Tora arriva devant un grand parc. Dieu qu'il semblait grand ! Malgré sa renommée, Tora ne l'avait jamais imaginé d'une telle grandeur ! Et si vert... C'en était...Verdoyant. Bref. Glissant la lanière de son sac sur une de ses épaules, elle frimaça en sentant ses bottines lui lacérer le pieds; elle allait avoir des cloques ! Bah, c'était le calvaire des promeneurs...
Tora entra, toujours étonnée, autant par l'endroit que les gens qui peuplaient cet endroit. Elle aurait aimé aborder les gens, ou qu'ils l'abordent; mais elle ne se faisait pas d'idées. Elle repéra un banc libre et s'y assit, le ventre gargouillant; c'était inimaginable la quantité de nourriture qu'elle avalait, surtout vu sa taille fine et sa taille menue ! Elle sourit à cette pensée et, frottant son jean, regretta de ne pas avoir mit quelque chose de moins léger, même si le temps restait beau. Elle passa ses mains sur son cou; elle était habillée d'un débardeur noir à la mode, d'une chemise blanche au dessus, de quelques bijoux, d'une jean bleu pale et de bottines noires en cuir. Elle soupira doucement et observa autour d'elle en déballant sa bouteille d'eau.
Elle but une gorgée, passa une main dans ses cheveux blonds, et eut l'envie de fraises. Elle était fana de ces petits fruits rouges, et il fallait l'avouer, c'était son péché mignon. Mais la flemme de bouger ! Elle s'accouda au banc, et leva les yeux au ciel; aucun nuage à l'horizon et les rayons du soleil berçaient doucement quelques scènes niaises : une famille en pique-nique, et quelques enfants dans un bac à sable. Tora eut un sourire, amer, plein de regrets.
Elle n'avait jamais eu droit à une véritable enfance, grandissant sans ses parents. Ils l'avaient menée à cette vie, vie de fugueuse et cachée. Tss...En parlant de cachée, il allait falloir trouver un boulot, et un logement. Ca serait pas mal, quoi.... En ce moment, elle arrivait à s'arranger, cependant, il était dur de squatter chez un ancien ami, surtout quand ce dernier était avec sa copine. Cette bande de tourtereaux.... Et Tora, qui se plaignait d'être toute seule ! D'ailleurs, c'était le bon moment pour partir à la chasse aux garçons, non ?
D'un coup d'oeil rapide, elle observa autour d'elle, le regard curieux et gentil. Elle ne remarqua rien de spécialement intéressant, et revint devant elle en soupirant. Personne ne voulait d'elle ou quoi ? Ou alors elle était trop demandeuse ? Bah... Allez savoir...