Assise sur un banc, grignotant un hamburger... [Libre !]

C'était un samedi après midi comme un autre. Il faisait beau mais froid, normal puisqu'on était en Janvier, la végétation du parc était en hibernation, peu de gens se promenait ici en cette saison. Mizuki avait passé la matinée dehors pour acheter des nouveaux habits et prendre l'air. Sa récente perte de poids importante à cause de son coma avait totalement changé sa silhouette. En plus rester enfermée chez elle ne lui donnait fichtrement pas envie. Elle était donc assise là, sur ce banc glacial, emmitouflée dans un manteau chaud, une grande écharpe et des gants assortis, le tout dans des teintes beiges poudrées. Elle mangeait un hamburger, une envie subit qui l'avait prise en passant devant un Mc’ Do au centre ville. Sans spécialement être très friande de ce genre de nourriture, ça faisait une éternité qu'elle n'y avait pas mangé. Ca lui rappelait de bons souvenirs.

*Un de ces quatre il faudra que je passe voir Emi.
En plus j'ai besoin des cours...*

Ses professeurs lui avaient dit que 2 mois d'absence au lycée n'obligeaient pas au redoublement, si elle rattrapait ses cours. Mizuki n'avait pas envie de perdre une année, alors qu'elle avait déjà le sentiment d'avoir perdu beaucoup trop de temps à l'hôpital. Elle n'en gardait aucun souvenir... Comme si elle avait dormit, pendant deux mois... Cependant son corps avait été amoché par la voiture qui l'avait percutée, aujourd'hui encore elle marchait avec peine. Mais foncièrement ça allait mieux. Elle était sortit de l'hôpital depuis une semaine déjà... Le temps était passé si vite...

Elle leva ses yeux clairs vers le ciel gris, songeant à ce qui s'était passé depuis... Elle avait retrouvé ses amies, mais elle avait changé de lycée, c'était plutôt une bonne nouvelle, au moins elle ne subirait plus les brimades des filles.

Un goûte lui tomba sur le front, puis une seconde, en quelques instants il se mit à pleuvoir assez fort. Seulement, comme Mizuki était dans la lune, elle n'y fit pas attention. Sentir quelque chose sur elle lui faisait du bien. Seulement il se mit à pleuvoir de plus en plus...

"Mademoiselle ?
Vous ne voulez pas vous abriter ?"

Elle leva les yeux vers la personne qui venait de parler, et le regarda longuement, comme dans un état second, avant de comprendre qu'elle était trempée.

"...
Ha ???!
Mais je... Je suis trempée !!" o.o

Sachant qu'elle était il y a une semaine encore entre la vie et la mort, on ne lui en voudra pas, d'accord ?

[Libre !]

Quel samedi pourris! Tout d’abord, pour le plus grand malheur de ce cher Rei. Ses parents, qui étaient installés à l’étranger pour affaires, décident de revenir sur un coup de tête après huit longs mois. Huit mois, passés aux États-Unis, sans lui donner le moindre petit signe de vie. Aucun coup de téléphone, aucune lettre…Un réveil dès plus détestable que de voir ses deux énergumènes. Rei aurait préféré qu’ils restent là-bas! Quoique, ce rêve ne serait pas très difficile à réaliser, puisque ses parents ne restaient jamais bien longtemps au manoir. Au moins deux jours, pour vérifier les nouveaux contrats puis ensuite, ils s’envolaient vers un autre pays. Ce qui l’arrangeait bien! Se levant mollement, il passa au moins deux heures et demie à se préparer, à choisir ses vêtements, sa coiffure et ses accessoires.

Vêtue d’une chemise blanche, dont quelques boutons étaient défaits pour laisser entrevoir son torse pâlot, il recouvra le tout d’un veston noir. Pour assortir le haut de son corps avec le reste, il choisit une paire de jeans d’un noir profond très stylé. Casquette blanche à la mode sur la tête, quelques bracelets en or valant une fortune aux poignets ainsi que quelques bagues. Il était fin prêt. Demandant à un serviteur d’appeler sa voiture, il regarda le ciel un moment. Celui-ci semblait s’assombrir…Les choses allaient de mal en pi. La Mercedes McLaren SLR argentée de Rei arriva rapidement. Le serveur lui tendit les clés. Rei enfourcha sa voiture et se dirigea à grande vitesse vers les studios de Nashe. Apparemment, il était de très mauvaise humeur pour conduire à cette vitesse. Donc, en ce samedi grisâtre, sa patience et sa tolérance serait très limité.

D’ailleurs, arrivé au studio, son irritation augmenta en flèche. Lui qui était très capricieux et égocentrique…Il n’était pas très clément envers le staff d’habitude. Moins que ce matin là par contre. Il faut avouer que, le retour de ses parents avaient énormément jouée sur son humeur. Donc, pour débuter, son expresso n’était pas près. Comme il avait un peu de mal à se lever tôt, il demandait toujours à ce qu’un expresso soit préparé à son arrivé. Ensuite, sa styliste était en retard, elle qui devait lui présenter de nouveaux habits pour les clips. Finalement, pratiquant sa batterie le temps que les autres membres du groupe n’arrivent, il défonça par mégarde l’un des tambours! Là…C’en était trop! Envoyant ses baguettes valsées dans la pièce, il prit son veston noir et s’en alla des studios.

Rien à faire de ce qu’Yoruichi dirait! Cette belle jeune femme était la bassiste et la Leader du groupe Nashe. Comme Rei n’était pas très…soumis aux ordres, la Leader le réprimandait souvent. La plupart du temps, le beau batteur l’écoutait mais aujourd’hui, rien ne l’arrêterait. Même pas elle. Son humeur massacrante serait lourde pour tout le monde. Autant l’évacuer tout de suite. Marchant rapidement dans la rue, il vit un jeune homme, plutôt costaud qui traînait dans une ruelle. Sans perdre une minute, Rei fonça sur lui pour lui asséner quelques coups de poings…Étrange vous pensez? Pas totalement, pour Rei c’est un soulagement de passer ses nerfs, peu importe sur quoi. Enfin défoulé, il laissa quelques billets à l’homme sonné et s’en alla silencieux…Si un paparazzi avait photographié la scène, Yoruichi le tuerait…Ça ne serait pas la première fois.

Soudain, de fines gouttelettes d’eau commencèrent à tomber de ses nuages aux reflets fades. Évidemment! Avec un ciel assombrit dès le matin, la logique voulait qu’il pleuve à un moment dans la journée. Étant un adepte du style, Rei s’inquiéta pour ses cheveux lorsque la pluie se fit plus forte. Cherchant un endroit pour s’abriter, il remarqua un fast-food en face de lui. Un Mc Donald. Il ne mangeait jamais dans ses endroits bourrés de graisses, il détestait la friture et autres substances mauvaises pour la santé. Tout à coup, il vit une jeune fille aux airs fragile, assez mignonne, rester sous la pluie. Curieux, il s’avança vers elle.

"Mademoiselle? Vous ne voulez pas vous abriter?"

La jeune fille en question ne lui répondit pas tout de suite. Elle semblait…dans un autre monde. Puis, elle sembla remarquer qu’elle était toute trempée. Rei ne put s’empêcher de se moquer gentiment.

" Vous êtes très perspicace! Il pleut et vôus êtes à découvert...Donc, c'est plutôt logique...En tout cas, de mon point de vue!"

D’un ton à la fois ironique et moqueur, il lui avait dit cela à la légère. Sans se soucier de son ton qui, malgré lui, aurait pu être choquant pour elle. Le problème de Rei, c’est qu’il avait beaucoup de difficulté à s’exprimer. Même lorsqu’il faisait des efforts pour être gentil. Toujours en la regardant, il arracha…même s’il n’avait pas le droit, un parasol d’une des tables de la terrasse pour se cacher de la pluie. Il inclina un peu celui-ci pour que cette belle inconnue soit également protégée. Mais, il gardait toujours ce petit sourire moqueur pendu aux lèvres

"Ah oui c'est vrai vous avez raison...
Je devrais faire plus attention."

Elle semblait encore pensive, comme si revenir dans le monde réel lui demandait un certain temps d'adaptation. Depuis combien de temps était-elle comme ça ? Depuis qu'elle s'était réveillée il y a quelques jours, elle avait beaucoup de moment de passage à vide que je ne saurais expliquer.
Bref, elle regarda un instant le jeune homme, quand elle fut redescendu sur terre. Il était bizarrement habillé, un peu comme une star en incognito pas si caché que ça. Rien qu'à voir ce qu'il portait aux poignés et aux mains, on pouvait en conclure qu'il était certainement loin d'être pauvre.

Elle baissa les yeux vers ses habits qui étaient trempés, mais elle fut interrompue par un bruit fracassant juste à côté, c'est alors qu'un semblant de parasol sembla se pencher vers elle, la protégeant des gouttes de pluies... Parasol qu'il venait d'arracher à une table. Aussi au sourire moqueur du jeune homme elle répondit par un air complètement abasourdit, restant à le regarder ainsi pendant quelques secondes, les yeux ronds.

"Merci...
Mais je pense que celui à qui appartient cette table ne va pas aimer." ^^'

Elle rit légèrement, les lèvres cachées par sa main, comme elle faisait toujours. Les regards presque moqueurs du jeune homme à son égard semblaient étrangement ne pas la toucher. Car cela fait bien longtemps que Mizuki n'accorde plus d'importance à ceux qui se moquent d'elle.

Elle sembla étrange une fraction de seconde, elle avait oublié la règle fondamentale pour une gentille jeune fille japonaise de 18 ans : La politesse. Elle ne s'était même pas présentée. Aussi elle se reprit bien vite, et balbutia presque en s'inclinant.

"Ah je...!
Merci de votre aide !
Mon nom est Mizuki Mochizuki.
Je suis désolée que vous soyez trempée par ma faute."

Ses phrases semblaient presque prés mâchés, comme une leçon qu'elle aurait bien retenu. Quand je vous dis que ses parents l'avaient bien élevée. Mizuki avait toujours été une jeune fille modèle, du genre à faire la cuisine et débarrasser la table sans ronchonner... Vous avez dit niaise ? Ah... Oui c'est certainement un peu de cela aussi.

"Si je peux faire quoi que ce soit pour vous remercier..."

Elle se remit droit, l'air sereine, avant de comprendre qu'ils n'avaient pas bougés d'un pouce depuis tout à l'heure, et que la durée d'imperméabilité d'un parasol en tissu était limitée. Elle leva donc les yeux vers le jeune homme, et fit d'une petite voix :

"Je pense qu'il serait déjà judicieux de ne pas rester ici..."

Bien sûr qu’elle devrait faire plus attention. Normalement, lorsqu’on reste sous la pluie, on est plus apte à attraper un rhume ou un coup de froid…En plus, cette jeune fille n’avait pas l’air très résistante…Du moins, à première vue, elle semblait plutôt fragile…Mais…Pour Rei, qui était très insouciant, cela semblait le laisser indifférent. Alors pourquoi l’aidait-il?...Il s’aidait d’abord lui-même en se recouvrant du parasol…Lui qui plaçait une grande importance à son look. Il ne laisserait certainement pas la pluie gâcher son travail.

"…Oui ce serait un choix judicieux de faire gaffe à ce que vous faites…Vous semblez perdue…"

Pour une raison qu’il ignorait, la jeune femme semblait constamment ailleurs…Ou du moins, elle avait de la difficulté à revenir sur Terre. Sans se gêner, cet excentrique jeune homme, avait arraché délibérément un parasol d’une des tables de la terrasse. Comme il n’avait pas de parapluie ni l’un ni l’autre, il fallait bien qu’ils se couvrent. Rei avait hésité à la protéger de la pluie…Mais pâlotte comme elle l’était, il avait peur qu’elle tombe malade…Il n’était pas sans cœur au point de laisser une jeune fille tomber gravement malade…Puis, celle-ci sembla l’observer un moment…C’est vrai que Rei n’était pas très conformiste au linge normal…Surtout avec ses cheveux mauve foncés. De plus, ses lentilles bleu azures semblait dépourvu d’émotions…Tout comme son visage, qui était redevenu ferme comme de l’argile. Pour finir, dans le coin de sa lèvre inférieure, du coté droit, se trouvait un anneau en argent. Il y avait aussi son style vestimentaire. Très bien choisis, il ne semblait pas manquer d’argent. Puis, à son remercîment ainsi qu’à son rire, il ne réagit pas.

"…Je m’en fiche royalement si tu veux savoir. Je pourrais acheter ce restaurant si j’en avais envie. Alors un malheureux parasol est facilement remplaçable."

L’argent n’avait pas de valeur à ses yeux. Personne ne lui avait apprit que dans la vie, l’argent ça se mérite. De toute façon, ça lui passait au-delà de ses pensées. La façon de rire de la jeune fille, l’intrigua par contre…Voir même, qu’il trouvait cela mignon…Mais ce genre de pensées étaient rapidement mise de coté avec lui, car la peur l’emprisonnait…Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se dire que ce sourire était ravissant sur elle. Tout à coup, elle s’inclina, balbutiant quelques paroles. C’est vrai qu’au Japon, il était coutume de se présenter face à un inconnu. La politesse était très présente dans ce pays. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi elle s’affolait pour si peu. Puis…ce qu’elle dit par la suite…le paralysa un moment…Personne ne le remerciait jamais…Sa tête se détourna un moment, l’air fâché…Lui qui est si peu doué pour exprimer ses émotions…Il n’était pas en colère, bien qu’il en avait l’air…En fait, ses paroles l’avaient intimidés.

"Ne dit pas d’imbécilités…Je ne t’aie pas aidé du tout. Si j’ai arraché le parasol, ses pour protéger mes cheveux et mes vêtements de la pluie."

Il la regarda du coin de l’œil, gêné. Puis, elle lui dévoila son nom, qui se révéla être magnifique. Au japon le prénom Mizuki, selon les kanji employés pour l’écrire, signifie : Jolie Lune. Troublé par sa faiblesse devant elle, il se redit quelque peu.

"Je me nomme Rei Yamada. Tu as raison, c’est entièrement ta faute si je suis trempé. Je ne sais pas si tu sais combien vaut ses vêtements"

Ce n’était pas exactement ce qu’il voulait dire…Mais c’était sortit malgré lui. Lorsqu’il était intimidé, voir mal à l’aise vis-à-vis quelqu’un, tout ce qui sortait de sa bouche était blessant ou dit trop sèchement. Cette Mizuki semblait très bien élevée comparée à lui. Ça l’énervait déjà de ne pas être capable de simplement lui dire : « Non, ce n’est pas de ta faute. ». Il soupira longuement, passant une main dans ses cheveux.

" Oui, tu pourrais effectivement faire quelque chose pour me remercier… "

Mizuki se leva soudainement, lui disant qu’il serait bien qu’ils ne restent pas là, sous la pluie. Mystérieux, il sembla la regarder un moment, ayant une idée en tête.

"Pour me remercier, j’aimerais que tu m’accompagnes au centre commercial ! "

Dit sur ce ton, cela ressemblait plus à un ordre qu’à une demande. Ne lui laissant pas le temps de lui répondre, il sortit son portable dernier cri.

"Venez me prendre au McDonald de la rue Akizuki. Non, tout de suite!"

"…Je m’en fiche royalement si tu veux savoir. Je pourrais acheter ce restaurant si j’en avais envie. Alors un malheureux parasol est facilement remplaçable."

"..."

Elle le fixa, incrédule, quelques instants. S'acheter un restaurant ? Il avait autant d'argent que ça ? A son âge ? Quel drôle de jeune homme, il semblait à peine plus âgé qu'elle et pourtant il parlait déjà comme un adulte trop riche. Mizuki n'était pas née dans une famille très fortunée, aussi il était rare pour elle de se ficher de la valeur d'une chose. Pour autant elle n'était pas pingre. La réaction du garçon l'étonnait donc un peu. Enfin, il devait certainement avoir beaucoup d'argent. Sans doute était-ce bien...

De toute façon il était clair que ce jeune homme était étrange. Rien qu'à la façon dont il réagit juste après, quand elle le remercia de son aide, elle fu étonnée d'une telle réaction. Il avait l'air énervé, jamais personne ne s'était énervé suite à ce genre de paroles, elle ne comprenait pas ce qui avait pu lui déplaire, détourna donc les yeux, ses mordant la lèvres inférieure dans une moue d'incompréhension.

"Ne dit pas d’imbécillités…Je ne t’aie pas aidé du tout. Si j’ai arraché le parasol, ses pour protéger mes cheveux et mes vêtements de la pluie."

"Euh... Je...
Oui, désolée."

Elle resta étrangement neutre, gênée par ses paroles. Ce jeune homme à l'allure clinquante n'avait pas l'air commode. Sans doute accordait-il une trop grande importance à son physique, elle ne savait pas. Peut-être aussi qu'elle avait été trop présomptueuse de penser qu'il était venu l'aider ?

*Mais pourquoi est-il venu alors ?* .___.'

"Je me nomme Rei Yamada. Tu as raison, c’est entièrement ta faute si je suis trempé. Je ne sais pas si tu sais combien vaut ses vêtements"

Alors que, jusque là, elle avait gardé le regard baissé, elle le leva précipitamment. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce genre de remarque. Ce garçon était-il à ce point mal élevé ? Plantant ses yeux pales dans ceux bleu très vifs du jeune homme, elle chercha une réponse : était-ce ironique, ou non ?

"Je...
Je vous payerais un teinturier."

*Quel culot...* -.-

En plus, elle remarqua qu'il la tutoyait à présent. Ce garçon faisait-il exprès de la provoquer, ou alors n'avait-il aucune éducation ? Sans pour autant être choquée, elle se trouva quelque peu abasourdit par l'univers étrange du garçon. C'est bien ça, il était étrange...

"Pour me remercier, j’aimerais que tu m’accompagnes au centre commercial ! "

"Qu... Quoi ?!"

Pourquoi cette conversation n'avait ni queue ni tête ? Mizuki se le demandait. Et alors qu'il vociférait dans son portable à je ne sais qui de venir sur le champ pour le chercher, très certainement un chauffeur personnel, elle, elle ne bougea pas d'un pouce, étrangement stoïque...

"Mais je...
Pour quoi faire ?!" ><'

Elle se laissa entraîner malgré elle par le garçon dont elle connaissait seulement le nom. Elle avait l'impression d'être devenue sa servante, sans en avoir été concertée avant. Ou alors une espèce d'esclave... Enfin bref. En effet, il s’agissait bien d'un chauffeur. Ce garçon là devait vraiment posséder une petite fortune. Mizuki n'était jamais rentrée dans ce genre de voiture...

*J'ai l'impression d'être enlevée...
Je dois crier au secours ?* =.=||

"Et euh...
Que voulez-vous faire au centre commerciale monsieur Yamada ?"

Elle voulait se donner un air confiant… Mais le résultat était bien mauvais. L’air embarrassée, elle gesticulait presque dans tous les sens, faisait des mouvement maladroits, un sourire légèrement forcé accroché aux lèvres…

*J'espère qu'il n'a pas l'intention de me faire acheter pleins de choses pour le rembourser... J'ai vraiment plus rien...
...
En plus je suis sur qu'il en serait capable...* - -'

Quelle férocité! Rei n’était pas très clément aux choix de ses paroles. De plus, son visage inexpressif n’aidait pas le moins du monde. Certes, il était un jeune homme très étrange et incompris. Cependant, quelque chose de mystérieux imprégnait ses yeux…Une sorte de mélange entre la solitude et la tristesse. Mais les traits fermes de son visage, laissait le doute dans l’esprit des gens. De sorte qu’on ne savait jamais réellement ce qu’il pensait et qui il était réellement. Un dur au cœur tendre? Enfin, peu importe! Il était évident que ce jeune homme marginal avait peu d’éducation et que niveau conversation, il avait un mal fou à s’exprimer. Son regard se porta sur la jeune fille qui, surprise par ses réactions, demeurait muette comme une tombe…La plupart des filles à qui il parlait réagissaient ainsi, ou alors, elles s’effondraient…Il était tout de même bien connu comme mannequin. Toutefois, cette célébrité, il s’en moquait éperdument.

Le regard de la belle brune semblait incrédule et un peu perdu…Tout à fait normal! Qui se plaindrait de se faire remercier? Qui serait fâché pour ça? Décidément, il n’était vraiment pas doué…Surtout que cela lui avait fait plaisir qu’elle le remercie, pour une fois qu’il avait été utile à quelqu’un! Mais, trop timide pour lui dire que c’était naturel qu’il l’ait aidé, il répliqua stupidement en parlant de ses vêtements couteux…maintenant mouillés…Dire que ce n’était même pas de la faute de cette charmante jeune fille. Dame nature avait décidée qu’aujourd’hui il pleuvrait et lui comme un imbécile, se doutant que durant la journée une averse tomberait, il n’amena même pas de parapluie. C’était donc entièrement sa faute…Mais…Ça il ne l’avouerait pas…S’en était ridicule!

Jusque là, elle avait gardée la tête baissée…Puis, à cette remarque sur son linge trempé, elle releva brusquement la tête. Ce qui était complètement ridicule, c’était le fait que Rei pouvait s’acheter tout ce qu’il voulait, y compris de nouveaux vêtements…Comprenant enfin ses paroles insensées, il tourna la tête…

"…Non…Ça va…Je m’en achèterai d’autres…De toute façon, ce look commence à être démodé…"

Était-ce une façon de s’excuser pour ce qu’il avait dit? Probablement…C’était toutefois très mal dit…Sans grande expression non plus…Mais le fait qu’il n’ose la regarder prouvait belle et bien qu’il se sentait idiot de lui avoir dit ça. Finalement, elle proposa de le remercier pour son aide…Évidemment, Rei ne put refuser cette offre, surtout qu’il avait conscience de sa conduite irrespectueuse et désagréable. Soudain, il eut une idée irrésistible! Pour mettre les choses aux clairs. Rei n’est pas doué pour les excuses verbales, alors il fallait tout de suite oublier cette option…Cependant, l’idée qu’il venait d’avoir était parfaite. L’invitant donc à le suivre au centre commercial pour qu’elle s’excuse, elle sembla…perdue! Cette conversation n’avait évidemment aucun sens!

Appelant son chauffeur personnel dans son portable, il lui ordonna de venir le chercher sur le champ au Mc Donald. Ne laissant à la pauvre jeune fille nullement le temps de répliquer quoique ce soit. Elle resta là, immobile…Normal, un inconnu qui voulait l’amener au centre commercial comme ça, sans aucune raison précise. Justement, elle semblait se poser des questions!

"Mais je...
Pour quoi faire ?!" ><'

"Je ne vois pas pourquoi je te le dirais."

Réponse brève, indifférente et très bizarre…Franchement, il n’avait aucune manière ce jeune homme. N’en faisant qu’à sa tête. Il semblait égoïste et pourtant, c’était pour lui préserver la surprise qu’il lui avait dit ça…Une bonne ou une mauvaise surprise…Tel était la question ! Une magnifique limousine arriva et le chauffeur vint ouvrir la porte aux deux jeunes gens.

"Mademoiselle, Monsieur Yamada"

Rei ne le remercia même pas, alors que ce monsieur c’était déplacé pour ses caprices. Il laissa entrer Mizuki d’abord…Non pas pour être galant. Mais de peur qu’elle s’en aille en courant s’il entrait le premier. Enfin assis tous les deux dans la luxueuse voiture, la jeune fille pouvait distinguer toutes sortes de choses. Minibar, téléphone incrusté dans la portière, écran plasma, portable etc. Le chauffeur regarda le jeune homme dans son rétroviseur et regarda la route par la suite, redescendant légèrement sa casquette.

"Monsieur Yamada, je dois vous informez que vos parents sont repartis ce matin même aux États-Unis. Ils m’ont informé qu’ils ne rentreraient pas avant huit mois ou plus selon leur emploi du temps"

"…Je vois…Il était temps qu’ils s’en aillent…D’habitude ils ne restent que deux jours…Bon débarras… "

Rei ferma les yeux, l’air drôlement soulagé que ses parents ne soient plus chez lui…C’était effectivement merveilleux puisqu’il ne les supportait pas. Puis, Mizuki l’interpela, ce qui le réveilla de ses pensées.

"Et euh...
Que voulez-vous faire au centre commerciale monsieur Yamada ?"

"…T_T…Mais quelle horreur ! Ne m’appel plus jamais monsieur…Je ne sais pas si tu as remarqué, mais notre âge est semblable. En plus, il n’y a que mes serviteurs qui m’appellent comme ça…Tu peux m’appeler Rei tout court, ça ne me dérange pas."

Même lorsque ses serviteurs l’appelaient Monsieur, ça le dérangeait. Mais ça, il ne le lui dirait pas. Au final, il ne lui révéla pas la raison pour laquelle il voulait aller au centre commercial. Il s’avança vers le minibar et sortit deux petites coupes en Crystal les remplissant délicatement d’un liquide rouge vin. Il lui tendit, sans sourire, sans ciller une seule seconde.

"Prend-le…T’inquiète pas, je n’aie pas l’intention de te violer ou t’abandonner dans un ravin si c’est ce que tu t’imagines…Ne me prend pas pour un vulgaire dragueur ou je ne sais trop quoi. J’ai plus de classe que ça."

Puis, après un moment, ils arrivèrent enfin au centre commercial. Rei l’amena dans un magasin de vêtements…féminins ? À dire vrai, il n’y avait que du linge de femmes. Des robes, des chemises, chandails, vestes, jupes, sandales, chaussures, accessoires et beaucoup d’autres choses élégantes…En tout cas, une chose était certaine…Les prix sur les étiquettes allaient de 10 000 000 yen (soit, 65 506.50 euros ou encore 96 645$), en montant. Les mains dans les poches, Rei parcourait le magasin avec Mizuki. Il s'arrêta et soudain, il prit le menton de la jeune fille entre son pouce et son index.

"Regarde moi un instant...Hum.."

Il ne voulait pas l'admettre mais Mizuki possédait une beauté naturelle exceptionnelle...Il détourna son regard, toussota et fouilla les robes. Il lui en sortit une et lui tendit. Celle-ci : https://2img.net/r/ihimizer/img161/1810/robe1ur5.png

"Essaie ça et ne discute pas"

"Je ne vois pas pourquoi je te le dirais."

"..." (-. -)

Qu'est-ce qui pouvait rendre ce charmant jeune homme si détestable, mis à par le fait qu'il semblait considérer tout un chacun comme lui appartenant, un peu comme si toute la terre était son groom, un truc du genre. Bref, alors qu'elle n'eu même pas le temps de répliquer quoi que ce soit, elle se trouva à côté d'une limousine, et d'un chauffeur qui la salua poliment.

"Bonjour...! monsieur...!!"

Eu t-elle à peine le temps de dire avant que Rei ne l'embarque dans sa grande limousine imposante. Si il y a bien un endroit où elle n'était pas à sa place c'était bien ici... Tout était trop luxueux, trop chic, trop cher. Elle avait la sensation que si elle respirait trop fort tout se casserait sur le champ. Donc c'est dans un climat de stress intense que la jeune fille fut emmenée (de force ?) vers je ne sais où...

Pour le moment, ce jeune homme lui semblait assez antipathique. Disons qu'il était vraiment trop sans gêne pour qu'elle l'apprécie vraiment, il était culotté, mal élevé, avare... En plus elle avait l'impression d'être son chien...

"Monsieur Yamada, je dois vous informez que vos parents sont repartis ce matin même aux États-Unis. Ils m’ont informé qu’ils ne rentreraient pas avant huit mois ou plus selon leur emploi du temps"

"…Je vois…Il était temps qu’ils s’en aillent…D’habitude ils ne restent que deux jours…Bon débarra… "

Le regard de la jeune fille passa de la fenêtre, au jeune garçon, d'un air à la fois peinée et mélancolique... Elle ne voulait pas se mêler d'affaires qui ne la regardent pas, mais elle trouva cette situation triste. Huit mois à partir comme ça ? Alors que ce jeune homme avait l'air d'être à peine plus vieux qu'elle ? Et lui pourquoi les détestait-il à ce point...?

Elle qui avait toujours vécut dans une famille aimante, elle trouva triste de voir que certains n'avait pas autant de chance qu'elle... Pour tout l'or du monde elle n'échangerait sa place contre la sienne.

Quand elle eu posé une question un peu sans intérêt, seulement destinée à être moins mal à l'aise, il répondit seulement qu'il ne voulait pas qu'on l'appelle monsieur. Il avait presque l'air vexé, l'atmosphère se détendait un peu, elle rit légèrement.

"D'accord...
Monsieur !" ^^

Il se leva alors, semblant aller chercher quelque chose dans le mini bar qui était juste à côté. Sortit deux coupes et les servit... C'était sans aucun doute du vin. Elle fixa le verre, incrédule.

*Mais qu'est-ce qu'il me fait là?* (=. =')

"Prend-le…T’inquiète pas, je n’aie pas l’intention de te violer ou t’abandonner dans un ravin si c’est ce que tu t’imagines…Ne me prend pas pour un vulgaire dragueur ou je ne sais trop quoi. J’ai plus de classe que ça."

*Pourquoi est-ce que, étrangement, ça m'inquiète encore plus...?* (>. <')

"Je... Je ne peux pas boire ! ^^'
Je suis mineure !"

Elle repoussa légèrement le verre de ses deux mains, comme pour se protéger de la mixture rouge sang. De toute façon si il y a bien quelque chose qu'elle a retenu, c'est bien de ne boire rien de suspect dans la limousine d'un inconnu, juste après qu'il vous ait dit qu'il n'était pas un violeur...

Le reste du trajet lui sembla durer des lustres. Finalement la limousine marqua son point d'arrêt, devant une galerie de magasins réputés pour être très chics. Autant dire que Mizuki n'y avait jamais mit les pieds...

Elle se contenta de suivre le garçon, étrangement c'était une boutique pour femme, mais bon, étant donné les excentricités de Rei, et du fait qu'elle ne le connaissait pas du tout, elle pouvait s'attendre à tout et n'importe quoi ! D'ailleurs quand je dis ça, il était justement en train de fouiller dans les robes des filles...

*Misère...* >Soupire< (u. u)

"Essaie ça et ne discute pas"

"... Pa...
Pardon ?!" (O. o)

Il lui tendait une robe blanche dans des nuances de gris et de noir, magnifique. Sauf que elle se contenta de la regarder sans bouger alors qu'il lui tendait vivement. Mais de quoi parlait-il au juste ?!

"Mais non je ne peux pas !!" (>. <)"

- 2 minutes plus tard -

"D'accord... d'accord !!!" (-. -)

Ce n'est que quand elle se retrouva de force dans la cabine, pour ne pas non plus faire un scandale dans ce magasin chic, elle renonça... Tout était perdu de toute façon (fataliste ?). Elle regarda la robe un instant, se demandant ce qu'elle faisait là au juste. Cet univers là n'était pas le siens, elle n'y était pas du tout à l'aise...

*Fuah...! (éo è)
Elle est belle.
...
Mais sur moi je suis sur que ça va être horrible...* (;. ; )

Elle ne mit que quelques instants à l'enfiler, sans mal, puisque depuis son hospitalisation elle était devenue très fine (enfin encore plus qu'avant quoi...). En réalité elle lui allait comme un gant. Etrangement, la cabine n'avait pas de miroir... Ce qui signifiait qu'elle devait sortir avec.

*Oh non... (é. è)
Tant pi je l'enlève...*

C'est à ce moment précis que ce très cher Rei l'interpella, pile au mauvais moment. Elle fit un bond du diable dans sa cabine, balbutia un "Ca... Va pas du tout !!" trop peu naturel pour l'être... Et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, sa cabine était toute ouverte, libre au zieutage de qui voulait zieuter.

*ARGH !!*

"Ne regarde pas !!!" (O. O)

Elle se retrouva, le coeur battant la chamade, plaqué contre le fond de sa cabine, rouge telle la tomate qu'elle était. Elle baissa les yeux au sol, trouvant que la moquette avait l'air, soudainement, furieusement intéressante.

*...
Je veux m'en aller...!*

Les mains dans les poches, Rei attendait patiemment que sa limousine arrive…Même s’il donnait l’impression du contraire en tapotant le sol de son pied. Sans s’en rendre compte, il observait les moindres traits du doux visage de Mizuki…Cette belle jeune fille, rencontrée deux minutes plus tôt au Mc Donald, avait un petit quelque chose de différents…Toussotant légèrement, intimidé par son propre geste, il aperçu une magnifique limousine noire s’avancer vers eux. Après avoir donné à Mizuki une réponse, à la fois brève et égoïste, il laissa celle-ci monter en premier dans le véhicule, sous les yeux étonnés du conducteur! Dison que celui-ci n’avait pas l’habitude de voir des invités dans la limousine du jeune homme...

Confortablement assis sur les sièges en cuir blanc, la luxueuse voiture, entama son long trajet vers un centre commercial quelconque. Alors que Rei semblait…plutôt calme. Ce qui était difficile à discerner puisque les expressions faciles n’étaient pas son fort, ses sourcils se froncèrent aux paroles de son chauffeur. Celui-ci l’informa du départ de ses parents, se qui semblait lui faire plaisir…Enfin, d’après ses dires. Qu’est-ce qui faisait que Rei était si impassible face à cette révélation? Le fait de ne pas voir ses parents pendant un bout de temps, voir même un sacré bout de temps, ne semblait pas le déranger du tout. Riche mais malheureux? Bonne question. C’est alors que Mizuki l’appela : Monsieur.

Le visage du séduisant mannequin, se crispa dans une grimace de dégoût. Apparemment, il n’aimait pas du tout le fait qu’elle l’appelle de cette façon…Rei…Était un jeune homme plongé dans la solitude. Difficilement approchable, il n’avait que très peu d’amis proches. Rares étaient les fois où il essayait de se montrer aimable envers quelqu’un…Avec Mizuki, c’est ce qu’il essayait vainement de faire…Même si…À première vu…Il ne semblait pas faire d’efforts, il menait un combat en lui-même contre sa mauvaise humeur facilement déclanchable. Hors, le fait qu’elle soit si peu familière avec le dérangeait…Lui qui n’était jamais proche de personne. Il ne put s’empêcher de lui rétorquer qu’il ne voulait plus jamais qu’elle l’appelle Monsieur…Sèchement au début, puis, un peu plus calmement vers la fin.

"D'accord...
Monsieur !" ^^

" …T_T…"

*……Elle se fiche de moi ou quoi?…*

Préférant ignorer la moquerie de la jeune fille, Rei s’avança vers le minibar. L’alcool, ce n’était pas son fort. Donc, il n’allait que très rarement dans les bars. Quand il y allait, ce n’était que pour l’ambiance. Mais un petit verre de temps en temps, c’était toujours agréable. Prenant une petite bouteille orangée, parmi les dizaines d’autres soigneusement rangées, il déversa dans deux coupes de Crystal ce qui semblait être du vin rouge. Malgré le fait qu’il lui ait dit qu’il n’était pas un violeur, cela ne sembla pas la rassurer…Elle était parano ? Ou…c’était lui qui choisissait mal ses mots ?...Probablement la deuxième hypothèse.

"Je... Je ne peux pas boire ! ^^'
Je suis mineure !"

Elle était mineure ? Pourtant, elle paraissait un peu plus vieille…Alors… Rei était plus vieux que la jeune fille ? De combien d’années ? Il se le demandait. Ne voulant pas la forcer, il déposa la coupe de Mizuki dans le minuscule lavabo qui ornait le minibar. Était-ce là le premier geste un tant soit peu gentil de Rei envers elle ? Il n’était donc pas si méchant que cela alors ?! Le reste du trajet fût très rapide… pour Rei. Le jeune homme, qui n’était pas très bavard à l’avance, n’avait pratiquement rien dit durant le chemin…Sauf, quelques commentaires désobligeants sur le temps. Visiblement, il n’aimait pas les jours de pluie…De plus, il semblait plus terne pendant ses journées. S’immobilisant enfin, le chauffeur prit un énorme parapluie noir et sortit rapidement de la voiture. Rei ne bougea pas. Attendant que celui-ci vienne lui ouvrir la porte. Le chauffeur plaça le parapluie au-dessus de la portière, de sorte que Mizuki et Rei ne soient pas trempés. Du coup, le pauvre conducteur fût trempé de la tête au pied. Ce qui ne sembla pas déranger Rei.

"Bonne journée Mademoiselle, Monsieur Yamada"

L’homme s’inclina et retourna à la voiture, démarrant celle-ci, il s’éloignait maintenant dans les rues pluvieuses de Tôkyô. Rei posa ses yeux glacials, quoique très attirant, dans ceux de Mizuki et entra dans ce centre commercial réputé pour ses prix exorbitant. Que faisaient-ils la exactement ?...Ça, c’était un secret que seul Rei connaissait. Attirant la jolie demoiselle vers une boutique de vêtements féminins, il parcouru les rayons d’un œil expert. Semblant trouver quelque chose d’intéressant, il tendit une robe sublime à Mizuki, lui ordonnant de l’essayer sans répliquer.

"Mais non je ne peux pas !!" (>. <)"

"…Essaie-là!!!"

Finalement, afin de ne pas faire une scène dans tout le magasin, la jeune fille décida de l’essayer. Satisfait, Rei s’adossa sur le mur situé en face de sa cabine et attendit sagement. Il savait qu’il n’y avait pas de miroir dans la cabine et qu’elle devrait sortir….Étrangement, il avait très hâte de la voir vêtue dans cette robe…Il était convaincu qu’elle serait parfaite pour elle. Sans trop en laisser l’air, il s’y connaissait en mode…Mais…C’était drôlement long avant qu’elle montre son joli minois …La robe ne semblait pas si difficile à mettre. Soupirant, Rei interpella la jeune fille.

"Mizuki ? Qu’est-ce que tu fiches ? Les miroirs sont en dehors de la cabine d’essayage alors sors!! Arrête de me faire perdre mon.........temps...."

Rei se figea sur place. La main sur la porte de la cabine, il avait ouvert celle-ci de force comme Mizuki ne se montrait pas. Toutefois, la vision qui s’offrait à lui……En vérité…Il avait l’impression de voir un ange…Mizuki était absolument ravissante…Non, ce mot était trop faible pour décrire la beauté qu’elle projetait…Rei en était paralysé. Son cœur s’emballa soudainement dans sa poitrine…Ses pommettes s’enflammèrent légèrement…Ce fût la vendeuse qui le réveilla.

"...."

"Est-ce que tout va bien ici ? Oh !!! Magnifique !!! Vous êtes resplendissante ! Approchez, venez-vous regarder dans le miroir !"

La vendeuse d’âge mure, prit la main de Mizuki pour la trainer devant les miroirs…Il y avait beaucoup de robes élégantes ici…Mais celle-ci semblait avoir été conçue que pour Mizuki…Rei s’approcha encore sous le choc. C’était la première fois qu’il ressentait ce genre d’émotions. Cependant…Froid et distant comme il l’était…Il n’osa pas lui faire de compliments.

"…Mademoiselle, je voudrais acheter cette robe."

"Ah !? Quelle chance vous avez mademoiselle ! De plus cette robe est délectable sur vous ! Le prix est…une seconde que je regarde l’étiquette…Ah ! Voilà ! 16 000 000 yen !( 104 810, 40 Euro ou 154 632$). Je vais préparer l’emballage, vous pouvez rester ici un moment et choisir le mode de paiement, je n’en ai que pour quelques minutes. "

La vendeuse très souriante et quelque peu jalouse se dirigea vers l’arrière boutique. Surement pour chercher une boite dans laquelle déposer ce brin d’œuvre-d’art…Quoique…La robe seule…Ne serait qu’une robe… Ce qui lui donnait toute sa splendeur…C’était Mizuki…Énervé d’être intimidé devant une telle beauté, Rei détourna la tête et faufila ses mains dans ses poches, cherchant son portefeuille.

" Ce sera ta façon de me remercier… "

Il sortit son portefeuille en cuir noir…Il avait donc l’intention de la lui acheter !!! Ça façon de le remercier ? Quel petit menteur…C’était ça façon à lui…De s’excuser…Pour les choses blessantes qu’il aurait pu lui dire depuis leur rencontre…S’excuser…Pour la façon robuste et froide qu’il a de s’exprimer…En fait, c’était tout simplement un cadeau…Pour se faire pardonner, de ne pas être comme tout le monde…D’habitude, dans ce genre de situation, on s’excuse verbalement…Mais Rei n’en était pas capable…Alors, il voulait lui offrir quelque chose. Pourquoi s’en sentait-il obligé ? Pourquoi n’avait-il pas aimé la façon dont il lui avait parlé au courant de la matinée ? Pourquoi…Pourquoi son cœur semblait vouloir exploser de sa poitrine lorsqu’il la regardait… ? Tout ça, ce n'était pas normal. Comme à son habitude, il n’attendit pas sa réponse…À peine aurait-elle eut le temps de répliquer, que sa carte gold avait glissée dans la fente du guichet portatif de la vendeuse.

"…Mademoiselle, je voudrais acheter cette robe."

"Ah !? Quelle chance vous avez mademoiselle ! De plus cette robe est délectable sur vous ! Le prix est…une seconde que je regarde l’étiquette…Ah ! Voilà ! 16 000 000 yen !( 104 810, 40 Euro ou 154 632$). Je vais préparer l’emballage, vous pouvez rester ici un moment et choisir le mode de paiement, je n’en ai que pour quelques minutes. "

"Qu... QUOI ?!"

Vous avez en tête le tableau célèbre qui s'appelle "Le Cri" ? Parce c'est exactement ce à quoi ressemblait Mizuki en ce moment même. Elle regarda la robe, l'air visiblement choquée. Jamais elle n'avait vu quelque chose de si cher, surtout que... Elle portait cette chose. Elle allait la salir ! Elle allait l'abimer ! Elle allait la froisser !!! La ternir !!! Oh mon dieu c'était horrible !! En plus c'était cher ! Trop cher ! En travaillant toute une année elle ne pourrait pas se la payer !!
La vendeuse était partit je ne sais où, entre temps, Mizuki avait retirée la robe, et arborait de nouveau ses habits normaux.

" Ce sera ta façon de me remercier… "

"Mais !!
Non !! Rei je ne peux pas accepter !!
C'est trop cher et... Je ne peux pas !"

Notez qu'elle l'avait quand même appelé par son prénom. x)
Mais ce garçon était-il fou ? J'en ai de plus en plus la certitude mine de rien. Elle fixa le garçon, visiblement énervée. Mais rien a faire, il était déjà à la caisse, sa carte bleue en main... Mizuki resta abasourdi par tout ça. Une chose est sur, cette fois elle ne cèderait pas. Hors de question !!

"Merci beaucoup et bonne journée !" <3

*Mon dieu...* (=. =) >Vent de solitude<

"Rei !! Ecoute moi !"

Elle se rendit compte que du vouvoiement, elle était passée au "Tu". Ce qui l'embarrassa énormément. Elle bafouilla quelques secondes, avant de se reprendre.

"Je... Rendez cette robe.
S'il vous plait...
Je ne peux pas l'accepter !
Je... Je ne veux pas !"

Elle se stoppa un instant, la gorge sèche, mélange entre un sentiment d'énervement et d'impuissance... Ses paroles étaient peut-être dures. Mais il fallait qu'il sache que la vie ne se résume pas au montant d'un compte en banque. Un tel cadeau la gênait, elle ne le connaissait pas, elle se sentait juste comme un petit toutou à qui on donne un beau collier... Elle ne voulait pas être soudoyée.

"Désolée... Rei."

Elle décida que, pour lui comme pour elle, la situation était trop gênante. Mieux valait qu'elle parte. De plus elle n'aimait pas qu'on la remarque, hors maintenant tout le monde était braqué sur eux... En plus elle avait la sensation d'être la méchante de l'histoire... T.T

"Au revoir."

Ses paroles étaient presque froides. Elle s'inclina devant lui, les yeux fuyants, puis fit de même pour la vendeuse, murmurant un pale "désolé" pour s'excuser du dérangement. Puis elle rebroussa chemin, pour se diriger vers l'entrée du magasin aussi vite qu'elle pouvait. Elle ne pouvait pas le laisser faire ça. Elle ne le connaissait que depuis 20 minutes et encore, alors il était hors de question qu'il lui offre quoi que ce soit, surtout pour la remercier de........ Je ne sais même pas de quoi !!

*Il est vraiment trop bizarre...*

Elle s'arrêta devant le chauffeur du jeune homme qui attendait encore là. Il était trempé... Finalement elle le plaignait, lui qui devait exaucer tous les désirs de son maître. En plus il ne lui accordait aucun regard et aucune pitié. Décidément ce garçon ne comprenait vraiment rien aux gens !

"Je suis vraiment désolée monsieur...
Pour... Tout ça. Pardonnez-moi c'est ma faute si vous êtes trempé."

Il pleuvait toujours dehors, mais elle s’en fichait d’être mouillée, ça n’avait pas d’importance ! Elle s’inclina devant le chauffeur, comme pour le saluer. Elle ne savait pas vraiment où elle était, mais sans doute trouverait-elle un train pour rentrer chez elle rapidement.

"Bonne journée à vous."

Quel était le but réel de Rei en lui offrant une robe au prix si exorbitant? Il y a des choses que l’argent n’achète pas…Comme l’amitié, l’amour ou le pardon. Car, il ne s’agissait pas ici d’amour ou d’amitié. Il s’agissait pour lui de se faire pardonner pour son comportement impoli. De simples excuses suffiraient mais, le pauvre garçon n’avait pas l’habitude…De toute façon…Les gens étaient tous les mêmes pour lui…N’importe qu’elles filles accepteraient volontiers une robe comme celle-ci, sans poser de questions. Peut-être était-ce pour cela que Rei conservait une certaine froideur envers les femmes? Sa mère était un bon exemple pour prouver ses hypothèses…La plupart des filles le côtoyait que pour son argent…Comme sa mère qui avait épousée son père pour l’argent, à la base…

Que dire de cette étrange famille…Que dire de ce jeune homme si peu ordinaire…Voir même à la limite du bizarre! Abandonné par ses parents dans un luxe trop abondant…Ses caprices exaucés au dernier degré…Il y avait de quoi avoir un esprit tordu…Pourtant, la richesse devenait une énorme lassitude…Même si quelqu’un peu avoir une vie confortable avec de l’argent…La solitude, sa pèse…En tout cas! Après avoir payé la vendeuse, ravie d’avoir fait une vente, Rei se tourna vers Mizuki qui ma foi…avait la bouche pendue jusqu’au sol. Rei fit un effort surhumain pour dissimuler un douzième de sourire…Ses lèvres avaient à peine bougées…Calmement, il alla à sa rencontre.

"…Tu fais une de ses têtes…Ça fait presque peur à voir… "

"Mais !!
Non !! Rei je ne peux pas accepter !!
C'est trop cher et... Je ne peux pas !"

"…Arrête un peu!…Ne t’énerve pas comme ça Mizuki. Dit toi que c’est comme si j’achetais une paire de chaussures basses qualité. Arrête de penser au prix et accepte-la. Ça ne te fait pas plaisir? "

C'était resque dit ironiquement...Pour être franc…Rei n’était pas très surpris de sa réaction. C’était là, la première réaction d’une femme recevant un cadeau de la sorte. Ensuite, comme toutes les autres filles avant elle, un sourire timide et gênée apparaîtrait sur ses lèvres rosées. Pour finir, dans un million de remerciements, elle accepterait son cadeau, feignant d’être émerveillée par sa gentillesse…Enfin, c’est ce qui était arrivé chaque fois que Rei avait essayé de faire plaisir à une fille…Depuis, il ne les approchait plus ses vautours de portefeuille. Mais…Comme il voulait s’excuser auprès de Mizuki, il c’était laisser tenté. De toute façon, appart dépenser son argent, il n’avait pas grand-chose à faire… De plus, voir sa réaction si ordinaire et prévisible l’amuserait…Toutes les mêmes…Profiteuses…

"Merci beaucoup et bonne journée !" <3

On s’en doute, Rei ne répondit pas à la vendeuse, observant les réactions de Mizuki. Il sentait que le moment des remerciements approchaient…Pourtant…Elle jouait bien la comédie du fait qu’elle ne voulait pas cette robe…Peu lui importait, de toute manière, elle était déjà emballée et payée. Demandant de la rembourser, Rei arqua un sourcil…Elle n’était pas sérieuse…Toutes les filles rêvent d’avoir ce genre de robe un jour…Il lui offrait sur un plateau d’argent et elle, elle voulait s’en débarrasser ? C’était ridicule, il lui manquait une case ou quoi ?

"Je ne la rembourserai pas…Je te répète que ça ne me dérange pas. Ça ne représente rien pour moi le prix de cette robe. Ne joue pas la comédie, je sais bien qu’au fond du veux la garder…Vous êtes toutes les mêmes. Ne te confond pas en excuses pour rien. C’est complètement ridicule."

Rei ne connaissait rien des gens, ni de leurs sentiments. Il semblait passer outre…C’était facile de ne penser qu’à soi, lorsqu’on avait été élevé de cette manière. Le jeune homme ne se rendait pas compte à quel point cela pouvait être déplacé d’offrir une telle chose à une inconnue. Mizuki devait se sentir très mal à l’aise et gênée. C’était une réaction tout à fait normal…À croire que Rei avait un esprit des plus tordu…Bien qu’il connaisse son nom, cela faisait à peine quelques heures qu’ils s’étaient rencontrés. De plus, niveau conversation, on ne peut pas dire qu’ils c’étaient dit grand-chose ! Comme toujours, Rei n’en avait fait qu’à sa tête, ne demandant l’avis de personne, même la personne concernée n’avait pas eut son mot à dire. Un agissement des plus égocentriques !

Les gens commencèrent à les regarder. Pour Rei, Mizuki faisait une scène pour un rien…Alors que c’était énorme ! Bavardant entre eux, les spectateurs se demandaient bien ce qu’il se passait… Soudain…Mizuki fit quelque chose à laquelle Rei ne s’attendait pas du tout.

"Au revoir."

Ses paroles résonnèrent comme des cloches dans sa tête…Elles étaient très froides…Enfin…Elles n’étaient pas si froides que ça mais…Rei n’était pas habitué qu’on lui parle de cette manière. Donc, la plus petite froideur paraissait immense pour lui. Les yeux écarquillés par l’étonnement, il la regarda s’incliner devant lui, puis, partir sans un mot…Ne comprenant pas pourquoi elle était fâchée, il donna un violent coup de poing sur le comptoir de la vendeuse, qui sursauta. Les yeux fulminant d’incompréhension, Rei regarda la boite rose bonbon qui contenait la splendide robe…

*C’est quoi son problème !!! Aucune n’a jamais réagis comme ça avant !!! Pourquoi elle n’accepte pas ma robe, elle est stupide !! *

Au dehors, le chauffeur était toujours là, sous la pluie…Pourquoi ne prenait-il pas le parapluie pour s’abriter? Simplement parce qu’il était déjà mouillé et que ça ne servirait à rien. Soudain, il vit la jeune fille, qui plus tôt, était montée dans la limousine avec son maître. Il fût surpris de ne pas voir Rei à sa suite…Il s’était donc passé quelque chose? Pendant un moment, elle s’excusa…? Pour ce qui était arrivé…Le chauffeur sourit et s’inclina à son tour. Il ne semblait pas se soucier du fait qu’il soit mouillé. Puis, son portable sonna. Il répondit, tout en regardant la jeune fille partir.

"Oui Monsieur Yamada, je suis en bas, oui, je vous attends"

Mizuki était déjà bien loin…Rei n’avait pas l’intention de lui courir après…La boite rose bonbon sous le bras, son chauffeur, soit Nomuo, lui ouvrit la portière. Le jeune homme se laissa tomber sur le siège légèrement irrité par tout ceci…Foutant la boite près de lui, il se servit un verre de vin, pour finalement le jeter sans y toucher. Il regarda la boite…Il ne s’était pas fait remboursé…Il ignorait pourquoi d’ailleurs.

*…Cette Mizuki est vraiment…Étrange…*

La voiture s’en alla doucement et Rei regarda le paysage défiler sous ses yeux…Indifférent, il se demanda tout de même comment elle allait rentrer chez elle…Surtout sous cette pluie…Et après tout…Pourquoi cela devrait-il lui faire quelque chose! Il s’en fichait royalement!Pourtant une question lui trottait dans la tête...Pourquoi avait-elle refusée la robe...Alors que n'importe qu'elle autre fille l'aurait prise sans broncher?

[Fin Du Topic]

[NOUVEAU TOPIC]

Un autre samedi ennuyeux qui commençait…Pourtant, il faisait un temps radieux! Le soleil se montrait sous son plus beau jour et la brise était agréable. Le bras pendu hors de la fenêtre de sa chambre, la tête posée sur celui-ci, Rei regardait d’un œil las le jardin de sa cours arrière. Soupirant d’ennuis, il se laissa tomber sur le tapis moelleux et zébré de sa chambre. Quand soudain, il vit dans sa ligne de mire, une boite…rose bonbon…Déposée sur l’un de ses bureaux…Cela faisait une semaine, jour pour jour, qu’il avait rencontré cette drôle de fille devant le Mc Donald…Mizuki qu’elle s’appelait…Après lui avoir payé une robe hors de prix, la jeune femme était partie, fâchée, sans la robe. Du coup, Rei l’avait prise avec lui…Pourquoi? Ça il n’en avait aucune idée.

*...C'est pas possible de s'emmerder comme
ça...Faut que je sortes de cette maison avant de devenir fou...*

Se relevant mollement, il décida d’aller faire un tour au parc…Rester dans cette maison lui filait la nausée par moment. Fouillant dans son garde-robe, il choisit un ensemble plutôt simple. Chemise longue, noire, très classe ainsi qu’un jeans noir, une ceinture de la même couleur, d’où une chaîne en argent pendait et quelques bijoux que Rei avait l’habitude de mettre. Enfin près, il peigna à ses cheveux à son goût puis, se dirigeant vers son immense bibliothèque, choisit quelques livres. N’ayant pas très envie de supporter son chauffeur et ayant envie d’être seul, il prit ses clés de voitures. Démarrant sa Mercedes McLaren SLK argenté, il inséra un cd de musique classique dans son lecteur…Qui aurait cru cela? Rei Yamada, ce garçon détestable pour certain, qui écoute du classique?! Et pourtant, Rei adorait le classique. Ainsi que la plupart des styles musicaux! Un passionné de musique? Peut-être bien! S’arrêtant près du parc, Rei laissa sa voiture bien verrouillée. Attirant les regards admiratifs d’autres garçons de son âge.

L’espace d’un instant, il jeta un coup d’œil au Mc Donald qui était en face du Parc…Durant la semaine, il était passé plusieurs fois devant ce fastfood peu aguicheur…Peut-être espérait-il rencontrer quelqu’un de précis? Quoiqu’il ne se l’avouerait jamais. C’était avec déception qu’il retournait chez lui, chaque jour. Finalement, il ne la reverrait peut-être plus.

Ses livres en main, Rei se dirigea dans un endroit retiré du Parc. L’endroit parfait pour lire paisiblement. Par chance, il avait mit de vieux jeans. Donc, si l’herbe verdâtre teintait ses pantalons de marque, il n’aurait qu’à les jeter et à s’en acheter d’autres. C’était aussi simple que ça. S’installant confortablement, adossé au tronc de l’arbre, il prit un livre au hasard. Au total, il en avait amené trois. Le paysage de ce parc était magnifique, arbres à perte de vue, petite fontaine d’une eau si clair, qu’elle en était aveuglante. Une brise caressa les cheveux de Rei, c’était agréable et tellement paradisiaque. Le sifflement des oiseaux étaient aussi mélodieux qu’une sonate de Mozart.

*…Déjà terminer…Il était vraiment trop court ce roman…J'aurais peut-être dû en amener dux ou trois autres de plus...Pfff...En tout cas...*

Lançant l’un des romans qu’il avait amené, il en prit un autre. Rei lisait de tous les genres. Science-fiction, poésie, drame, amour, guerre et beaucoup d’autres encore. Le livre qu’il venait de terminer ce nommait : La légende du Roi Arthur. Celui qui était toujours posé sur l’herbe s’intitulait : Urashima Taro. Un livre sur une vieille légende japonaise. Puis, celui que Rei était entrain de lire à l’instant. Un livre qu’il avait relu plus d’une cinquantaine de fois. D’un auteur qu’il adorait : Shakespeare. Soit, Roméo et Juliette. Assez étrange! Lorsqu’on le voit, nous ne sommes pas du genre à dire : À lui, il doit lire ce genre de chose.

Plongé dans sa lecture, il n’entendait rien autour. Le bruit de l’eau cristalline de la fontaine, le chant des oiseaux, le bruit des feuilles bercées par le vent, tout ça devenu muet. Le livre tenu d’une seule main, il était transporté dans cette époque poétique et lointaine.

*...T_T...Pourquoi il boit le poison cet imbécile!*

Samedi matin - 7h...

Biiiibiiiibiiibiiiii !

"La ferme !!!" °(>o <)°

BAM !, fit le réveil quand Mizuki entreprit de le faire taire, vainement, puisque le petite objet émettant un son strident alla rejoindre le sol, tout en tonitruant sans s'arrêter. Mizuki comprit alors qu'il fallait qu'elle se lève, malheureusement. Heureusement aujourd'hui on était samedi, aussi elle n'avait pas cours, aussi elle pouvait faire ce qui lui plaisait.

En général les samedi matins elle sortait au parc pour se détendre, en plus les médecins lui avaient conseillé de sortir le plus possible pour s'aérer. Il faisait un temps radieux dehors...

Ce n'est qu'une heure plus tard qu'elle sortit de chez elle, habillée de couleurs claires, comme d'habitude. Elle aidait tout d'abord aux tâches de la résidence. Trier le courrier, organiser des jeux pour les enfants... Habiter dans ce genre de résidence demandait l'implication du plus de monde possible. C'était un peu comme une grande famille... Même si il y régnait là bas un climat hostile de compétitions entre les différentes familles...

Ce n'est que vers 9h qu'elle s'en alla vraiment, laissant derrière elle ces femmes au foyer, et leur jeunes enfants. Elle pourrait aller au parc, son endroit préféré, et se reposer dans le calme.

Ce n'est que lorsqu elle arriva devant le fast-food qu'elle se souvint de la semaine passé, quand ce garçon l'avait abordée et limite kidnappée pour satisfaire ses envies bizarres de robe je ne sais quoi.

"............. Je te répète que ça ne me dérange pas. Ça ne représente rien pour moi le prix de cette robe. Ne joue pas la comédie, je sais bien qu’au fond du veux la garder…Vous êtes toutes les mêmes. Ne te confond pas en excuses pour rien. C’est complètement ridicule................"

*Quel idiot...*

Ce jeune homme n'avait rien comprit aux autres, il ne la connaissait même pas et la jugeait pourtant. Ils venaient de deux univers tellement différents aussi... Elle ne pu s'empêcher d'avoir un pincement au coeur quand elle se souvint de cette phrase qu'il avait prononcée... "Bon débarra… ". Mais cela ne la concernait pas ! Qu'il reste donc avec tous son argent et son orgueil ! Elle s'en contrefichait !

D'habitude elle aimait s'asseoir sur un banc, mais aujourd'hui elle voulait se poser près de l'eau, le bruit agréable la détendrait certainement du stress que cette avait accumulé. C'est en s'y rendant qu'elle remarqua quelqu'un d'autre ici dans ce parc. Pourtant généralement il était désert à cette heure ci...

*ARGH !!!* °(O. O)°

BROUF !

Elle avait voulu faire un demi tours rapide, sauf que sa chaussure dérapa lamentablement sur les graviers, aussi c'est à exactement 0 à l'heure qu'elle se vianda au sol, telle l'idiote qu'elle était. Le bruit de la chute ne passa pas inaperçu... Le cri qu'elle poussa en même temps, (qui ressemblait étrangement à un énoooorme "GYARGH !"), non plus.

*Le pervers des robes !! (>o <)
Fuyons !!*

Trop tard, il l'avait déjà remarquée... Et comme elle ne voulait pas passer pour une cinglée bonne à interner (ce qu'elle est.) elle fit comme si tout allait bien...

"Tiens...! ^^'
Euh........
....................
Bonjour !!"

Sourire gêné, elle se relève tant bien que mal, se sent idiote, normal, c'est exactement ce à quoi elle ressemble en ce moment même.

On pouvait être sur d’une chose en lisant ce genre de livre! Ça ne manquait pas de vocabulaire! La première fois que Rei avait lu : Roméo et Juliette, il n’avait rien comprit du tout…Premièrement, parce que le roman était d’origine anglaise, donc, tout est écrit en anglais et deuxièmement, le langage moyenâgeux n’aidait pas non plus à la compréhension. Ses phrases poétiques et incompréhensibles devinrent pourtant aussi lucides et clair que de l’eau azurée avec le temps. Comme Rei n’avait jamais personne à appeler, ni amis à inviter chez lui, il passait le plus clair de son temps à lire, seul dans son coin. Ce qui n’était pas plus mal puisqu’il apprenait diverses langues grâce à ça. Augmentant ainsi sa culture! Il n’en donnait pas l’air, mais ce jeune homme à la fois désagréable et orgueilleux connaissait quatre langues différentes. Il s’intéressait aux autres cultures des autres pays, il avait d’ailleurs souvent voyagé. Les arts l’intéressait également, les peintres, les compositeurs…On est loin de se l’imaginer avec son look…C’est un contraste des plus attrayants.

Ses yeux glacés, toujours rivés sur les pages cendrées de son livre, n’aperçurent pas la jolie demoiselle qui entrait dans le parc. Dès que Rei plongeait dans un livre, il était difficile de le ramener sur Terre. Une fois, l’une de ses ménagères dû même lui crier après pour qu’il se rend compte de sa présence…On se doute bien, que le jeune homme l’ait renvoyé à la suite de ça…Tournant les pages doucement, l’air impatient de savoir la suite…Alors que c’était la dixième fois qu’il lisait ce chef-d’œuvre, qu’il connaissait par cœur d’ailleurs, il ne remarqua pas Mizuki qui, étonnée de le voir là, tentait de fuir en silence…Ce qu’elle ne réussit pas malheureusement. Dans un bruit sourd, Rei fût réveillé de sa torpeur par un cri des plus aigue.

"GYARGH !"

Levant lentement les yeux de son bouquin…l’air de mauvaise humeur…On s’en doutait ça aussi ! Rei chercha du regard, ce bruit énervant et strident qui l’avait dérangé pendant sa lecture…Tien… ?...Mais…C’était…Non, elle lui ressemblait c’est tout. Croyant d’abord à une illusion, il s’avéra à cette voix toute douce, que, c’était bien Mizuki…À plat ventre sur le sol… ?

*…Qu’est-ce qu’elle fiche ici ?..T_T Moi qui pensait être tranquille...*

La jeune lycéenne se releva tant bien que mal, l’air gênée. Il y avait de quoi…Mais par chance, Rei ne l’avait pas vu tomber…Hors, maintenant debout sur ses deux pieds, elle le salua…Grande hésitation de la part de Rei…Il ne savait pas trop ce qu’il devait lui répondre, ni comment. C’est bien elle qui l’avait plantée là au centre commercial…Ce qui l’avait mit drôlement en colère. Dison, qu’il était plutôt désagréablement surpris tout en étant agréablement surpris…Oui…Je sais…Esprit tordu ce pauvre gars…Détournant la tête, l’air indifférent, il ferma d’une main son livre dans un gros : Clap !

"…Tu m’as dérangé en plein milieu d’un roman fantastique…Je déteste qu’on m’interrompt dans ma lecture…Mais comme je l’aie lu au moins dix fois…Je peux bien essayer de te pardonner…"

Était-ce une façon de dire bonjour ?...Quel culot il avait de rejeter la faute sur Mizuki pour des riens ! C’était dans sa nature d’être le plus arrogant possible il faut croire ! Était-il encore fâché pour la robe? Probablement.Rei demeura assis, aisément adossé au tronc de l’arbre, trop paresseux pour se lever et aller vers elle. S’étirant un peu, cela faisait quand même trois bonnes heures qu’il restait là sans bouger, il la regarda un moment.

"Tu étais au Fastfood d'en face ? Tu sais que c’est très mauvais pour la santé ce genre de bouffe ? Bourré de calories, si tu manges là trop souvent, tu vas devenir obèse…Quoique gagner un peu de poids…Ça ne te ferait pas de mal…"

C’est vrai, depuis le premier jour, Rei avait remarqué sa maigreur. Ce n’était pas, qu’elle n’était pas jolie mais, elle semblait tellement fragile. Il avait l’impression que s’il la touchait, elle briserait en mille morceaux…Mais bon…Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire. Elle faisait ce qu’elle voulait de sa santé et lui de même. Un silence s’installa pendant un court instant, laissant le bruit de l’eau apaiser leurs oreilles.

Finalement, Rei décida de se lever, laissant ses livres près de l’arbre. Il se dirigea vers la fontaine, s’assoyant sur le marbre blanc, il glissa ses doigts dans l’eau, silencieux…Est-ce que ça lui faisait plaisir de la revoir ?...Il avait quand même passé la majorité de son temps à guetter le fastfood d’en face…Pourtant, chaque fois qu’il la voyait, il n’était pas capable de lui dire quelque chose d’aimable…T_T…Comme c’était étrange, de plus, cela l’irritait grandement. Double colère !!! Pauvre Rei, un peu de yoga ça lui ferait du bien XD ! En gros, il n’était pas doué avec les autres et c’est tout. Pas besoin de se casser la tête avec ça. D’ailleurs, pourquoi se casserait-il la tête avec ça ?! Toujours en fixant l’eau douce, qui lui renvoyait son reflet, il soupira.

"Tu comptes rester debout à me fixer pendant longtemps ? Assis-toi ou fait quelque chose je ne sais pas !"

Elle ne le regardait peut-être pas, mais, il aimait bien la provoquer. Après mûre réflexion, ça lui avait fait plaisir de la voir en colère au magasin. D’habitude, les autres filles étaient toutes fofolle et aguicheuse…C’était à en vomir !

"…Tu m’as dérangé en plein milieu d’un roman fantastique…Je déteste qu’on m’interrompt dans ma lecture…Mais comme je l’aie lu au moins dix fois…Je peux bien essayer de te pardonner…"

Un oeil zieuteur se posa sur la couverture du livre que le jeune homme disait avoir lu une dizaine de fois, et dans lequel elle l'avait dérangé... "Roméo & Juliet", un livre qu'elle avait lu dans sa tendre enfance, qu'elle avait trouvé très beau et très triste en même temps...

*Si il l'a lu tant de fois il ferait bien de s'inspirer un peu de Roméo, ça ne lui ferais pas de mal...* (=. =')

"... Ce n'est pas la peine, j'allais me poser plus loin ne vous dérangez pas."

Est-ce qu'elle lui en voulait toujours pour ses paroles blessantes dans le magasin de l'autre jour ? Bien entendu, s'aurait n'avoir aucune dignité que de lui pardonner aussi facilement. Et puis ce garçon là était complètement névrosé, il était sans doute pas bon pour elle de trop traîner avec lui. Il lui faisait peur...

"Tu étais au Fastfood d'en face ? Tu sais que c’est très mauvais pour la santé ce genre de bouffe ? Bourré de calories, si tu manges là trop souvent, tu vas devenir obèse…Quoique gagner un peu de poids…Ça ne te ferait pas de mal…"

"C'est... Charmant..." (-. -')

Air glacial, Mizuki n'avait pas l'air bien chaleureuse... Mais ce garçon là n'était pas à prendre avec des pincettes, et puis elle boude, je vous rappelle... Surtout qu'il n'était que 9 h et quart du matin....... Alors sauf si Mizuki était une grande accro aux fast-food, il y avait peut de chance qu'elle vienne d'y faire un saut. Et puis de quel droit se mêlait-il de son poids ? Il ne savait même pas pour qu'elle raison elle était si maigre ! Mais bon, ça, il ne le saurait jamais !

Bref, histoire d'augmenter fortement son niveau d'antipathie à l'égard de Mizuki, qui pourtant était d'habitude d'une gentillesse à faire pleurer, il continua dans ses manières rustres, bien loin de la plupart des japonais biens élevés et courtois...

"Tu comptes rester debout à me fixer pendant longtemps ? Assis-toi ou fait quelque chose je ne sais pas !"

"J'ai le droit de rester ici à vous fixer si ça me chante." Répondit-elle d'un air agacé. Elle croisa les bras, les sourcils froncés dans une expression énervée... Voilà, son samedi était de nouveau gâché par ce type !

"Mais tout compte fais vous avez raison... Je ferais mieux de ne pas rester ici trop longtemps."

La Mizuki d'ordinaire était bien étrange aujourd'hui. Mais ce garçon l'avait blessée, et elle n'avait pas envie d'être gentille avec lui. De toute façon il ne le méritait pas.

Elle épousseta ses vêtement et entreprit de s'éloigner de Rei, en veillant bien à le narguer comme il faut. Puisque ce garçon avait l'habitude que tout le monde soit à ses pieds, alors elle ferait tout pour qu'il enrage ! Ce sera sa punition divine pour l'avoir insulté et traitée comme une moins que rien.

Quel ambiance pour un samedi matin ! La mauvaise humeur flottait dans l’air…Du mois pour cette charmante jeune fille puisque Rei était très calme…Oui, il parlait de façon un peu trop brusque. Mais, il n’était pas fâché, ni énervé, au fond de lui, il était très paisible…Quand je parlais de problèmes d’expressions, c’est à cela que je faisais illusion. Prenant ses aises sur la fontaine, il décida de s’y coucher, admirant le bleu clair du ciel, c’était vraiment une magnifique journée et…À en voir la tête de Mizuki, il semblait bien que Rei était entrain de lui gâcher son samedi…Cette réflexion le fit soupirer…Pourquoi devait-il nuire l’humeur de chaque personne qu’il rencontrait…Pourtant, ce n’était pas parce qu’il le faisait exprès…Pourquoi ferait-il un effort de toute façon…À quoi ça lui avancerait…

"... Ce n'est pas la peine, j'allais me poser plus loin ne vous dérangez pas."

" Assis-toi où tu veux…Je n’en ai rien à faire pour être franc. "

…Encore une fois, il risquait d’attirer les foudres de la belle brune sur lui…Déjà qu’elle ne semblait pas très contente…Fâchée ? Oui, c’est l’impression qu’elle donnait à Rei…Était-elle fâchée contre lui ? Pourtant, il ne lui avait rien dit de spécial…Soudain, il repensa à la robe…Elle avait la même expression que ce jour-là. Ce pourrait-il qu’elle n’est pas digérée le fait qu’il ait voulu lui acheter ? Après une semaine entière !? Ce serait ridicule de sa part…Franchement il n’y comprenait rien, les gens étaient tellement compliqués…Puis, l’observant un peu mieux, il remarqua sa maigreur…Ne réfléchissant pas une seconde à la manière d’énoncer ses paroles, il lui en fit la remarque…Elle ne sembla pas apprécier.

"C'est... Charmant..." (-. -')

Loin d’être chaleureuse, la lycéenne lui donnait froid dans le dos… C’était bien la première fois qu’il ressentait ça…C’était un sentiment très déplaisant…Lassé d’être couché sur le marbre blanc de la fontaine, il se redressa, retournant tranquillement à son arbre. Empilant ses livres pour ne pas les égarer, il inséra un marque-page dans son roman fétiche…Ce qui était parfaitement inutile puisqu’il semblait se souvenir de la page…Mais bon, juste au cas où.

"…Bah quoi…Les filles de nos jours sont toutes anorexiques...boulimiques...Être maigre comme ça, c’est dangereux pour la santé…Au moins tu n’es pas squelettique, c’est déjà bien…Mais bon, qui suis-je pour te dire de faire gaffe à ta santé…En plus, je n’en ai rien à faire."

Qui suis-je pour te dire de faire gaffe à ta santé ? Avait-il bien dit ça… ? En vérité, la question que Rei se posait à lui-même depuis toujours était simplement le : Qui suis-je ?...Où est ma place…Suis-je important pour quelqu’un ?

Apparemment non…Il devait vraiment être un monstre pour que ses propres parents ne lui portent pas plus d’attention…Finalement, la jeune fille n’avait toujours pas bougée, ce qui agaça quelque peu Rei, qui lui demanda de se mettre quelque part…La réaction de la jeune fille, surpris une nouvelle fois le beau jeune homme. Cette fois, c’était la goutte qui se lançait elle-même hors du vase…Mizuki semblait très énervée…Pourtant, la première fois qu’il lui avait parlé…Ses traits n’étaient pas crispés…Un joli sourire gêné s’affichait sur son visage et elle sembla plutôt timide…Alors que maintenant, elle ressemblait à une vraie dragonne…Bof, ce n’était pas de la faute à Rei si elle ne comprenait pas sa manière de communiquer…Jamais personne n’essayait de le comprendre, donc, le peu de gens avec qui il parlait se fatiguait de son comportement et au final, il se retrouvait de nouveau seul.

"Mais tout compte fais vous avez raison... Je ferais mieux de ne pas rester ici trop longtemps."

C’était idiot…voir…carrément stupide mais…Rei n’avait pas envi qu’elle parte comme ça. Certes, ils ne s’entendaient pas pour deux sous ses deux là…Mais au moins, il était en compagnie de quelque d’autre que lui-même. Ça faisait du bien, même s’ils s’égueulaient presque…Si seulement Mizuki savait à quel point c’était difficile d’être seul constamment. Mais ce genre de choses ne sortirait jamais de sa bouche. Car, dès qu’il s’ouvrait un peu à quelqu’un, il le regrettait. De toute manière, elle s’en ficherait bien.

"Je viens souvent ici, et pourtant je ne t’aie jamais vue auparavant. Je paris que tu mourais d’envie de me revoir… "

À dire vrai, c’est lui qui mourait d’envie qu’elle aille envie de le revoir…N’importe qui ! Quelqu’un qui lui dirait qu’il serait content de le revoir. Mais, il ne fallait pas rêver avec un tel caractère. Il faisait fuir tout le monde. Ouvrant de nouveau son livre, sans la regarder, il continua sur cette lancée calmement, presque indifférent à ses propres paroles.

"Non, je plaisante, inutile de t’énerver…En plus, quand tu beugle ça me donne un mal de tête horrible"

…Une autre erreur de sa part…Ce n’était pas évident de placer les bons mots au bon endroit. Finalement, il se résigna. Maintenant debout, il ramassa son tas de livres et la fixa.

"Bon, je vois bien que je te pourris la vie alors, je vais de ce pas m’éloigner…De toute façon, le soleil tape trop fort ici, ça me donne mal aux yeux…Alors, ne crois pas que je fais ça pour toi, ce serait une erreur"

"Je viens souvent ici, et pourtant je ne t’aie jamais vue auparavant. Je paris que tu mourais d’envie de me revoir… "

Elle ne répondit rien, mieux valait le laisser croire que c'était le cas, plutôt que de lui dire qu'elle sortait juste de l'hôpital et qu'elle y avait passé deux longs mois. De toute façon il lui aurait certainement rétorqué que cela ne l'intéressait nullement, puisque tout ce qui ne parlait pas de lui, lui était indifférent au possible...

Elle resta également muette à ce qu'il dit ensuite, soit ce garçon aimait être détestable, soit il ne savait pas du tout s'y prendre avec les autres.

*Quand je "beugle" ?* (=. =')

Inutile de lui chercher une quelconque excuse. Il avait juste envie de l'énerver c'était évident. Il fallait qu'elle se calme. Caaaaaaalme. Comment un type comme lui pouvait autant la mettre hors d'elle ? Elle ne se reconnaissait même plus !! Elle qui d'habitude était toute gentille avait une envie irrépressible de l'étrangler... Ce devait juste être une mauvaise passe. Ou alors elle ne pouvait supporter ce jeune homme...

"Bon, je vois bien que je te pourris la vie alors, je vais de ce pas m’éloigner…De toute façon, le soleil tape trop fort ici, ça me donne mal aux yeux…Alors, ne crois pas que je fais ça pour toi, ce serait une erreur."

"Je...
Vous n'êtes qu'un pauvre type !!"

Elle avait presque hurlé ces derniers mots, avant de s'en aller en vociférant. Elle n'avait pas l'habitude qu'on la traite comme une princesse, mais là s'en était trop !! Elle s'avança vers le jeune homme et se posa juste devant lui, l'air visiblement énervée, sans pour autant être vulgaire. Dommage pour lui.

"Vous n'avez AUCUN respect pour les autres !
Vous... Vous êtes tellement orgueilleux que vous piétinez tout ce qui vous entoure sans vous inquiéter de ce qu'ils peuvent ressentir !! Vous êtes un homme mal élevé et pas poli du tout !
Et vous... Vous pensez tout connaître des gens, alors que en réalité vous ne savez RIEN DU TOUT !"

Elle sera les poings, reprenant sa respiration après ce long monologue de reproches. Ca avait été plus fort qu'elle, il fallait qu'elle lui dise, il était trop dans le mauvais chemin pour qu'elle le laisse continuer. Si personne ne lui disait rien d'ordinaire, elle, elle ne se gênerait pas !! Elle en avait presque les larmes aux yeux. Elle détestait s'énerver, alors elle était aussi en colère contre elle même.

Et puis elle était vexée aussi. Ce garçon n'avait pas le droit de se comporter ainsi. Même si il avait beaucoup d'argent où je ne sais quoi d'autre ! Il n'avait pas le droit de se penser supérieur aux autres pour ça ! Idiot !

"Les gens ne sont pas à votre service, MONSIEUR ! Alors veillez à les traiter avec un peu moins de méprit...!"

Ce devait être le genre de type à penser "personne ne m'aiiiiime", "les gens ne m'acceptent pas comme je suiiiiiiis". A se poser en martyre, à vouloir que les autres changent pour lui. Mais ce qu'il n'avait pas comprit c'est que dans l'histoire lui seul devait changer !!

Sa fureur sembla alors retomber d'un coup, elle se sentit étrangement calme et reposée. De l'autre côté, ce ne devait pas être aussi tranquille...

"Je..."

Elle vira au rouge vif quand elle comprit ce qu'elle venait de faire. Non mais qu'est-ce qui venait de lui prendre ? Ca n'allait pas bien oui ? Elle le critiquait et adoptait pourtant le même comportement que lui, qui était-elle pour le juger ?

"Je ne m'excuserais pas."

C’était sortit tout seul, mais, elle n’avait pas répliquée à ses paroles arrogantes…Ce qui était probablement pour le mieux, sinon ils se querelleraient sans fin! Même si, Rei devait avouer qu’il faisait tout pour la provoquer…Rajoutant toujours quelque chose à la fin de sa phrase qui donnait un ton désagréable à entendre. Du coup, il prit ses livres nonchalamment, prétextant que le soleil lui brûlait la rétine des yeux…Comme il ne voulait pas gâcher sa journée au maximum, mieux valait trouver une excuse pour partir sans avoir l’air de le faire pour elle. Après tout, s’il était désagréable, orgueilleux et arrogant, était-il vraiment obligé de se défouler sur elle? Apparemment oui vu ce qu’il rajouta…Au fait qu’il ne faisait pas ça pour elle mais pour LUI. Lui, lui toujours lui, il ne pensait qu’à sa petite personne. Toutefois, il y avait une raison à cela. Une raison ridicule pour certain mais pour lui, c’était la meilleure des raisons.

Il ne la salua pas, lui adressant à peine un regard. Ses yeux étaient si vide, que l’ont se demandait à force, s’il avait des sentiments celui-là…Les trois livres empilés l’un par dessus l’autre sous son bras droit, il se figea sur place…Comme si un vent glacial venait de le clouer au sol…

"Je...
Vous n'êtes qu'un pauvre type !!"

Qu’est-ce qu’elle venait de dire !? Se rendait-elle compte de ses mots ?...Rei, dos à elle, n’osait même plus bouger. Savait-elle à qui elle avait à faire ? S’il le voulait, il pourrait la virée du lycée et l’empêcher de travailler partout ! En un claquement de doigts ! Grâce aux nombreux contacts de ses parents. Eux qui, financièrement aidait énormément le Japon…Il n’en revenait pas…Les yeux écarquillés, on avait l’impression qu’il venait de voir un fantôme…Bouillonnant de colère, il se retourna vers la jeune Mizuki, qui s’avança vers lui carrément en pétard…Tel un volcan qui exploserait…Il avait poussé le bouchon trop loin probablement…Et alors ?

"Vous n'avez AUCUN respect pour les autres !
Vous... Vous êtes tellement orgueilleux que vous piétinez tout ce qui vous entoure sans vous inquiéter de ce que peuvent ressentir les autres !! Vous êtes un homme mal élevé et pas poli du tout !
Et vous... Vous pensez tout connaître des gens, alors que en réalité vous ne savez RIEN DU TOUT !"

Oui…Rei piétinait les gens, les insultaient et les frappaient par moment…Ses caprices devaient être exaucés, s’il voulait quelque chose, on devait le lui donner…Mais ses paroles, qui lui démontrait avec horreur son affreuse personnalité, le choqua… Comme si sa tête c’était soudainement vidée de toutes pensées…Et elle !? Que connaissait-elle de lui !? Qui elle était pour se permettre de le cataloguer comme ça ?! C’est vrai, Rei est un jeune homme fort égocentrique et tout le monde doit subir sa mauvaise humeur. Tout le monde, doit satisfaire ses désirs…Et personne, personne n’osait jamais lui dire que, ce qu’il faisait, c’était mal. Que ça n’avait pas de sens…Donc, pour ce jeune homme qui ne trouvait pas sa place en ce monde, ses actions étaient parfaitement normales pour lui…Il remarqua soudain ses yeux, rempli d’eau par la colère…Les poings serrés, elle le fixait avec rage.

"Les gens ne sont pas à votre service, MONSIEUR ! Alors veillez à les traiter avec un peu moins de méprit...!"

Avec moins de mépris ? Pourquoi ferait-il ça ?...Rei était très riche et la plupart des gens à qui il avait accordé son amitié par le passer, n’avait fait que profiter de lui…Les jeunes filles dont il était tombé amoureux, se révélaient être des serpents venimeux…Et ses parents…Oui…Ses parents…Il les haïssait…Et le simple fait de penser à eux, déjà qu’il était très en colère par les propos de Mizuki, ne l’aida pas à se calmer. Il sentait ses jointures s’engourdirent par le manque de sang…Comme il serrait les poings avec forces, le sang fut couper et ses jointures étaient maintenant toute blanche…Après lui avoir crié ses quatre vérité en pleine figure, Mizuki sembla se calmer….Étrangement, son calme revenu instantanément …Le fait s’être libéré de sa colère, devait lui avoir fait du bien !

" …Tu n’es vraiment…qu’une idiote ! "

N’osant la regarder, le visage crispé par la douleur…Était-il aussi pathétique que la description qu’elle venait de lui faire ?...Et puis, en quoi ça le dérangerait ? Fronçant les sourcils, il releva la tête brusquement.

"QUI ES-TU POUR OSER ME DIRE ÇA ?! QU’EST-CE QUE TU SAIS DE MOI !? "

Il avait hurlé…Sa colère était ardente, il n’avait pu diminuer le son de sa voix…Malgré la grande colère qu’il laissait transparaitre dans ses yeux…Rei lui offrir…Sans le vouloir évidemment, un nouveau visage…Une douleur immense qui semblait le tirailler au plus profond de lui-même…Mais d’où venait cette souffrance ? Il avait tout non ? Il était riche, mais sur son visage, on pouvait voir à quel point il était malheureux. Il inspira profondément, donnant un violent coup de poing sur l’arbre près de lui…Il n’allait pas frapper Mizuki quand même T_T…Il n’était pas comme ça.

"Tu…Tu te permets de me dire que je suis mal élever et malpoli…Tu me dis que je crois connaître tout de tout le monde…Non maisje rêve! Et toi ? Tu crois me connaître ? Qui te dis que quelqu’un à pris la peine de m’élever ? "

("Monsieur Yamada, je dois vous informez que vos parents sont repartis ce matin même aux États-Unis. Ils m’ont informé qu’ils ne rentreraient pas avant huit mois ou plus selon leur emploi du temps")

Il était riche, arrogant, méprisant au dernier degré. Mais il était seul, abandonné par ses parents affamés de richesses. Jamais Rei n’avait reçu de l’amour parental…À cinq ans, il était seul, dans un manoir immensément vide, attendant que ses parents reviennent d’un de leurs voyages, qui durait plusieurs mois. Et quand ils arrivaient, ils ne lui disaient même pas bonjour et repartaient tout de suite…Qu’est-ce qu’elle connaissait de sa vie…Professeurs privés à la maison, il ne voyait jamais personne…Ne parlait à personne…Serrant légèrement le point, il se tourna dos à elle.

"Tu as parfaitement raison Mizuki…Je suis un homme froid et désagréable. Je te l’accorde. Mais, je suis comme ça! Les gens n’aiment pas mon comportement mais moi, je m’en moque de ce qu’ils pensent. Parce que moi…J’ai besoin de piétinez les autres pour sentir que j’existe… "

Sur ses mots, il resta là un moment…Hésitant, il savait qu’elle lui crierait probablement dessus après ce qu’il venait de dire…Jouait-il les victimes ? Mais qu’est-ce qui faisait que quelqu’un en était une ? Chacun percevait sa douleur d’une manière différente. Néanmoins, Rei n’aimerait pas qu’elle pense qu’il joue les victimes…

"Je ne suis qu’un pauvre con qui se plaint de sa vie pas vrai ? Moi qui aie tout ce que je désir, je suis surement le mec le plus heureux sur Terre ! Quelle connerie… "

Il avança d’un pas léger, ni pressé, ni lent vers sa voiture…Allait-elle le suivre ? Non. Maintenant qu’elle était enfin débarrassée de lui, elle pourrait profiter du reste de sa journée…Rei ne lui en voudrait pas, il était habitué. Il ne voulait pas qu’elle s’excuse, d’ailleurs elle ne le ferait pas…Cette Mizuki semblait avoir tout un caractère derrière sa timidité. Elle cachait bien son jeu…Lui, il paraissait glacial et dur aux premiers abords. Mais finalement, il était profondémet malheureux.

Elle sentait un pincement de honte dans sa poitrine. Mais il avait été tellement arrogant ! Comment pouvait-il ne pas se remettre en question ? Elle ne comprenait pas comment il pouvait être bien en négligeant autant les autres. Elle n'avait pas du tout la prétention d'être parfaite, mais il ne pouvait pas être gentil tout simplement ? Ou alors ils étaient trop différents pour s'entendre, ce devait être ça.

De toute façon rien ne les obligeaient à rester tous les deux; en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire il pouvait s'en aller, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais elle n'en avait pas envie, je ne saurais expliquer pourquoi.

C'est vrai que elle aussi le jugeait, et qu'elle n'en avait pas le droit. Mais le laisser ainsi le conforter dans son erreur sans rien dire, elle ne pouvait pas le supporter. Il ne pouvait pas continuer à vivre comme ça, sinon il serait toujours seul ! Et être seul, c'était tellement triste...

" …Tu n’es vraiment…qu’une idiote ! "

"..."

*Toi aussi tu n'es qu'un idiot, Rei.*

"QUI ES-TU POUR OSER ME DIRE ÇA ?! QU’EST-CE QUE TU SAIS DE MOI !? "

Elle prit ces paroles de plein fouet, le fixant, les yeux rond, dans une mine d'incompréhension des plus totale, qui devint ensuite mélancolique. Jamais elle n'avait entendu un cri aussi déchirant, même le physique du jeune homme semblait avoir changé du tout au tout. Lui qui était d'ordinaire si distant, froid, presque indifférent avait l'air vraiment triste. Elle aurait eu envie de le soutenir. Mais s'aurait certainement été mal placé de sa part... C'était à cause d'elle qu'il était si triste.

"Je..."

"Tu…Tu te permets de me dire que je suis mal élevé et malpoli…Tu me dis que je crois connaître tout de tout le monde…Non mais je rêve! Et toi ? Tu crois me connaître ? Qui te dis que quelqu’un à pris la peine de m’élever ? "

"Mais..."

"Tu as parfaitement raison Mizuki…Je suis un homme froid et désagréable. Je te l’accorde. Mais, je suis comme ça! Les gens n’aiment pas mon comportement mais moi, je m’en moque de ce qu’ils pensent. Parce que moi…J’ai besoin de piétinez les autres pour sentir que j’existe… "

"Rei...!"

"Je ne suis qu’un pauvre con qui se plaint de sa vie pas vrai ? Moi qui aie tout ce que je désir, je suis sûrement le mec le plus heureux sur Terre ! Quelle connerie… "

Et puis il s'en alla, comme ça, vers sa voiture. La discussion était-elle close ? Pourquoi avait-il fallu que ça se termine de cette façon ? Si elle était restée calme, rien de tout ça ne se serait produit. C'était sa faute ? Mais non ! Il avait eu un comportement de pourrit avec elle, avec son chauffeur, avec les vendeuses, avec les gens en général !

"Attends Rei...!"

Elle marcha sur ses traces, le suivant, comme pour l'arrêter. Il était méchant, il était malpoli, il n'en avait rien à faire des autres, mais elle n'avait pas envie qu'il se conforte dans cette voie.

"Ce n'est pas vrai !
Sinon...
Sinon tu ne serais pas venu m'abriter quand il pleuvait l'autre jour. Et... C'était gentil, même si tu dis que ce n’était pas pour moi !
Moi ça m'a fait plaisir..."

Elle le retint par la manche, le tirant légèrement sans être trop agressive. Elle voulait l'empêcher de partir, car elle savait qu'à l'instant où il serait entré dans cette voiture, plus jamais ils ne se verraient. Et il continuerait à être exécrable avec tout le monde. Au nom de la sécurité nationale, elle ne pouvait laisser faire ça.

*La vérité c'est que tu n'as pas tout !
Tu n'as rien !*

L'argent, la gloire, la célébrité... Tout ça ne servait à rien. Il ne possédait pas le principal, ce qui est essentiel aux gens... Une écoute, des amis, des proches. Il avait beau tout avoir, on achète pas l'amour des gens, au final il ne devait pas être si heureux.

"Ce que j'ai dis était idiot.
Je ne m'excuserais pas, parce que je le pense quand même...
Mais... J'aimerais bien...
... Enfin...
Je...
On enterre la hache de guerre, Rei ?"

Elle lui tendit la main d'un geste calme, délicat, relevant le visage car elle était obligée pour pouvoir le regarder dans les yeux. Un petit sourire illuminait son visage qui était légèrement rosé par la gêne.

Le cœur serré, le jeune homme se sentait…au bord d’un gouffre. Son attitude et ses manies, il les connaissait par cœur. À cause de ses répliques désobligeantes, les gens autour de lui le regardaient toujours d’un mauvais œil…Ce que Mizuki lui avait dit, était une réalité frappante que personne n’avait osé lui dire par le passé…Pourtant, bon nombre de personnes auraient voulu le faire…Ça, il en était certain ! Il n’y avait pas plus détestable que lui…Et son cœur se serrait, car il en avait assez d’être plongé dans cette solitude étouffante. Cependant…Changé, alors qu’il était comme ça depuis des années, ce ne serait pas chose facile…Seul, il n’y arriverait pas…Simplement parce qu’il ne saurait pas pourquoi ni pour qui il devrait le faire. Avait-il envie de changer ? Cette question résonna interminablement dans son esprit. Une chose était sûr, s’il continuait comme ça, il deviendrait complètement fou…Déjà qu’il avait un esprit tordu…Si ça continuait, il serait bon pour l’asile.

La discussion qui semblait close, étouffait également Rei…Il n’avait pas dit ses dernières paroles pour jouer le mec ultra insensible…Il l’avait dit pour fuir Mizuki, qui lui avait démontrée ce qu’il redoutait le plus : Lui-même. Ça avait été un gros choc pour lui…Comment une simple fille comme elle, pouvait l’avoir mit dans cet état avec quelques paroles ? C’était insensé que cela le touche à ce point…Mais, après vingt et un an d’égoïsme, c’était comme si, tout son âme avait explosé d’un seul coup…Soudain, quelque chose d’incompréhensible arriva…

"Attends Rei...!"

Ses membres se raidirent sur le champ…Mizuki l’avait suivit ? Était-elle stupide à ce point ? En terminant la discussion et en prenant ses jambes à son cou comme ça, Rei lui donnait la chance de mettre fin à leur drôle de rapports. Elle serait débarrassée de lui à vie et ne le reverrait plus ! Pourquoi donc fallait-il qu’elle le rejoigne ? Décidément ça n’allait pas bien dans sa tête…Malgré tout, il n’osait plus bouger. Ne comprenant pas pourquoi elle était là, derrière lui. Bien sûr, il aurait pu embarquer dans sa voiture et partir en quatrième vitesse. Mais, sa curiosité l’emporta…De plus, pour une raison qui lui était inconnue, ça lui faisait plaisir de voir qu’elle le retenait…Enfin, pour l’instant. Tout dépendrait de ce qu’elle lui dirait par la suite.

"Ce n'est pas vrai !
Sinon...
Sinon tu ne serais pas venu m'abriter quand il pleuvait l'autre jour. Et... C'était gentil, même si tu dis que ce n’était pas pour moi !
Moi ça m'a fait plaisir..."

" … "

Cette simple action lui avait fait plaisir ? Et la robe ? Pourquoi est-ce que cette fichue robe ne lui avait pas fait plaisir ? C’était un vêtement très joli, qu’elle ne pourrait jamais s’acheter même en économisant deux ans de temps. Lui qui voulait lui offrir pour s’excuser…Elle s’était bêtement fâchée…Rei, ne comprenait toujours pas que ses deux actions étaient complètement différentes. Il n’en était pas encore là…C’est si facile d’acheter quelque chose à quelqu’un. Par contre, se soucier de quelqu’un, c’est autre chose…Vouloir la protéger de cette petite pluie, bien que ce geste soit ordinaire et sans valeur monétaire…C’était tout de même un comportement adorable et naturel. Malheureusement, pour le moment, Rei ne faisait pas encore la différence entre les deux. Il ne se rendait même pas compte qu’il voulait lui-même être gentil avec elle. Le retenant par la manche, Mizuki le tira légèrement. Sans violence et sans brusquerie. Il eut l’impression que la jeune fille ne voulait pas qu’il parte…C’était bien la première fois que cela lui arrivait.

"Ce que j'ai dis était idiot.
Je ne m'excuserais pas, parce que je le pense quand même...
Mais... J'aimerais bien...
... Enfin...
Je...
On enterre la hache de guerre, Rei ?"

Que devait-il faire dans ce genre de situations ? Que devait-il lui dire ? Si jamais il décidait de lui répondre…Ce serait probablement une connerie qui sortirait de sa bouche. Pourquoi… ? Alors qu’elle était là, toute gênée…Lui tendant la main avec un sourire doux, illuminant son joli visage…Pourquoi ? Il savait d’avance qu’il dirait quelque chose d’idiot. Que ça la rendrait de mauvaise humeur à nouveau. Avait-il envie de devenir ami avec elle ? Elle qui la mettait hors de lui, alors qu’elle ne faisait rien pour ? Quel sentiment contradictoire…Ça n’allait pas être de la tarte ! Les sourcils froncés, il commença à enrager contre lui-même. Le simple fait de lui serrer la main lui faisait peur…

*…J’en peux plus…J’étouffe…*

Sauve-moi…C’est ce qu’il avait envie de lui dire….Si idiot que cela semblait être, elle avait été le déclencheur…Subitement, comme ça…Elle lui avait donnée un autre aspect de la vie. Malgré toutes les méchancetés qu’il lui avait dite, Mizuki était toujours là, derrière lui…Il ne s’était toujours pas retourné…Sa tête lui faisait mal, toutes ses pensées lui donnait envi de vomir. La peur de rester comme ça pour le reste de ses jours le remplissait d’une colère noire. Sa propre existence l’étouffait…Il se détestait…Violemment, son poing alla se fracasser contre la vitre de son auto. Il n’en pouvait plus. Il se sentait brisé. Brisé comme le verre brillant qui s’étalait partout autour de lui. La main en sang, il se retourna brusquement pour se laisser tomber lourdement sur le sol.

Adossé à son auto, les genoux relevés, l’un de ses bras, celui de la main ensanglanté, était posé sur l’un de ses genoux. L’autre main appuyé sur son front, il sentait ses yeux lui piquer affreusement…Il étouffait, à propos de lui. De cette maison également…Il détestait le manoir Yamada. Pourquoi sa mère l’avait mise au monde ?...Tellement de questions, si peu de réponses…Frappant sa tête contre la voiture, le regard vide, la main imprégnée de sang et de morceaux de verres…Son regard était vide, comme un fantôme.

"…Je n’en peux plus…"

*Mais dis quelque chose !!*

Elle avait l'air idiote, là, à tendre la main à un type qui lui tournait le dos, sans réponse ni rien de sa part... Zut, il devait vraiment lui en vouloir. Mais elle aussi elle était en colère, et pourtant elle lui pardonnait, il était puéril de ne pas faire de même !!

Ses yeux dévièrent vers le sol, alors que sa main se baissa lentement. Fallait-il renoncer ? Peut-être... Rei n'était pas du même monde qu'elle, elle le savait. Avait-elle été trop présomptueuse au point de croire qu'ils auraient pu s'entendre ? Qu'elle aurait pu l'aider ? Ce n'était qu'illusoire, apparemment. Pourtant elle se souvenait de ce cri plein de détresse et de ses yeux si tristes...

*Réponds moi............!*

Non, il ne se retournait pas, et restait là, devant sa voiture de luxe, sans rien dire encore. Et d'un coup, imprévisible, il tendit le poing et l'abattit contre une des vitres de sa voitures qui se fracassa violemment, sous un cri de surprise mêlé à de la terreur de la part de la jeune fille.

Elle resta là, à regarder ce qui restait de la vitre quelques longues secondes, incompréhensive, bouchée bée... Ce n'est qu'après qu'elle eu le déclic.

"Rei !!!
Oh mon dieu Rei ça va ??!
Que... Qu'est-ce qui t'as pris ???
Ta main !"

"…Je n’en peux plus…"

Il s'affala au sol, face à elle, adossé à sa voiture... Sa main était en sang, salement amochée, Mizuki détestait la vision du sang, ça lui faisait froid dans le dos. Elle s'accroupit en face de lui, posant ses deux mains au sol, comme pour la retenir. Elle avait les larmes aux yeux, le regard fuyant.

"Je... je suis désolée...!
Je ne voulais pas te mettre en colère.
Je...
Pourquoi tu t'es fait mal ? Tu n'avais qu'à me dire de partir !
Je vais m'en aller... Si c'est ce que tu veux...
Mais... Laisse moi soigner ta main avant."

Elle n'obligeait personne à rester avec elle. Si il la détestait au point de s'éclater la main contre une vitre, elle n'allait pas insister. Mais elle ne comprit pas pourquoi il avait eu une réaction si violente, il aurait pu s'énerver contre elle pour qu'elle s'en aille... Ou alors clairement lui dire... Non ?

Elle lui prit délicatement sa main. Sans toucher la zone où il s'était coupé à cause des bouts de vitre. A certains endroits certains morceaux étaient resté plantés. Mizuki n'aimait pas cette vision. Elle releva le regard vers Rei, pour savoir si elle lui faisait mal ou non.

Tout ça c'était de sa faute. Tout aurait été plus simple si elle n'était pas venue ce matin... Si elle était resté chez elle. Tout aurait été tellement moins compliqué.

Elle avait l'air coupable et désolée. Rien de tel ne lui était arrivé avant. Elle n'avait pas toujours été parfaite, mais elle n'avait jamais eu pourtant la sensation d'être autant détestée, ou quoi que ce soit d'autre...

Pour le moment il fallait qu'elle enlève le sang sur sa main qui commençait même à sécher par endroit... Sinon la plaie allait s'infecter... Elle se leva doucement, en gardant l'équilibre, puis épousseta ses vêtements, avant de lui tendre la main pour qu'il se relève... Avec sa main valide bien entendu.

"Si on ne fait rien, ça risque de s'aggraver, non ?
Je ne sais pas vraiment je ne suis pas médecin...
Tu devrais aller aux urgences, non ?
Viens... je vais t'aider."

Sauf si il ne voulait pas de son aide... C'était possible après tout. Elle ne savait pas bien ce qu'elle devait faire.

Le vent caressait doucement les cheveux mauves de Rei. Pendant un court instant, sa colère s’était amplement évacuée sur sa vitre d’auto. Soulagé de s’être débarrasser de toutes ses émotions désagréables, le jeune homme semblait vide à présent. Son regard était si malheureux et absent, qu’on aurait dit que la vie le quittait. Un peu effrayant comme vision…Ne réalisant pas tout de suite que sa main était salement amochée, Rei s’était adossé mollement à sa voiture, se laissant lourdement glisser au sol. Épuisé d’être lui. Épuisé d’être riche et de n’avoir personne près de lui…Sa frustration venait d’éclater en mille morceaux et déjà, il se sentait mieux…Mais pour combien de temps…Dès que Mizuki s’en irait, il serait de nouveau seul…Et comme il serait livré à lui-même, il rechuterait dans son égoïsme. Bien sûr, s’attendre à ce qu’il devienne amical, joviale et gentil, était beaucoup demander ! Pour l’instant, il connaissait ses quatre vérités. C’était déjà un bon début. La belle lycéenne le regardait bouche bée s’affola. Était-elle inquiète pour lui ?

"Je... je suis désolée...!
Je ne voulais pas te mettre en colère.
Je...
Pourquoi tu t'es fait mal ? Tu n'avais qu'à me dire de partir !
Je vais m'en aller... Si c'est ce que tu veux...
Mais... Laisse-moi soigner ta main avant."

Lui dire de partir ? Le jeune homme releva la tête brusquement. Ses yeux si clairs l’observèrent un long moment. Mais de quoi est-ce qu’elle parlait ? Soudain, le Rei Yamada du début sembla bien loin. Bien sûr, ce changement ne durerait pas longtemps. Changer, ça ne se fait pas en un claquement de doigt. Cependant, avec ce trop plein d’émotions, il avait craqué. Les yeux légèrement rougis, il n’avait pas pleuré, s’étant retenu avec ferveur. Il ne se permettrait jamais de pleurer d’ailleurs ! Ce serait lamentable de sa part. Sur ce plan, Rei était vraiment insensible. Cela faisait bien des années qu’une minuscule petite larme n’était pas tombée de ses yeux bleus ciel.

Accroupit devant lui, il se sentit bêtement intimidé en la voyant si inquiète…Sa blessure n’était rien du tout…Ça lui faisait à peine mal…Comme il passait la plupart de son temps à cogner…Il s’était habitué…Quoique les bouts de verres provoquaient une sensation déplaisante…Enfin bon. Inutile qu’elle s’inquiète pour rien…Mais d’un coté, ça lui faisait drôlement plaisir…D’ailleurs ! Pourquoi pensait-elle qu’il voulait qu’elle s’en aille ? Il ne lui avait rien dit à ce sujet ! Peut-être qu’elle s’était sentie visé quand il avait déclaré qu’il n’en pouvait plus…Si c’était le cas, elle était vraiment idiote…D’un regard lassé, il observa le parc derrière Mizuki…En réalité, il n’osait poser les yeux sur elle. L’inquiétude de la jeune fille le rendait mal à l’aise, presque gêné. Puis, sans prévenir, il sentit une douce chaleur sur sa main.

Son regard plus qu’étonné se plongea sur sa main ensanglanter. Mizuki lui tenait avec délicatesse sa main, faisant bien attention à ne pas toucher aux bouts de verres. Regardant obstinément les longs doigts de Mizuki sur sa paume, Rei se sentit affreusement rougir. Finalement, c’était un grand timide. Il n’était pas amoureux, mais, le fait qu’elle soit si délicate semblait l’intimidé. Il n’avait pas l’habitude. Retirant brusquement sa main, il tourna la tête l’air énervé…Comme toujours.

"C’est bon !! Je n’aie pas mal !! Pas la peine de t’affoler autant pour quelques égratignures !!"

Pendant un bref moment, il parut presque mignon à être gênée. Toutefois, il ne put s’empêcher d’être très brusque. Affichant une petite grimace de douleur, cela devait lui faire plus mal qu’il ne le disait. Rahh !! Et cette idiote qui croyait que sa colère avait été déclenchée par ses paroles !! Qu’est-ce qu’il devait faire maintenant ? S’excuser ? Hors de question !...Il n’y avait qu’un seul moyen…Se frottant légèrement le coup, regardant bien loin devant lui pour ne pas affronter son regard…Il soupira, un peu mélancoliquement.

"…J’étouffe…Je n’en peux plus de ma vie… "

Voilà, c’était dit…Il espérait que de cette manière, Mizuki comprendrait qu’il ne parlait pas d’elle tout à l’heure. Essayant de garder son self-control…Car, sa blessure le faisait souffrir et quand Rei à mal quelque part, il défonce un truc pour se calmer…Quelle méthode…radical…Pourtant, c’était comme ça tout le temps. Frapper était son échappatoire contre sa frustration. Voyant la silhouette de Mizuki bouger, Rei osa enfin la regarder. Se levant doucement, elle épousseta ses vêtements, puis, lui tendit gentiment la main…

"Si on ne fait rien, ça risque de s'aggraver, non ?
Je ne sais pas vraiment je ne suis pas médecin...
Tu devrais aller aux urgences, non ?
Viens... je vais t'aider."

" … "

Restant un moment songeur, il plongea son regard, qui semblait un peu confus, dans le sien. Cette journée, Rei n’était pas près de l’oublier…

" Tu es drôlement bizarre tu le savais ça ?... "

Cette fois, son ton était neutre…Au début, cela semblait être dit plutôt méchamment…Mais, son regard dépourvu de méchanceté prouva le contraire. En faite, il la trouvait bizarre qu'elle arrive à le supporter.Par la suite, il empoigna sa main, avec celle qui était valide et se releva d’un coup sec. Son visage était redevenu froid et pourtant…une minuscule partie de lui semblait être sur le point de changer. Était-ce grâce à elle ? Rei s’avouerait que oui….De lui avoir crié ainsi à la figure, ça l’avait comme réveiller d’un cauchemar interminable. Lui dirait-il merci ? Peut-être un jour…De toute manière qui sait s’ils se reverraient…Se craquant le coude, il observa sa main. De quelques coups secs, comme un idiot, il enleva un part un les bout de verres. Plusieurs grimaces s’affichèrent sur son visage, ce qui était un peu normal !

"…Merde…Je pense que ça saigne encore plus…Je n’aie plus le choix…"

Enlevant sa chemise, il se fit se qui semblait être un bandage…Très mal fait, mais le sang cesserait au moins de couler à flot. Leva doucement la tête vers Mizuki, il sembla vouloir lui demander quelque chose mais, se retint…Il aurait aimé qu’elle l’amène à l’hôpital mais…Comme elle était mineure, elle ne pourrait pas conduire. De toute façon, sa vitre était brisée ce serait dangereux…Un taxi ?...Rei n’aimait pas vraiment cela…Son portable en main, il observa Mizuki une nouvelle fois…Prenant un coup sur son orgeuille…Il osa prononcer ses paroles…

" …Est-ce que tu viens avec moi ? "

Cette fois, il ne la kidnapperait pas…Non pas qu’il n’en avait pas eut l’idée…Mais que...S’il lui refaisait un coup pareil, elle le planterait là définitivement. Impatiemment, il attendit sa réponse et entre-temps, il appela son chauffeur.

"C’est bon !! Je n’aie pas mal !! Pas la peine de t’affoler autant pour quelques égratignures !!"

*Ca recommence...* u.u'

"Désolée mais moi je m'éclate rarement la main contre des vitres de voitures !!"

Elle croisa les bras, dans un air légèrement moqueur, mais sans être désagréable... Le tout était juste pour détendre l'atmosphère... Bref, la situation était telle qu'il devait se soigner de toute façon... Qu'il soit consentant ou non. Elle ne le laisserait pas comme ça !

"…J’étouffe…Je n’en peux plus de ma vie… "

"...
Calme toi Rei...
Ce n'est pas en te faisant du mal que ça changera, crois moi."

Pour le moment il fallait plus songer à le soigner qu'à discuter. Il aurait tout le temps pour ça plus tard, que ce soit avec elle ou avec un autre. Comme je le disais avant, si ils n'essayait pas de soigner ça assez vite, ça s'aggraverait sûrement, et lui laisserait une vilaine cicatrice à coup sur...

" Tu es drôlement bizarre tu le savais ça ?... "

Elle le fixa quelque instants, surprise, avant de se mettre à rire spontanément. Le genre de rire amusée, un peu gêné peut-être. C'était bizarre qu'il lui dise ça quand même... Mais elle devait avouer que en effet, ce n'était pas faux !

"Je me le dis souvent oui. ^^
Je dois avoir des penchant masochistes... Possible..."

Elle fit un semblant de moue sceptique, toujours légèrement amusée... Pas impossible qu'elle se force légèrement à sourire, l'ambiance n'était pas à la cérémonie funéraire...

"…Merde…Je pense que ça saigne encore plus…Je n’aie plus le choix…"

"Bon allez viens.
N'attendons pas trop longtemps..."

Il se leva, s'aidant d'elle, pour une fois qu'il ne jouait pas trop le fier et qu'il acceptait de se montrer un peu plus faible que d'ordinaire... Il fallait qu'il comprenne qu'on n'aime pas un mur en béton armé, et que les hommes doivent parfois se montrer moins durs qu'ils ne le sont...

" …Est-ce que tu viens avec moi ? "

Petite silence, Mizuki sourit, le fixe droit dans les yeux d'un air chaleureux, mignonne comme tout. Elle ressemblait un peu à une enfant en fait... Pourtant je vous assure qu'elle a 18 ans !

"Bien sur... Quelle question." ^^

Il appelait quelqu'un. Sans doute son chauffeur... En attendant elle prit la peine de refaire ce qui lui servait de bandage... C'était trop mal fait pour être efficace...

"Attends une seconde...."

Elle fouilla dans la poche de son manteau et en sortit son mouchoir en coton blanc. Elle défit ce qu'avait fait le jeune homme, et bada délicatement sa mains avec le carré de tissu. Fixant le tout avec une épingle à nourrisse. Mizuki était une fille très appliquée, aussi le résultat fut impeccable.

C'est à ce moment là que le chauffeur arriva, visiblement surpris de voir à nouveau la jeune fille. Elle le salua poliment, et tous deux entrèrent dans la voiture. Cette fois elle y entra de son plein gré.

"Je suis désolée monsieur."

Finalement ils prirent la route de l'hôpital le plus proche. Sans doute aurait-il besoin de points de suture. Heureusement il n'était pas du tout loin d'ici. Mizuki le savait bien, c'est ici qu'elle avait passé les deux dernier mois.

Entrer dans cet hôpital fut une épreuve, mais elle ne rechigna pas. Malheureusement, les infirmières étant occupées, elles ne purent pas s'occuper de suite de Rei. Ils attendaient donc en salle d'attente...

"Tu veux que j'aille te chercher à boire ?"

Dit-elle en se levant de son siège. Elle regarda le jeune homme avec attention.

"Monsieur ? C'est à vous...!"

Avait dit une infirmière qui s'était approchée d'eux. Elle tenait une liste à la main, sembla regarder le nom du jeune homme avec attention

Répliquant à sa rudesse, Rei devait avouer que cette jeune fille avait un tempérament solide ! Toutefois, elle n’avait pas dit cela pour déclencher une nouvelle bataille de sarcasmes. Ce petit air moqueur détendit passablement l’atmosphère, qui était si lourde deux minutes plus tôt. Le sang séchait tranquillement sur sa main, s’il ne faisait pas quelque chose, cela risquerait de s’infecter. Avec le métier qu’il faisait, il ne pouvait se permettre d’avoir une cicatrice ! Déclarant à haute voix et à sa manière, que toute cette colère n’était pas de la faute à Mizuki, Rei évita une nouvelle fois son regard. Ce n’était pas très poli mais…Après avoir montrée à la belle jeune femme, le coté humain de sa personnalité, il ne pourrait s’enfoncer d’avantage dans son orgueil.

"...
Calme-toi Rei...
Ce n'est pas en te faisant du mal que ça changera, crois moi."

"J’ai le poing solide, ne t’en fait pas."

C’est vrai qu’il avait tout un crochet du droit…Mais de là à se moquer de cette blessure, c’était un peu exagérer. Fier jusqu’au bout il faut croire. Pour le moment, Rei n’avait plus envie de discuter…Enfin, à propos de lui surtout. Étrange quand même, qu’il réussisse à se calmer, simplement parce qu’elle le lui avait demandée…Le pire dans tout cela, c’est qu’il ne s’était pas fait mal avec intention…Comme il avait frappé le premier truc qu’il avait vu…La malchance eut voulu que ce soit sa fenêtre d’auto…Un arbre, une table, un passant, tout ceci, aurait pu être une cible pour sa colère donc, ce n’était vraiment pas intentionnel. De toute manière, le fait que sa main lui fasse mal, ça l’empêcha de penser trop profondément à tout ceci…Toutefois, il n’en prendrait pas une habitude…

La traitant de bizarre, la jeune fille pouffa de rire si spontanément que Rei, aurait voulu en sourire. Ce qui était une autre chose impensable pour l’instant. D’un faciale stoïque, il n’avait plus sourit depuis…Depuis qu’il était haut comme trois pommes. Quand il regardait un peu mieux, il venait à s’en demander, pourquoi était-il si agressif avec elle…Alors que les simples traits de son visage, suffisait à l’apaiser…Mystères de la vie…Mais cette gentillesse infinie qu’elle semblait posséder, le rendait avidement jaloux…D’où peut-être, ses sautes d’humeurs incontrôlables. Une moue sceptique accrochée à la figure, Mizuki semblait encore légèrement amusée.

Voyant sa main saigner un peu trop à son goût, Rei arracha presque sa chemise pour se faire un…immonde bandage. Il n’était pas très doué de ses mains, sauf pour frapper ou taper sur ses tambours de batterie. Quelques passantes, un sourire enviant aux lèvres, regardèrent la scène. Rei était un jeune mannequin fraichement connu. Donc, auprès des jeunes femmes, il avait pas mal de succès. Pourtant lui, il s’en fichait royalement. Ça au moins, c’était bien. Il ne se pavanait pas en se vantant d’être un mannequin. D’ailleurs, il ne savait plus trop pourquoi il faisait ce job…Surement pour se désennuyer. Et puis, les vêtements qu’on lui donnait étaient classes !

Debout sur ses deux pieds, grâce à l’aide de Mizuki, le jeune homme ne la remercia pas…Pourtant il en avait envie…Mais c’était si peu naturel pour lui, qu’il préférait ne rien dire du tout. Prenant par contre son courage à deux mains, il lui demanda si elle venait avec lui à l’hôpital. De un, il détestait les hôpitaux…Je le soupçonne d’être légèrement hypocondriaque. Puis deuxièmement, il avait peur…Peur que Mizuki disparaisse pour toujours après cela. Étrange comme sentiment…Peu importe, il ne s’attarda pas sur celui-ci. Il y eut un petit silence, qui laissa Rei dans le doute…Finalement peut-être qu’il aurait du se taire…L’observant…Elle ressemblait soudain à une petite fille toute mignonne…Et elle était lycéenne…C’était…mignon…Enfin, c’est ce que Rei se demandait.

"Bien sur... Quelle question." ^^

"…Bon, alors je vais appeler Wei pour qu’ils viennent nous chercher…Il pourra s’occuper de ma voiture après…"

Heureux ? L’était-il ? Probablement puisqu’elle avait acceptée d’un joli sourire de l’accompagner. En faite, ça le rassurait lui qui détestait aller dans cet endroit lugubre…et…Blanc…Car, les hôpitaux sont peint en blanc à la grandeur et Rei déteste ça…Allez savoir pourquoi ! Le portable à la main, la main valide ^^, Rei appuya sur un unique bouton qui signala sur le champ le portable du conducteur. Tout en parlant à Wei, Rei semblait agacé que Mizuki joue avec sa main…Ça l’embêtait de voir que son bandage était si horrible !

"Attends une seconde...."

Elle fouilla dans la poche de son manteau et Rei indifférent donna les indications à son chauffeur. À qui, il avait presque dit de trouver tout seul où il était…Un peu stupide de sa part. Bien qu’elle soit le plus délicate possible, Rei faisait une drôle de tête (du genre =_="), ce n’était peut-être pas une bonne idée d’avoir enlevé le verre à main nue… Cependant, il aimait le contact de leurs mains. C’était agréable d’être proche de quelqu’un. Toussotant de façon embarrassée, Rei empoigna sa chemise maintenant tâchée de sang et la jeta dans la poubelle la plus proche…Se retrouvant torse nu. En tout cas, ses gestes à lui n’était jamais délicats et posés…Toujours brusque et rapide…

Wei se stationna calmement près du parc, attendant son maître. Soudain, il aperçu la jeune fille de la semaine dernière le saluer poliment…Étonné de la revoir, il eut un petit sourire amicale envers elle. Par la suite, il vit son maître et le bandage sur sa main…Ainsi que son torse ?...Euh…Drôle de scénario ? Relevant légèrement sa casquette, Rei lui envoya un regard glacial.

"Surtout, aucune question…Conduisez-nous à l’hôpital"

Sur ses mots peu chaleureux, il entra dans la limousine à la suite de Mizuki. Cette fois, elle y était entrée de plein gré. Assis à l’intérieure du véhicule, Rei farfouilla dans les bouteilles d’alcool…Regardant son bandage, il hésita à le retirer…Puisque Mizuki lui avait si gentiment refait…Il soupira et n’y toucha pas. Toutefois, il ouvrit la bouteille d’alcool pur et dans un geste furtif, déversa le liquide sur sa main. Un cri rauque survint, ainsi que plusieurs coups de pieds sur la banquette, se trouvant juste devant lui.

"ARRRRG !!!!!"

Le picotement était si fort, que ça en brûlait. Mais de cette manière, il nettoyait la plaie, se donnant ainsi plus de chances pour que sa main ne s’infecte pas. Après avoir démolis la moitié de la banquette d’en face avec son pied, Rei se calma, épongeant le bandage à l’aide d’une petite serviette. Quelques minutes après cela, ils étaient rendus à l’hôpital…Du coin de l’œil, le jeune homme remarqua que Mizuki semblait légèrement distraite…Mais, il n’y fit pas allusion. Les infirmières prirent le nom de Rei en note, elles ne pouvaient pas l’aider pour le moment, ce qui frustra énormément Rei.

"…Tu parles d’un hôpital pourris !...Faite votre boulot ! "

"Nous faisons notre possible Monsieur, mais tous les médecins sont occupés pour l'instant..."

"Je pourrais vous faire virer pour ça! Trouvez-moi un médecin!"

Le regard dérivant vers Mizuki, il soupira. Il n’était pas directement en colère contre les jeunes femmes…Ce n’était pas de leur faute…Cependant, la main de Rei commençait sérieusement à l’irriter, ce qui le rendait…légèrement…agressif…Donc, les deux allèrent s’assirent dans la salle d’attendre…Au bout d’un moment, Mizuki se leva.

"Tu veux que j'aille te chercher à boire ?"

"…Je ne boirez rien qui vient d’ici… "

Sur un ton de dégoût, il tourna la tête…Comme s’il boirait quelque chose provenant d’un hôpital publique comme celui-ci…Il avait plus de classe que ça et puis comme il était légèrement hypocondriaque, il avait peur de tomber malade s’il touchait à quoique ce soit…

"Monsieur ? C'est à vous...! Salle 220"

Rei regarda l’infirmière…Il n’avait pas l’air de vouloir bouger…Était-il encore frustré parce qu’il n’avait pas pu passer tout de suite ?...Je crois que vous savez déjà la réponse…

"Il était temps…J’ai failli mourir de vieillesse. Mizuki, laisse tomber ton truc. Si tu bois ça tu vas tomber malade. On ira chez moi après, mes cuisiniers te donneront tout ce qui te chante "

Allait-elle mal le prendre encore une fois ? Rei espérait que non. Mais juste au cas où, il s’éclipsa dans la salle. Laissant ainsi l’infirmière et Mizuki seules. La jeune femme s’approcha de Mizuki, un sourire coquin au visage.

"Vous en avez de la chance de sortir avec Monsieur Yamada ! Ce doit être formidable d’être avec un mannequin ! Ahhhh, il est si mignon avec son coté froid ! Mais vous savez ce qu’on dit : On ne doit pas se fier aux apparences !"

Perdue dans ses rêveries puériles, l’infirmière lui fit un clin d’œil. Rei qu’en à lui se faisait examiner la main par le docteur.

"…Tu parles d’un hôpital pourris !...Faite votre boulot ! "

"Nous faisons notre possible Monsieur, mais tous les médecins sont occupés pour l'instant..."

"Je pourrais vous faire virer pour ça! Trouvez-moi un médecin!"

"Calme toi Rei...
Tu n'es pas le seul à avoir des problèmes."

Légèrement exaspéré par le côté trop sans gêne du jeune homme, elle croisa les bras, déviant son regard vers un point imaginaire, semblant s'y concentrer au maximum. Il devait vraiment être habitué à avoir tout, tout de suite... Mais il fallait qu'il se rende à l'évidence... Certains ici venaient avec des problèmes plus graves que les siens... Alors il serait soigné quand son tour viendra.

"…Je ne boirais rien qui vient d’ici… "

"...
Po... Pourquoi ?" Ôo

Elle le regarda quelques instants, surprise de cette réponse, sans comprendre la raison de ce qu'il venait de dire. Il était vraiment bizarre. Pourquoi une telle réaction ? C'était un hôpital très correct, elle même y avait passé du temps, et elle n'était pas morte ! Mais il devait être trop habitué à ses goûts de luxe pour se conformer aux goûts des "petits gens".

"Monsieur ? C'est à vous...! Salle 220"

"Ah ! Tu vois ce n'était pas si long finalement..." ^^

"Il était temps…J’ai failli mourir de vieillesse. Mizuki, laisse tomber ton truc. Si tu bois ça tu vas tomber malade. On ira chez moi après, mes cuisiniers te donneront tout ce qui te chante "

"..." (=. =')

Elle ne lui répondit rien, encore une fois. Ce jeune homme était bien brusque dites donc. Mais bon, bien qu'elle n'en avait pas franchement l'habitude encore, elle laissait couler. De toute façon il était sot de faire un scandale dans un hôpital...

"Vous en avez de la chance de sortir avec Monsieur Yamada ! Ce doit être formidable d’être avec un mannequin ! Ahhhh, il est si mignon avec son coté froid ! Mais vous savez ce qu’on dit : On ne doit pas se fier aux apparences !"

"Pa... Pardon ?"

C'étai l'infirmière qui s'était approchée d'elle et qui venait de parler. Elle avait l'air de bien connaître Rei, c'était bizarre... Mais bon, elle se contenta de regarder un long moment cette jeune femme, complètement dubitative, les yeux ronds.

*C'est un mannequin ? Lui ?*

"Vous... Vous vous trompez.
Je suis seulement une amie."

Elle n'aimait pas ce genre de situation où elle se sentait mal à l'aise... Il est vrai que la situation pouvait prêter à confusion, il était quand même arrivé à l'hôpital torse nu. Ca ne passe pas inaperçue. L'infirmière semblait rassurée par sa réponse, légèrement offusquée à la fois, elle regarda Mizuki comme si elle était une bête de foire, ce qui était légèrement le cas quand même.

"Vraiment ?! Tant mieux alors ! Enfin ce n'est pas contre toi hein... Hahaha...!"

"Oui… Ha...Ha..." ^^'

Elle n'avait qu'une envie, s'en aller de là au plu vite, pour se dépêtrer de cette infirmière trop collante. Elle n'avait pas envie de parler de Rei, il lui faisait peur, et puis même si les autres l'aimaient je ne sais pour quelle raison, elle n'avait pas envie de le savoir.

"Je... Je reviens !"

Prétextant d'aller flâner autour des revues en vente dans le kiosque de l'hôpital, elle quitta l'infirmière commère. Finalement elle passa presque un quart d'heure là bas, avant de voir le médecin et Rei revenir. Elle abandonna donc les magazines et les rejoints. Sauf que, misère, reconnaissant enfin le médecin, elle se souvint qu'il s'était occupé d'elle pendant son hospitalisation. Il ne lui fallut pas énormément de temps à lui non plus pour le remarquer.

"Mizuki ?
Ca alors, je ne vous avait pas vu... Comment allez vous maintenant ?
Mieux ?"

"Oui ça va mieux merci beaucoup..."

"C'est rare de voir des patients se remettre aussi vite !
Mais c'est toujours une agréable surprise.
Revenez nous voir pour vos examens !"

"Bien entendu..."

Elle essayait de mettre un terme à cette discussion qu'elle trouvait gênante, surtout parce que Rei était juste à côté. Elle n'aimait pas ça... Finalement elle se tourna vers le jeune homme, regardant sa main qui était maintenant bandée de façon correcte.

"Bon, monsieur Yamada, faites attention à votre main à l'avenir.
Mizuki, à bientôt."

Il les salua brièvement et tourna les talons, pour s'occuper de son prochain patient. Mizuki resta immobile et muettes quelques secondes.

"Bon...
J'espère que ça va guérir vite...
Pour ta main."

Ils rejoignirent la sortit et quittèrent l'hôpital. Finalement ils n'étaient pas restés très longtemps. Sans doute les relations du jeune homme avaient rendu les choses plus rapides. C'est dingue les privilèges qu'on vous accorde sous prétexte d'une fortune familiale. C'était bien le genre de chose que Mizuki avait du mal à accepter.

Elle ne savait pas si elle allait rentrer chez elle maintenant, ou continuer à se balader au gré de ses envies du moment. Ni si elle resterait avec le jeune homme ou non. En fait elle attendait plutôt qu'il propose par lui même. Le chauffeur attendait toujours devant l'hôpital. Elle trouvait gênant le fait d'avoir quelqu'un comme ça qui exécutait tout les ordres de Rei. Pas étonnant qu'il soit devenu si puéril.

En tout cas, il était hors de question qu'elle donne à ce pauvre Wei encore plus de travail qu'il n'en avait déjà. Elle se passerait volontiers de ses services.

"Monsieur, merci beaucoup pour vote aide.
Je vous souhaite une agréable fin de journée."

Elle s'inclina respectueusement vers l'homme qui se tenait devant elle et Rei, puis se tourna ensuite vers son voisin, un petit sourire aux lèvres.

"Je vais continuer à marcher un peu, repose toi bien."

Puis elle s'inclina à nouveau, murmurant un "au revoir" poli, pour dépasser le jeune homme et continuer sa route. Après, je ne saurais vous dire si il prendrait la décision de la suivre ou non.

Il n’était pas évident de faire comprendre à Rei, qu’il y avait des gens dans la salle plus malade et plus gravement blessés que lui. Et que son tour, viendrait par la suite. Révolté par se manque de service, le beau jeune homme nargua complètement l’infirmière, déclarant qu’il pourrait lui faire perdre son emploi grâce à ses nombreux contacts. Décidément, il n’avait pas l’art et la manière de s’adresser aux gens. La pauvre demoiselle, qui tentait tant bien que mal de lui trouver un médecin au plus vite, du subir la mauvaise humeur du jeune garçon. Qui était cependant provoquée en grande partie par la douleur de sa main.

Voyant l’air exaspéré de Mizuki, Rei cessa de s’acharner sur l’infirmière, qui fut d’ailleurs soulagée. La jeune fille semblait fixer un point au loin avec beaucoup d’obstination. Ce qui intrigua le mannequin qui ne voyait visiblement rien. Était-elle une nouvelle fois dans la lune ? Ou, elle regardait ailleurs pour ne pas avoir à le supporter ? Rei pencherait d’avantage pour la deuxième hypothèse. Mizuki devait être habituée au soin médiocre de cet hôpital alors que lui, il était habitué de passer le premier.

Enfin assis dans la salle d’attente, Rei étendit ses jambes au loin, les entrecroisant légèrement. Puis, la tête penchée vers l’arrière, il croisa les bras, impatient qu’on vienne le chercher. Le sang coulait un peu moins grâce au bandage que Mizuki lui avait fait. Cependant, elle commençait à être engourdit. Se levant doucement de son siège, Mizuki lui proposa de lui ramener à boire. Quelle idée ! Ce fut un non catégorique.

"...
Po... Pourquoi ?" Ôo

"…Comment ça pourquoi ? T_T…Tu vois un peu où nous sommes ? Dans un hôpital public. Il y a des microbes partout ! Tu sais qui aurait pu toucher le gobelet que tu aurais l’intention de me donner ? N’importe qui. Alors il est hors de question que je touche à quoique ce soit ici !"

À première vu, il semblait dénigrer l’établissement dans lequel ils se trouvaient et pourtant…Regardant discrètement chaque bruit qu’il entendait, on aurait pu croire que le simple fait d’entendre tousser quelqu’un l’agaçait. L’hypocondrie…C’est une malade psychologique tellement désagréable à supporter. L’hypocondrie, pour ceux qui ne savent pas : anxiété excessive et habituelle à propos de sa santé. Bon, à proprement parler, Rei n’en faisait pas puisqu’il n’était inquiet de sa santé que lorsqu’il entrait dans un hôpital.

Généralement, quand vous êtes hypocondriaque, c’est la peur, de l’intérieure de soi. Quand on se brise quelque chose, on le voit, mais, quand on a des malaises qui se passent en dedans…On ne voit rien…Bref !! Rei ne semblait pas apprécier être entouré par une bande malade XD !

"Monsieur ? C'est à vous...! Salle 220"

"Ah ! Tu vois ce n'était pas si long finalement..." ^^

Se plaignant qu’il aurait pu mourir de vieillesse, il se leva sans attendre, soulagé de quitter cette salle pleine de microbes. Sauf Mizuki. Celle-ci à sa réaction sembla…exaspérée une fois de plus. Mais Rei s’en moquait, il ne supportait pas ce genre d’endroit. Rendu dans le bureau du médecin, celui-ci fut bien surpris de voir le jeune homme si peu vêtu…Oubliait-il qu’ils étaient dans un hôpital.

"Monsieur, il faudrait pensez à vous…couvrir. Nous sommes dans un endroit public ici voyons. Nous avons de vieux chandails d’infirmiers que nous pourrions vous donnez… "

"T_T…Vous rigolez j’espère ?"

"Bien sûr que non !"

" …U_U…Je refuse ! Jamais de la vie ! Vous n’avez aucun style, vous êtes fou de croire que je porterais ça ! Je préfère rester nu."

" … "

Le temps passa rapidement dans le cabinet du docteur, gelant légèrement sa main pour qu’il ne ressente aucune douleur, le médecin entreprit de faire à Rei des points de sutures. Évitant ainsi une hideuse cicatrice. Finalement les deux sortirent de la salle d’opération après un quart d’heure. Décidément les contacts de Rei lui avait été fort utile. Un nouveau bandage propre sur la main, le jeune homme se sentait beaucoup mieux. Il chercha du regard sa belle amie…connaissance XD. Ils n’en étaient pas encore là. Puis, elle apparue enfin l’air quelque peu étrange en voyant le médecin.

"Mizuki ?
Ca alors, je ne vous avait pas vu... Comment allez vous maintenant ?
Mieux ?"

"Oui ça va mieux merci beaucoup..."

"C'est rare de voir des patients se remettre aussi vite !
Mais c'est toujours une agréable surprise.
Revenez nous voir pour vos examens !"

"Bien entendu..."

Rei fut très surpris d’entendre ça ! Il ne savait pas qu’elle était malade. Peut-être était-ce la raison pour laquelle elle était aussi maigrelette ? Il n’était pas devin mais, lors d’une émission de médecine, il avait entendu que certains accident, coma, et bien d’autres maladies faisaient perdent des kilos en un clin d’œil. Au bout du compte, si c’était le cas, il se sentirait vraiment trop stupide. Après l’avoir presque traité d’anorexique la semaine dernière…Puis, saluant son ancienne patiente, le docteur prévenu Rei de faire attention à sa main à partir de maintenant.

"…T_T…Mais non voyons. Pour moi c'est l'extase de me casser la main. Je ne suis pas stupide Doc…Pfff…Ma manager va me tuer en voyant ça. J’avais une séance photo la semaine prochaine…"

Toujours fidèle à lui-même, il n’avait pu résister à lui répliquer quelque chose. Arquant un sourcil, le médecin regarda Mizuki, la salua et s’en alla. Après cela, les deux jeunes gens redescendirent à la réception, pour finalement ressortir dehors. Là, le chauffeur attendait, un sac en main. Rei s’approcha de Wei et prit le sac, sans un mot, prenant avec difficulté le chandail qui se trouvait à l’intérieur pour l’enfiler par la suite. Il n’allait quand même pas rester nu comme un ver. Donc, le temps qu’il se fasse retaper la main, il avait envoyé Wei cherché un chandail de rechange.

"Monsieur, merci beaucoup pour vote aide.
Je vous souhaite une agréable fin de journée."

" Moi de même chère demoiselle. Comment vas votre main Monsieur Yamada ? "

Rei n’écoutait pas un mot de ce pouvait lui dire son chauffeur. Malgré son comportement, celui-ci restait d’une gentillesse infinie. Déclarant qu’elle allait se promener, Mizuki dit à Rei de bien se reposer puis, elle s’en alla…Mais ! Une minute, pas si vite ! Pourquoi partait-elle comme ça ? Alors que les tensions qu’ils avaient, semblaient diminuer légèrement. Sa présence lui était-elle si insupportable ? Le jeune garçon avait envi de lui dire de rester mais, son orgueil en prendrait un coup…C’était si compliqué…Il ne voulait pas qu’elle s’en aille tout de suite. S’en sans rendre compte, il devenait petit à petit, légèrement dépendant de Mizuki. Il fallait avouer que, c’était la première personne à passer autant de temps avec Rei.

Ne sachant plus trop quoi faire, Rei se retourna deux, trois fois. Mizuki était déjà loin, elle aller bientôt traverser la rue. Que faire… ? Malgré toute cette agitation, son visage demeurait calme et inexpressif. Regardant Wei, il ferma d’un coup sec la portière de la voiture.

"Vous pouvez rentrer, si j’ai besoin de vous je vous appellerai"

"Bien Monsieur"

Sur ce, d’un pas rapide, le beau mannequin accéléra de plus en plus le pas. Wei le salua et partit, passant tout juste devant Mizuki. Toutefois, la jeune fille n’aurait pu voir Rei à l’intérieur puisque les vitres étaient teintées. Arrivé enfin près d’elle, Rei lui saisit soudainement le bras…Il avait l’impression d’englober celui-ci d’une seule main.

" Hey ! Pourquoi es-tu partit aussi vite ? Ma présence t’est si insupportable ? Tu vas te promener ? C’est dangereux qu’une fille se promène seule comme ça dans les rues de Tôkyô. Je rentre à pied alors, autant faire la route ensemble. "

Plus tard…Il lui proposerait surement de passer au Manoir avec lui. Mais, il savait d’avance qu’elle ne voudrait pas y aller. Le genre chic et riche ne semblait pas lui plaire…Mais bon, peut-être prendrait-il une chance tout de même !

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