ai rien fais de particulier aujourd’hui et…Ça ne me gêne pas d’aller te reconduire…Au contraire, ça me rassure !"

Sur ses dernières paroles, il s’en alla directement dans le hall d’entrée, là où un raque en bois contenait plusieurs jeux de clés. Ce n’était pas étonnant de voir que le jeune homme possédait plus qu’une voiture. Choisissant un jeu de clé, il se retourna et vit qu’elle regardait sa montre.

"Merci encore ! Rei-kun ! A bientôt je l'espère...!"

Lui attrapant la main de justesse, il la regarda, ses sourcils finement froncés. Il n’avait pas l’air en colère, ni frustré, ni irrité. Il était simplement sans expression mais, dans son regard, il y avait une détermination nouvelle. IL irait LA porter, un point final ! De gré, ou de force ! Il ne lui laisserait pas le choix.

"Où tu crois aller comme ça ? Toute seule ? Je te l’aie dit et je ne reviendrai pas sur ma décision. Je vais aller te reconduire. Je n’aie pas des voitures pour rien. Il faut bien que je m’en serve un peu"

Sur ses mots, il sortit avec elle et l’amena vers une splendide Porsche Carrera Gt 2004. Un petit bijou à deux places. Lui ouvrant la porte, non par galanterie, mais pour être sur qu’elle ne se sauve pas, il embarqua en deuxième. Mettant le contact, il démarra la voiture et à l’aide de son GPS, il inscrivit le nom de famille de la jeune fille, ainsi que son numéro de téléphone qu’il avait trouvé plus tôt. Quelques données et hop, il avait le trajet direct pour y aller. Le voyage fut plutôt silencieux, mais ça ne le dérangeait pas. Toutefois, il ressentait une boule dans l’estomac, sachant que dès qu’elle serait partit, il serait de nouveau énervé et en colère. Hors, après seulement quinze minutes de voiture, ils arrivèrent chez elle. Hésitant, il avança vers Mizuki ? Puis, se penchant légèrement, il ouvrit le coffre à gants. Prenant un objet, il referma le tout et lui tendit un portable de couleur argenté. Il n’était pas voyant et ne semblait pas si dernier cri que ça. Néanmoins, il semblait également de très bonne qualité.

"J’aimerais que tu prennes ça…Non, en faite, je te le donne. Tu m’as dis que tu n’en avais pas et comme je ne l’utilise jamais…J’aimerais que tu le gardes. Comme ça, si jamais tu as un ennui, tu n’as qu’à m’appeler et je viendrai te voir. Ton truc d’être étourdie jusqu’au point de pouvoir de tuer…Ça ne me rassure pas vraiment…Au moins comme ça, je pourrai t’appeler n’importe où…Dis-toi qu’au moins ce n’est pas une robe…"

Il était très sérieux cette fois. De plus, ce serait un bon moyen lorsqu’il aurait envie de la voir, il n’aurait qu’à l’appeler. Redémarrant la voiture, il attendit qu’elle parte. Mais, avant qu’elle ne sorte du véhicule, il la regarda indifférent à tout, comme toujours.

" De toute façon je voulais m’en acheter un autre…On peut dire que c’est ta façon à toi de me remercier pour t’avoir sauvé la vie. Tu me dois au moins ça."

"Franchement Mizuki T_T…Comme si j’allais te laisser marcher jusqu’à la gare en pleine nuit toute seule…Tu me prends vraiment pour un imbécile ? Alors finalement, tu as deux choix. Soit, je vais te reconduire dans ma voiture, soit je marche avec toi jusqu’à la gare. Ça revient au même…De toute façon, je n’ai rien fais de particulier aujourd’hui et…Ça ne me gêne pas d’aller te reconduire…Au contraire, ça me rassure !"

"Mais..."

Elle ne dit rien de plus, puisqu'il ne sembla pas vraiment l'écouter. Il avait décidé ça, un point c'est tout, elle reconnaissait bien là Rei tiens. Toujours à vouloir le dernier mot, cependant, il avait l'air de s'inquiéter pour elle, c'était touchant. Mais elle n'était plus une gamine, elle était capable de se débrouiller seule, et il ne serait pas toujours là pour elle, il devait comprendre cela. Aussi elle était fermement décidée à rentrer sans lui, que ça lui plaise ou non. Point barre !

"Où tu crois aller comme ça ? Toute seule ? Je te l’aie dit et je ne reviendrai pas sur ma décision. Je vais aller te reconduire. Je n’aie pas des voitures pour rien. Il faut bien que je m’en serve un peu"

"Mais !"

Quelle tête de mule ce Rei ! En plus à cause de lui je perds tout crédibilité maintenant. J'ai dis qu'il était hors de question qu'elle se fasse ramener ! Non mais oh ! Comment voulez vous que les gens me trouvent omnipotente après ça, si un perso de rp se permet de prendre ma place pour les décisions ? Non, c'est non !

"Rei....!
Ca va je te dis ! Je vais rentrer seule !"

>Déjà dans la voiture<

*Comment c'est possible ?!* (o. o')

Alors qu'elle aurait voulu sauter par la fenêtre, le jeune homme démarra sa voiture de luxe, très belle au passage, et entra les coordonnées de Mizuki dans son GPS, elle nota que maintenant il connaissait son numéro. Fixa le cadran de l'appareil numérique d'un air absent quelques secondes...

*Comment peut-il se souvenir de ce fichu numéro ?* (-. -')

C'est ce qu'elle se demanda, ainsi que beaucoup d'autres choses, alors que lui, elle, et la voiture, se dirigeaient vers la résidence où elle habitait. Et un silence c'était installé de nouveau entre eux deux, sans doute parce que parler n'était pas bien utile en ce moment même. Enfin... De toute façon, ils arrivèrent chez elle plus vite qu'elle ne le pensait, il conduisait si vite ? Ou alors était-ce parce que le temps passait énormément plus rapidement en ce moment même ? Elle vit le grand bâtiment se dessiner devant elle, une grande tour de béton gris.
Ils s’arrêtèrent.

"J’aimerais que tu prennes ça…Non, en faite, je te le donne. Tu m’as dis que tu n’en avais pas et comme je ne l’utilise jamais…J’aimerais que tu le gardes. Comme ça, si jamais tu as un ennui, tu n’as qu’à m’appeler et je viendrai te voir. Ton truc d’être étourdie jusqu’au point de pouvoir de tuer…Ça ne me rassure pas vraiment…Au moins comme ça, je pourrai t’appeler n’importe où…Dis-toi qu’au moins ce n’est pas une robe…"

"... Hein ?"

Fut la seule réponse qui lui vint aux lèvres, alors qu'elle fixait, abasourdit, l'objet que lui tendait Rei. C'était un téléphone portable, il voulait qu'elle le garde. Décidemment... Elle était sur le point de refuser poliment, à nouveau, mais insistant, il lui fit changer d'avis. Elle prit le petit objet doucement dans ses deux mains, comme si il pouvait se briser d'un moment à un autre.

"Je...
J'y ferais très attention.
Merci."

Dit-elle, calmement, un petit sourire aux lèvres, avant de sortir de la voiture, ouvrant la porte sans faire de bruit. De toute façon tous les gestes de Mizuki laissaient à penser que tout autour d'elle était en cristal... Elle sourit une dernière fois à Rei, murmurant un "merci" d'un air timide, s'inclinant légèrement devant lui comme elle faisait toujours.

"Je t'appellerai !"

Ajouta t-elle, alors qu'elle s'éloignait de quelques pas. Elle ne savait pas bien comment lui dire au revoir. Est-ce qu'ils étaient seulement amis ? Aucune idée, il était difficile de décrire leur relation. C'était assez ambigüe.

Les gens avaient du remarquer la belle voiture qui stationnait en bas, dans le parking, et Mizuki qui sortait de celle ci. Encore une fois ça allait jaser dans toute la résidence pendant des lustres. A tous les coups, les bonnes femmes critiqueraient à coups de "elle se fait entretenir", "quelle traînée", "pas capable d'être digne", "des goûts de bourgeoise, comme sa mère"... C'était toujours comme ça...

"AH !!"

Elle s'était déjà assez éloignée de lui pour être devant la porte principale de la résidence. Cependant, elle remarqua qu'un point important venait de lui échapper. Elle tourna les talons.

"Rei ! Attends !!"

Elle fit rapidement marche arrière, puisqu'il semblait sur le point de partir. C'est donc en courant qu'elle arriva à côté de la voiture, tapotant d’un main au carreau de la vitre, le portable de l’autre et un air gêné sur le visage, pour qu'il lui ouvre.

"...
Je n'ai pas ton numéro..."

C'était aussi simple que ça. Comment pouvait-elle l'appeler si elle ne savait pas comment le joindre ? Cependant, vous aurez remarquez qu'elle n'avait pas parlé à la légère, quand elle lui avait dit qu'elle le rappellerait. De toute façon, Mizuki n'est pas le genre de fille à mentir, même pour faire plaisir... Et puis finalement elle aimait bien la compagnie de Rei. Est-ce qu'ils étaient amis, finalement ? Je ne sais pas...

"Merci encore...
A bientôt !"

Un petit signe de main en guise d'au revoir, et la voilà qui repart, le petit portable argenté au creux de sa main, jusqu'à chez elle.

"Je...
J'y ferais très attention.
Merci."

"J’y compte bien…C’est tout de même un bon portable même s’il n’est pas neuf. Ne t’inquiète pas, il n’a pas couté le même prix que la robe…"

Son petit sourire quelque peu discret et gêné apaisa le jeune homme dont le sourire n’était transmis qu’intérieurement. Même s’il était très étonné qu’elle accepte son petit cadeau, il en était tout de même ravit, voir très content ! Pour une fois qu’elle ne discutait pas et qu’elle prenait ce qu’il lui offrait sans broncher, sans se soucier de la valeur. Sortant doucement de la voiture, le bruit autour de Mizuki disparu soudainement. Chaque geste, chaque mouvement, étaient posés avec lenteur, grâce et raffinement. Comme si tout ce qui l’entourait était une précieuse œuvre-d’art qu’elle avait peur d’abîmer. Rei adorait la regarder bouger. Simplement car, elle était si douce et naturelle. Un dernier sourire lui fut offert par la belle lycéenne, qui s’inclina légèrement, murmurant un autre merci.

"Je t'appellerai !"

"…"

Le jeune homme ne rajouta rien à ses dernières paroles. Simplement parce qu’il n’osait pas lui dire qu’il espérait vraiment qu’elle lui téléphone. Au fond, il savait que ça lui ferait vraiment très plaisir qu’elle le recontacte. Même si elle ne lui dirait que bonjour. Ça serait déjà amplement suffisant pour lui, qui n’avait jamais eut d’amis proches. Mais…étaient-ils amis ? Cette question demeurait sagement enfermée dans un petit coin de son cerveau. Pourtant, même s’ils se prenaient la tête quelques fois, ça ajoutait un peu de piment dans leur drôle de relation. Car oui, entre eux deux, il y avait bien quelque chose. C’était juste difficile de dire quoi.

S’apprêtant à partir, le beau jeune homme entendit une sorte de petit cri. Reconnaissant sa voix, le mannequin tourna la tête. Mizuki semblait dire quelque chose, tournant les talons et se dirigeant vers lui à nouveau. Elle courrait en plus. Cognant légèrement dans la vitre du véhicule, Rei tapota une touche sur le rebord de sa portière. Ainsi, la fenêtre glissa doucement vers le bas. Pratique quand même tout ses gadgets !

"...
Je n'ai pas ton numéro..."

"Ah ! C’est vrai que ce n’est pas très pratique si tu veux me joindre…Minute !"

Quel idiot…C’est normal qu’elle ne l’ait pas…Il n’y avait même pas pensé ! Car au départ, il s’était dit que cela serait facile de la rejoindre puisqu’il connaissait le numéro de son portable. Mais…jamais il n’aurait cru qu’elle était sérieuse en lui disant qu’elle le rappellerait…Enfin, puisqu’elle avait couru pour avoir ses quelques chiffres, elle devait être sincère ? Non, elle l’était. Rei le savait. De plus, elle n’avait pas l’air du genre de fille qui ment tout le temps. Farfouillant dans son coffre à gant, il sortit un stylo bille à encre violet. Décidément, il était fou de cette couleur !

"Tend-moi la main…"

N’ayant pas de papier à proximité, il n’eut d’autre choix ! Lui prenant délicatement la main, il inscrivit son numéro, lentement…C’est vrai qu’il était brusque, violent et facilement irritable. Cependant, dans ses touchés, il se montrait aussi doux et respectueux …Bon, ça lui arrivait de se casser la main au travers d’une vitre…Il avait même secoué Mizuki…Mais ça, c’était à cause de la peur qu’il avait ressentit. Sinon, niveau gestes, il était très serein. Après avoir inscrit le dernier chiffre, il pesa sur le bout du crayon pour que la mine rentre. Le resserrant dans son coffre à gants, il regarda Mizuki.

"Ça va prendre un peu de temps avant que ça ne disparaisse c’est un crayon permanant. D’ici quelques jours il ne devrait plus rien avoir. "

"Merci encore...
A bientôt !"

Rei lui fit également un petit signe de la main. Toujours aussi inexpressif, il la regarde s’en aller…La vitre de son automobile remonte tranquillement pour se fermer totalement. Puis, dès qu’elle met les pieds dans la maison, et qu’elle referme la porte, Rei démarre le contact. Tournant la tête vers l’immeuble une dernière fois, il soupire.

"Fait attention à toi Mizuki"

Parlant dans le vide, il démarra d’un coup sec sa voiture. Cela ne lui prit que quelques instants avant qu’il ne soit de retour chez lui. Entrant dans l’énorme manoir, il soupire une nouvelle fois. Déjà, il se sent seul. Ça ne lui plait pas du tout. Montant les marches unes à unes, il s’enferme dans sa chambre et se laisse tomber sur le lit. Étrangement, l’odeur de Mizuki est toujours là. Il ferme les yeux, l’avant bras sur le front. Elle n’était plus là. Cela ne faisait que quelques minutes qu’il s’était quitté et, il s’ennuyait déjà. D’elle ? Ou, du fait qu’il soit de nouveau tout seul ? Ça, je ne saurais vous le dire. En tout cas, qu’elle rencontre inattendu. Pliant un peu sa main endoloris, il se remémora la journée…Lorsqu’elle lui avait gentiment refait son bandage, alors qu’il se frustrait un peu, en appelant Wei. Sa mère, sa joue rougit par la claque qu’elle lui avait donnée. La crise de Mizuki…Il aimerait bien l’aider à ce que c’est crise arrête. Pourquoi veux-t-il l’aider à ce point ? Qui sait, peut-être qu’à leur prochaine rencontre, il serait un homme nouveau ? Pas complètement mais, peut-être que grâce à elle, il aurait la force de changer…

"Je t’appellerai…"

*...Mizuki...*

TOPIC FINI